Le coup de gueule de Marie-Noëlle Fargier

Publié le par christine brunet /aloys

Le coup de gueule de Marie-Noëlle Fargier

La censure : OUI sous différentes formes !

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Merci à Aloys de diffuser cette note. Je tiens à informer les auteur(es) et le public de ce blog de mes mésaventures qui tristement riment avec "CENSURE".

A la sortie de mon livre "La Bukinê d'Anna", je fus interpellée en dédicaces, d'une façon "pas très catholique" pour reprendre une expression bien utilisée chez moi. J'ai exprimé ces fâcheuses rencontres sur les réseaux sociaux et sur mon blog. Mais "l'histoire" que je croyais finie, ne s'est pas arrêtée là...

Afin que ce soit clair pour vous, voici le premier texte que j'ai diffusé, puis la suite qui date de ces derniers jours qui résument mon vécu, du moins le destin de "la Bukinê d'Anna" qui est, je le rappelle, un roman.

Je tiens à mettre les choses au clair :

En premier lieu : MERCI à tous mes lecteurs qui m'ont témoigné le plaisir qu'ils ont eu à lire "la Bukinê d'Anna" . Ma priorité est là : apporter à travers mes écrits, quelques ressentis, quelques émotions, quelques réflexions.

Ces derniers jours, lors de mes journées dédicace, j'ai essentiellement côtoyé des personnes intéressantes, dont le côté bienveillant m'a tellement émue. Cependant, j'ai eu également la surprise de quelques rencontres qui m'ont exprimé leur indignation voire leur "colère". En effet, comme l'indique la page dédiée aux remerciements dans mon livre, je rends hommage à Monsieur Albert BOUDON LASHERMES, car sa théorie qui révèle que les chibottes auraient été construites plus de mille ans avant Jésus-Christ par un peuple ligure, a été le point de départ de mon inspiration. Et, ces Messieurs ont donc été offusqués, car pour eux et selon leurs recherches : cette théorie est fausse.

Je ne me justifie pas car cela voudrait dire que j'ai un quelconque tort, mais je souhaite vous répondre, Messieurs, afin que les choses soient claires pour mes chers lecteurs :

Comme le montre ma biographie (disponible sur mes blogs), je ne suis pas historienne, je n'ai pas usé les bancs de l'université. Mon plus grand diplôme est celui de savoir écouter, de ne pas juger, de ne pas imposer d'étiquette. Les quelques années d'école m'ont appris à lire, et j'ai lu en toute liberté, avec pour toute influence : mon esprit curieux. Ceci pour vous dire deux choses, Messieurs :

- En premier lieu, mon respect envers l'écriture de Monsieur Albert BOUDON LASHERMES.

- Ensuite, la véracité de sa théorie n'est pas l'objet de mon manuscrit.

D'ailleurs à aucun moment, je ne le suggère, puisque mon livre est un ROMAN qui frôle le fantastique mais qui est aussi une réflexion sur la nature humaine.

C'est pourquoi, Messieurs, je vous invite, avant de venir m'interpeller, à lire "la Bukinê d'Anna" et à ce moment là, je vous entendrai. "

Naïvement, ultérieurement, j'ai pensé que ce mal entendu était réglé. "Quelques puces à l'oreille" ont eu raison de ma naïveté. En effet, lors de dédicaces, plusieurs lecteurs me demandent si mon livre est dans une librairie "à quatre lettres" pour qu'ils bénéficient de leur remise. Effectivement, j'ai déposé mon livre dans cette librairie à quatre lettres.

En retour, plusieurs de ces éventuels lecteurs me contactent en me disant que la librairie à quatre lettres n'a pas mon livre. Poliment, pensant innocemment qu'il s'agit d'une erreur, je contacte par téléphone la dite librairie, qui, plutôt confuse, me rassure en me disant qu'ils ont bien mon livre, qu'il s'agit sûrement d'une erreur de leur part etc.....Dernièrement, une autre personne m'informe de sa quête infructueuse pour se procurer mon livre dans cette même librairie. Je me décide, j'y vais. Je m'adresse à une vendeuse, charmante :

- C'est pour "la Bukinê d'Anna" M-Noëlle Fargier

- Ce nom ne me dit rien, me répond-elle (ce que je comprends vu le nombre de livres dans cette librairie à quatre lettres, et je ne m'appelle pas...) tout en pianotant sur son ordinateur. Puis elle rajoute :

- Nous ne l'avons pas, Madame.

- Bien voilà, ça confirme mes soupçons. Et là, je révèle mon identité et les témoignages des lecteurs qui n'ont pas pu se procurer mon livre.

