Cela fait une dizaine d'années que j'ai rencontré Carine-Laure.
A cette époque, un petit livre jaune se promenait de droite à gauche. Son titre : Rue Baraka.
Comme je suis très curieux, j'ai voulu voir ce que racontait ce petit bouquin et j'ai été séduit par l'écriture de son auteure. Cette demoiselle qui ne quitte jamais son couvre-chef et ses mitaines m'a entraîné dans une jolie histoire.
En 2015, le Box Théâtre oralisait cette jolie histoire sur scène. J'étais présent.
En dix ans, j'ai rencontré Carine-Laure plusieurs fois, par hasard parfois, dans des interventions littéraires programmées également. Pourrais-je dire que nous sommes devenus amis?
Carine-Laure est aujourd'hui lauréate de plusieurs prix littéraires. Elle écrit dans tous les domaines : nouvelles, romans, théâtre, poésie et même textes pour chansons !
Je viens de lire deux petits bouquins "Putain de pays noir" et "Le transfert".
Putain de pays noir.
Ce livre est un opuscule (je vous parlerai de cette collection plus tard). Il contient une seule nouvelle de 5000 mots, ce qui fait environ 10 pages A4.
Carine-Laure habite Charleroi et sa ville tient une grande place dans sa vie. L'histoire qu'elle nous raconte ici se passe dans ce pays noir qu'elle affectionne.
Un jour de défonce, Jérémy, un jeune toxicomane, frappe son père. Lors de sa fuite, il va rencontrer Angel, une droguée également.
Texte noir, étrange, univers de bistrot, de misère, de drogue, sorte de road movie dans les rues de Charleroi...
Le transfert.
Je n'ai pas l'habitude de lire des pièces de théâtre, mais, comme tout ce qu'écrit Carine-Laure m'intéresse, j'ai fait une entorse à la règle. Et je me suis pris à aimer les dialogues notamment entre un clown qui exerce dans un hôpital et un malade qui ne rit jamais. Il est d'ailleurs atteint d'une grave maladie : le non rire !
Une pièce en trois actes, un peu déjantée, qui a été mise en voix également par le Box Théâtre.
Carine-Laure au pays du surréalisme...