Un auteur : Carine-Laure Desguin
Son blog : http://carinelauredesguin.over-blog.com/
Sa page facebook : https://www.facebook.com/carinelaure.desguin
La suivre sur twitter : https://twitter.com/CarineLaureDesg
Présentation: (présentation issue du site : de http://areaw.org/?p=3272, car je trouve que cela résume bien l’ensemble de son parcours et de ses projets)
« Née à Binche le 7 février 1963, Carine-Laure Desguin aime sourire aux étoiles et dire bonjour aux gens qu’elle croise.
Cette lauréate de plusieurs prix littéraires (nouvelles, slam, poésies) est l’auteure de plusieurs livres :
—« Rue Baraka », un roman initiatique (Ed Chloé des lys, 2010)
—« Les enfants du Grand Jardin », un conte surréaliste et par l’écriture et par le fond, pour adultes et adolescents (Ed Chloé des lys, 2012)
—« Spirales urbaines », un recueil d’une soixantaine de poésies (Ed Chloé des lys, 2013)
Carine-Laure Desguin participe à la revue trimestrielle « Les petits papiers de Chloé », et dans sa rubrique « A Charleroi, papiers de… », cette auteure très attachée à sa région, met chaque fois en évidence une facette originale de Charleroi.
Ses textes et poésies se lisent aussi dans la revue littéraire « Le Spantole » et cette passionnée de mots, entrée depuis peu dans le cercle des « Artistes de Thudinie », a également donné un cours de poésies (dans le cadre des activités des séniors de la ville de Charleroi).
Plusieurs de ses textes et poésies furent sélectionnés pour participer à des recueils collectifs.
En décembre 2011, son expo de textes à la salle La Braise (Charleroi) remporte un beau succès.
En octobre 2012, elle participe à la création du premier salon du livre de Charleroi qui prend dès lors ses quartiers chaque année, dans les très belles salles de la bibliothèque Marguerite Yourcenar de Marchienne-au-Pont.
En mars 2013, le texte « Dans les rues de Charleroi » devenu « Cabaret-Vert » est mis en musique par Ernest Hembersin et figure sur le CD « Cabaret-Vert » du groupe Ablaze. Le même texte avait été exposé pendant huit semaines sur les grandes fenêtres de la brasserie Les templiers (Passage de la Bourse) durant l’automne 2011. Car c’est bien là un des leitmotivs de cette audacieuse aventurière des mots, donner du mouvement aux textes…
Mai 2013, Carine-Laure Desguin participe à Art balade, parcours artistique à travers toute la ville de Charleroi, les commerçants exposent peintures et aquarelles. Carine-Laure Desguin expose trois de ses textes.
Entre deux activités, cette intrépide participe à l’émission actu-tv-google en interviewant des artistes, qu’ils soient issus de la sphère littéraire, théâtrale, ou autre.
Actuellement, Carine-Laure Desguin finalise les corrections de son roman policier, La lune éclaboussée, meurtres à Maubeuge. Le roman sortira vers la fin 2014.
La version théâtrale de Rue Baraka est terminée et Carine-Laure Desguin est à la recherche d’un théâtre, d’une troupe…
Deux autres romans sont en chantier… »
Deux interviews écrites pour la connaître un peu mieux :
– http://www.bandbsa.be/contes/interview/desguin-interview.htm
– http://recreaction.over-blog.org/article-un-interview-dingue-dingue-ah-carine-laure-desguin-bien-sur-lorsqu-elle-s-y-met-115484096.html
Elle a publié trois ouvrages aux Éditions Chloé des Lys.
– Spirales urbaines (2013)
Spirales urbaines, une soixantaine de poésies, et six mouvements qui se dessinent : Les oiseaux des villes, Transit, Les éclectiques libertés, Sans jamais se le dire, Les équinoxes flamboyantes, Les troubadours des sables. Dans chacun des mouvements, des textes primés. C’est souvent l’humain qui jaillit au milieu de ces textes et le style surréaliste s’affirme, au fur et à mesure que vous déroulerez ces spirales…
– Rue Baraka (2010)
Tarek, un jeune homme un peu paumé dans la vie ...Un matin, il rencontre par hasard un vieux peintre...celui-ci, encore plein d'enthousiasme pour son âge, connaît le secret de la vie, le grand secret qui nous permettra de réaliser nos rêves ...Comment Tarek réagira-t-il? Ecoutera-t-il le secret ? Que fera-t-il de ce secret ?
" RUE BARAKA", c'est un livre qui nous rempli d'espoir, un livre qui nous offre la clé pour ouvrir les portes de notre destinée.
