Christine Brunet a lu "Opération Taranis" de Didier Veziano

J'ai mis un peu de temps à me décider à l'ouvrir, d'abord, puis à le lire... Il faut avouer qu'il fait 460 pages (d'accord, certains diront que les miens font souvent plus...) et que la couverture rouge et noire est peu engageante. Quant à la 4e de couverture, elle nous propose une plongée dans le monde du terrorisme : salafisme, Hezbollah, services secrets iraniens, DGSE... Autant de termes qui ponctuent le synopsis et nous renvoient à un univers fait de haine et de violence.
Je finis par me décider et je sombre, au fil des pages, dans un environnement interlope, noir, brutal, si réaliste qu'il en est, parfois, dérangeant.
Je vis la chasse à l'homme, la manipulation psychique, le complot, les interrogatoires la boule au ventre. Je zappe des passages trop "hard", je frémis et je tourne les pages, vivant l'histoire aux côtés de personnages forts.
Comme d'habitude, pas question de vous raconter l'histoire : ce sera à vous de lire...
Depuis le commencement, j'attends l'explication du sous-titre "Jusqu'au bout de la vengeance"... Dommage qu'elle prenne si peu de place mais elle est intense, bien menée, presque jouissive.
Vous l'avez peut-être compris : "Opération Taranis" est un excellent roman oscillant entre policier, espionnage et thriller.
Un roman pour tous les lecteurs qui aiment frémir, être bousculés, détourner parfois le regard au fil d'une phrase, d'une image trop réaliste, trop dure, trop...
Un style très masculin, des personnages masculins (la seule femme importante se fait dézinguer), une approche très masculine d'un univers masculin qui a déstabilisé la lectrice que je suis. On entre dans la tête des personnages, on démonte le processus psychique de conversion au terrorisme.
Malgré tout, ou peut-être à cause de tout cela, "Opération Taranis" est mon coup de coeur de la rentrée !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com
