Pascale Gillet-B a lu Toffee, suivi de La preferida d’Edmée De Xhavée
Dans ces deux romans d’Edmée De Xhavée, on croise la route de femmes singulières et
singulièrement bien croquées par l’auteur.
On découvre Toffee, jeune fille qui a grandi et s’est affirmée devenant une belle femme sans malice
ni calcul mais pas si naïve. Elle a séduit Jules, il y a bien longtemps.
On rencontre en même temps Julie, la fille de Toffee « qui n’avait jamais froid aux yeux mais peut-
être a-t-elle froid aux souvenirs… », surtout les souvenirs difficiles et complexes à aborder.
Vient aussi la jeune Delphine, lucide et clairvoyante, l’affectueuse confidente de son grand-père,
Claude.
Claude, lui, est un vieux monsieur de 94 ans et il ne comprend pas grand-chose aux ruses des
femmes bien qu’il ait « pourtant eu plus de vies qu’un chat » comme dit souvent Delphine…
Claude « qui aimerait que cette mèche blonde cesse de lui revenir en tête », mais qui finalement
pénètre dans son passé sans jugement avec sa petite-fille bienveillante.
Dans son deuxième roman, Edmée nous parle encore de femmes, une femme surtout, La terrifiante
preferida.
Rapace sans scrupule, Olympe-Olive est une tornade manipulatrice !
Pour être La preferida, elle va utiliser et miner tout son entourage.
Sa sœur, Alice, docile et discrète, « toujours réceptive aux signes qu’elle lui envoie », son homme,
Marc, insipide et amoureux dont elle sait dès le départ « qu’il sera bien aisé de le flatter. » Sa fille
Théodora qu’elle façonnera comme « une fifille à sa maman ».
Elle éliminera de son décor ceux qui oseront s’opposer à elle.
Régine, sa belle-mère « qui l’avait reniflée si clairement dès qu’elle est entrée », Tante Gisèle qui
affirme qu’Olive est « abyssalement bête » et proclame « …la joie d’offrir ne me meut plus en ce qui
les concerne et est remplacée par la sensation amère de me faire avoir. », Jouwette, sa belle-sœur
qui reproche à La Calamité d’avoir déchiqueté tous leurs petits bonheurs de jadis…
Leur amertume n’y changera rien, La preferida veut le rester et tenez-vous bien sur vos gardes : «…
son bonheur n’est pas encore hors de portée… »
Merci à Edmée pour ces tout bons moments de lecture, encore une fois !!!!!
PASCALE GILLET B.