Ensemble, nous allons voir si mon livre est bien en rayon. Il s'y trouve, pas facile à trouver du premier coup d'oeil. Il est bien dans la partie des auteurs locaux, calfeutré dans un coin de rayon. Là, la vendeuse devant ma perplexité, me précise que les auteurs locaux ne sont pas enregistrés sur la base de données (fait qui s'avèrera faux après "vérification").

Comme je suis d'un tempérament optimiste, je décide de me rendre dans une autre librairie, qui, j'en suis sûre, me remontera le moral. J'arrive, l'accueil est chaleureux. Le libraire me reconnaît immédiatement. Je vois un rayon, consacré aux auteurs locaux, avec "en prime" leurs noms inscrits au dessus de chacune de leurs oeuvres. Je repère enfin mon livre, mais l'étiquette avec mon nom a dû se perdre dans les oubliettes. Je m'interroge sur ces "méthodes de vente" des renommées librairies du Puy en Velay. Soit mon livre est invisible, soit mis au piquet comme un mauvais élève (quoique si on fait référence "au cancre"...). J'ai vu aussi une libraire me rendre mes bouquins avec un soulagement intense, une autre qui me promet une place, lors de la présentation de mon livre, en tête de gondole et en fait "La Bukinê d'Anna" se retrouve aussitôt en fond de rayon....Je fais part à ce libraire de mes questionnements.

Enfin, avec franchise, ce dont je le remercie, le libraire m'explique que mon livre a une ombre, un spectre qui empêchent de le présenter à la lumière. Cette ombre, ce spectre s'appellent "Albert Boudon Lashermes". Comme m'en avait "informée" ce Monsieur lors d'une dédicace : "votre livre sera invendable sur le Puy, à moins que vous n'adhériez à notre association". Je n'ai pas adhéré à leur association.

Ce jour, j'ai compris que mon livre ne serait pas dans les librairies sous l'oeil attentif de la vierge rouge. Comme me l'a dit ce libraire "les gens en lisant votre livre, peuvent adhérer à la théorie d'Albert Boudon Lashermes..." Je ne savais pas que les lecteurs ne faisaient pas la différence entre un roman et la réalité, ou bien je ne savais pas que j'avais un tel talent !

"La Bukinê d'Anna" va continuer à vivre, si ce n'est pas au Puy, ce sera ailleurs ! Jusqu'à présent, ce virus "censurien" ne l'a même pas enrhumée. Elle attend son petit frère "Le Camaret d'Achille" qui viendra la soutenir.

Samedi 24 septembre, "La Bukinê d'Anna" sera à Super U à Aiguilhe. Elle est toujours à Auchan à Brives Charensac. Elle continuera dans les grands hypermarchés où elle est bien accueillie ! Marrant quand on connaît sa descendance de petits commerçants :) Et que le but final de "La Bukinê d'Anna" est de prôner la tolérance !

PS : Tout ce que je sais de Monsieur Albert Boudon Lashermes, c'est son écriture belle et poétique. C'est cette quête de découvrir, de réveiller des sites endormis. Et pour cela, je lui rends hommage. Qu'il vous en déplaise, Messieurs, Mesdames ! Et je continue sur les pas de ma liberté !

