So long, Rolande…
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So long, Rolande…
Rolande Michel n’est plus, et ça semble impossible. Injuste. Même si la mort n’est pas injuste puisqu’elle est inévitable, bons et mauvais, tendres et infâmes, nous y passons tous.
Mais Dieu si nous n’aimons pas voir partir les êtres de bonté, de sourires, de joie tout en bulles aérienne…
Rolande n’était pas une naïve à œillères qui ne voyait pas clair, oh si elle voyait, et très bien même. Mais son regard choisissait ce qui méritait son attention, et survolait le médiocre et le mesquin. Les épreuves, elle en avait tâté, et en avait émergé plus déterminée encore à embrasser joies et gens aimables. Son imagination, faite de lucidité, de bon sens, d’analyse sans flatterie, de pitreries aussi, nous a tenu compagnie avec les ouvrages qu’elle a publiés chez Chloé des lys. Et puis elle a eu la joie de voir son vaudeville en deux actes – Promotion Jolivet - passer des pages à la scène, et se mériter les applaudissements d’un public réjoui.
J’ai eu la joie – et je dis bien la joie ! – de la côtoyer à deux salons du livre et puis lors d’une rencontre liégeoise « entre nous ». Il y aurait tant à dire sur elle, et comme on dit, « le trop nuit en tout ». Je ne voudrais rien gâcher. Son départ m’attriste, même si il ne me surprend pas autrement que « quoi ? Maintenant ? Déjà ? ».
Tu nous a donné un frisson, Rolande, à tous quand nous avons su que tu étais partie. Et puis là, voilà que déjà on pense à toi, on te reconstruit, on visite les souvenirs, on sait ce qu’on te doit – certains te doivent plus que le travail, ils te doivent l’amour apporté à ce travail, ils se reconnaîtront – et on se dit qu’on a eu de la chance d’avoir croisé ta route.
So long ma chère Rolande, tu as eu, je n’en doute pas, un comité d’accueil très chaleureux. Sois bien, laisse les souffrances ici-bas et hop, un coup d’ailes ou deux et… sois bien !
Edmée de Xhavée