Poème barbare, extrait de "L'ombre du reflet" de François Iulini
Je regarde le jour renoncer sur l’Arno,
Périssent les couleurs en poésies barbares
Quand le soleil se barre, s’enluminent les mots
La nuit cachée dans l’ombre au règne se prépare
Renaissance violette d’un bleu à l’agonie
Dans l’ultime soupir la palette s’égare
Plus lumineuse encore sous la lune qui luit
La noire solitaire chuchote ses étoiles
Et chinoise la ville dans l’Arno qui s’ennuie
Quand viendra le moment du regard qui se voile
Ô poème barbare viens apaiser mon cœur
Et réchauffer mon âme à l’incendiaire toile
Eloigne la clarté et les sombres douceurs
Rappelle à ma mémoire le dantesque chaos
Lorsque les rimes heurtaient les dernières lueurs
Laisse-moi voir le jour renoncer sur l’Arno