Christine Brunet a lu "Les odonymes du cancer" de Philippe Couillaud
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Les odonymes du cancer... Curieux titre, n'est-ce pas, qui m'a confortée dans mon envie de découvrir le second roman de Philippe. En fait, j'avais lu, à sa sortie, son premier roman (Une pluie grise et fine) et je m'étais alors immergée dans une écriture poétique différente et atypique.
Début fort qui alpague le lecteur, le prend de court... et l'invite aux côtés de ses trois personnages, au cœur d'événements historiques vécus en filigrane. Il assiste (un peu comme un voyeur) du cheminement psychologique d'un couple dont l'homme part pour la guerre d'Algérie alors que la femme attend leur premier enfant.
On les suit pas à pas au fil de leurs échanges épistolaires : peurs, doutes, ruptures secrètes, espoirs... La mort rôde partout dans ce roman, en embuscade derrière chaque mot, un peu comme celle qui voile l'avenir du héros principal qui appartient, lui, au présent.
Curieux clash entre passé et présent, entre lumière et ténèbres.
Fin de lecture : c'est bien ce qui reste au lecteur... l'opposition femme/homme, ying-yang, vie/mort, espoirs/doutes, amour/haine pour ce chien de guerre que son épouse l'accuse d'être devenu, des oppositions qui enveloppent le lecteur et ne peuvent le laisser indifférent.
Un livre fort.
Nouveau coup de cœur pour cette année !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com