M-Noëlle Fargier

Publié dans ANNONCES

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P
Ecrire, publier c'est s'exposer ...<br /> On ne peut pas plaire à tout le monde, dans le cas de ton livre tu le fait bien remarquer, c'est un roman, pas un livre d'histoire !<br /> Bonne chance pour la suite et ton nouveau livre :-)
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M
Je ne revendique pas que mon livre soit discuté, critiqué... C'est normal. Ce que je trouve insensé et injuste c'est qu'il soit "boycotté" pour la simple raison d'avoir évoqué une personne, qui pourtant de son vivant était connue et reconnue . Et ce par la volonté d'un "groupe" qui m'a prouvé son pouvoir. Certes, sur une petite échelle (un petit livre, une petite ville) mais inacceptable tout de même. Merci pour tes voeux :)
P
Est dit ce qui devait être dit ! <br /> Si cette censure fait parler du livre, c'est toujours ça de gagné !
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M
Je ne le vois pas comme ça Philippe. Ce serait contraire au message que j'ai voulu laisser avec "la Bukinê". Mais merci de ton commentaire.
C
C'est très bien que ton livre soit censuré! Ferrat, Brassens et quelques autres ont vu certaines de leurs chansons censurées, des succès s'ensuivirent! Parle le plus possible dans la presse de cette censure! C'est magnifique!
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M
C'est une façon de voir les choses. Tu me rends le sourire. Merci :)
S
J'ai toujours été hallucinée par les débordements qui suivent la lecture (ou pseudo-lecture) de certains romans.<br /> Certains y voient de la propagande, d'autres des polémiques ou encore des offenses à la véracité des faits.<br /> La critique peut être cruelle, cinglante et même déstabilisante.<br /> Je me souviens d'un auteur qui ne pouvait pas revenir dans son village natal car les villageois trouvaient son roman offensant. Offense exprimée à jets de pierre. <br /> Je me souviens aussi de cette phrase de Marie Darrieussecq : "Je préfère être du côté des insultés que des insulteurs".<br /> Eh oui, rien ne change... mais peut-être, pour le côté positif, avons-nous la chance, en tant que "petits auteurs", d'être préservés du pire :)
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M
Ah oui quelle chance d'être de petits auteurs ! Et pouvoir garder son authenticité. Etre vrai dans nos pensées, nos écrits, nos actes. Et pouvoir se regarder en face !
E
Je me souviens avoir lu ce premier épisode "des esprits chagrins aux ennuis gastriques" sur ton mur. Je pense que tu fais bien d'en parler, car en effet ces petits groupes de culs serrés existent et sont venimeux. Les associations dont seuls les membres détiennent la vérité sur des faits si vieux qu'en fait personne n'en sait vraiment rien, mais eux ils savent, et eux ils ont raison, et eux ils fermeront le caquet à tout qui ne leur donne pas raison. N'avalise pas leur groupe de cul serrés en les encensant avec déférence.<br /> <br /> Quant aux libraires, hélas l'histoire est banale. Nous devons arriver par nous mêmes, et parfois en effet un libraire nous aime bien, se sent habilité à nous aider, et en est heureux... et le fait avec son coeur. Les autres ne sentent pas la poussée de la joie qui se partage et ... eh bien, on les oublie peu à peu, et c'est une perte d"énergie en moins!<br /> <br /> Bonne chance et bon combat!.
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M
Merci Edmée. J'ai hésité à en parler. Puis, je me suis dit que j'écrivais pour le plaisir pour moi même et pour apporter du plaisir en toute modestie aux lecteurs. Cette passion, je me devais de ne pas la laisser entacher par quelques groupes qui pour moi, ne fonctionnent que pour leur apparence, leur pouvoir qu'ils se confèrent. Je l'ai fait aussi parce qu'on a le droit de s'exprimer d'autant quand les messages se veulent positifs.
C
Noëlle, comme on ne pourra jamais les éviter, mieux vaut ignorer les esprits "chagrins"... A titre d'anecdote, un individu m'avait écrit sur Babelio qu'il détestait la couverture d'un de mes livres et qu'il n'avait même pas envie de l'ouvrir, tout en m'accusant (oui, oui...) d'avoir plagié Théophile Gautier ! :) :)
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M
C'est vrai Christian. On ne s'attend pas à de telles réactions tellement démesurées. D'un autre côté "ça arme" même si c'est déplorable.
M
Cela donne à réfléchir... Merci d'avoir abordé le sujet.
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C
Il y a les libraires passionnés et il y a les autres... Beaucoup d'autres... Un roman est un texte imaginé, une fiction... Certains libraires de ma connaissance l'auraient lu et l'auraient défendu... Mais quel libraire se donne, aujourd'hui, la peine de lire les livres qu'il vend ???<br /> Que l'on se base sur telle ou telle théorie, ma foi, tant qu'on fait rêver le lecteur, le reste n'a pas d'importance. Là, Marie-Noëlle, tu égratignes le pouvoir de quelques uns. Mais il y a du positif : tous les membres de cette illustre association connaissent ton livre (certes sans l'avoir lu) ! Ils connaissent ton nom... Dis-toi que tes lecteurs, eux, n'ont qu'une hâte, celle de découvrir Le camaret d'Achille !
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M
Merci Christine de ton commentaire. Je n'avais pas imaginé un instant un tel retour. Je pensais même que rendre hommage à ce Monsieur qui un érudit de la région "ferait plaisir". Ton commentaire me rassure. Oui, il y a des lecteurs qui attendent la suite et là c'est du bonheur.
J
Curieuse affaire, en effet. Ceci dit, je ne me fais aucune illusion sur la capacité (ou la volonte) des libraires à vendre nos livres. Ca ne fonctionne pas.
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M
Vous avez raison, Jean-François, c'est curieux. J'ai d'ailleurs été la première étonnée et le mot est faible.