Les Enfants du grand jardin (2012)
Dans une écriture à la fois poétique et surréaliste, l’auteur de « Rue Baraka », nous entraîne sur les terres du Grand Jardin… Là, des enfants surnommés « les têtes à trous », des enfants venus de nulle part ni de personne sont initiés par Nicole et Marianne, à la vie et au bonheur…
Une écriture étonnante et chantante. Ça pourrait être de la peinture abstraite, mais avec une belle densité d’images et de couleurs.
Un certain temps pour se remettre les idées en place et les mots à l’endroit dans la tête reste à prévoir…
Ainsi que deux ouvrages collectifs :
– Quand tout bascule (2011)
– Le Printemps des poètes (2012)
Pour obtenir des chroniques sur certains de ses ouvrages :
– http://phildes.canalblog.com/archives/2011/09/07/21967621.html
– http://www.aloys.me/article-avis-de-lecteur-pour-rue-baraka-de-carine-laure-desguin-122898459.html
– http://lesbellesphrases.skynetblogs.be/archive/2013/11/01/spirales-urbaines-de-carine-laure-desguin-7973933.html
C'est cet avis que je choisis pour illustrer au mieux le talent de Carine-Laure Desguin
Liberté de la poésie
Métissée et généreuse, musicale et colorée (musicolore, écrirait-elle), la poésie de Carine-Laure Desguin utilise toutes les ressources du langage et du savoir (même si c’est pour s’en moquer) pour parler des humains et des lieux où ils vivent, notamment dans les « tissus des villes » qui renferment un « patchwork de rues et de ruelles », comme Charleroi, visité par Rimbaud, à qui elle consacre plusieurs poèmes.
Elle emprunte aux éléments du cosmos pour décrire les autres, à la course des étoiles pour dessiner leur géométrie intérieure.
Même au sol, sans abri, exilés, oubliés de l’histoire officielle du capitalisme, ses personnages regardent vers le ciel où sont les astres, la lumière. L’aventure est là-haut, se dit l’homme barbu... d’un de ses plus beaux poèmes (Enroulé tout autour). Elle est tournée vers le haut, ce qui élève hommes et femmes, et non ce qui les rabaisse, les maintient à terre, prisonniers de leur condition...
Même si sa poésie décolle, en feux d’artifice d’images nombreuses, elle ne quitte pas le terrain narratif et le champ musical. Comme si les rimes et le récit lui permettaient ses envolées littéraires.
Elle aime à court-circuiter son propos, ne pas s’embarrasser de vocables inutiles, en ponctuant ses poèmes de néologismes, souvent des substantifs transformés en forme verbales conjuguées ou participes présents car la matière est énergie, le nom riche d’action. Exemples à l’envi : kayakaient, carabossait, kiosquant, horlogea, clochetta, wagonner, oreillant...
Ce sont ses jeux à t’aime avec la langue.
Accessoirement elle parle d’elle, jamais directement : il faut deviner les biographèmes derrière certaines métaphores. Elle « cherche le chemin » (Les vérités se déshabillent), l’or du temps, dirait Breton, (ou du tendre) dans le creuset des images qui agissent comme une baguette magique, ou de sourcier, pour atteindre la source de son être. Elle devient alors, selon la célèbre formule de Nietzsche, ce qu’elle est. Quête, au fond, de tout poète véritable.
Carine-Laure a retenu la phrase de Lautréamont sur la rencontre fortuite (sur une table de dissection) d'une machine à coudre et d'un parapluie. Elle, développe la rencontre de la nacelle et du cerf volant ou celle de la tige et de l’ascenseur, fable dans laquelle on comprend que le béton l’inspire autant que la flore, que les spirales urbaines sont le reflet deshélices végétales.
Plusieurs textes résistent, et c’est salutaire en manière de poésie, aux tentatives d’en percer le mystère. Parce que peut-être ils touchent à ce qui motive son écriture, son existence. Ainsi ceux mettant en scène ce tampon indocile, ce guerrier des aiguilles conduisant, à travers un parcours solaire, aux éclectiques libertés.
Le recueil est fait de six sections d’une dizaine de poèmes chacun : Les oiseaux des villes – Transit – Les éclectiques libertés – Sans jamais se le dire – Les équinoxes flamboyantes – Grand les fenêtres
C’est le livre d’une guerrière du quotidien qui a pris ses quartiers sur les hauteurs d’une ville d’où elle lance ses flèches verbales en direction des assiégeants, des ennemis de tous bords, et distribue aux assiégés ses ballons d’oxygène en forme de respiration poétique. De mots chlorophyllés.
Le sujet est libre et ces vers sont là
Ils appellent il résonnent et raisonnent encore
Appellent au secours pour que ces gens-là
Respirent la vie pour chasser la mort
(Les oubliés, C.-L. Desguin)
Éric Allard
Article signé...
Chloé ROUSSEAU