Perrette FIRKET nous présente son ouvrage : "Angela et moi et d'autres histoires"
Extrait du livre. Quelques-uns seront nécessaires pour donner une idée
Angela Davis : « Noire. Je suis Noire. Noire, je suis noire. Noire comme la nuit, le ciel sans lune, la rivière qui murmure dans vos rêves, noire comme l’ébène qui pousse dans les forêts primitives, grande comme la canopée qui vous enveloppe d’un seul coup, épaisse et dense comme cet arbre qui danse dans les soirées solitaires, noire comme le charbon que nous avons extrait, noire comme ce jais qui nous a fait si mal aux mains. »
Marie Curie : « Elle est au moment de son existence où l’on tient sa vie, comme une petite lumière, dans le creux de ses mains. Eve la regarde et lui parle. Mais ses oreilles sont un peu vieilles maintenant, toujours peut-être à cause du Polonium. Elle est au bord du précipice, celui où l’on décide ou non de sauter. Maria a toujours été intrépide, ne s’est jamais débinée. »
Pénélope : « Elle ouvre les yeux, s’étire dans sa couche enveloppée de lin brut. Elle allume la lampe à huile dans les braises du foyer avec une cordelette de chanvre. Elle se lève très tôt depuis des jours et des jours, bien plus que ceux qu’elle peut compter sur les doigts de ses pieds et de ses mains, bien plus que tous les oliviers qu’elle peut énumérer qui dégringolent la pente, à perte de vue, vers la mer, désespérément vide depuis des cycles et des cycles d’années. Elle se lève dans la lumière toute grise, comme les souris qui mangent le grain des silos, grises comme les nuages qui entourent le Mont Neios les jours de mauvais temps. »
Biographie : son métier de psychothérapeute choisi par hasard, par envie, par intérêt puis par passion oblige Perrette à faire la sorcière : à vivre la moitié de son temps dans un autre monde parallèle, le monde des émotions et à y remettre du sens. Ni sérieuse, ni ordonnée, plaidant pour le désordre d’où nait la lumière, elle vit. Et elle écrit.
Résumé du livre
Ce sont des histoires de femmes : les plus improbables, les plus inénarrables, des femmes qui ne se seraient jamais rencontrées dans la vie, forcément : elles n’étaient pas contemporaines.
Pourquoi elles ?
Parce que c’était elles et parce que c’était moi.
Elles m’ont donné prétexte à imaginer un moment éphémère de leur vie, elles m’ont aidée à continuer à penser dans un moment difficile. Car leurs vies sont des romans, des monceaux de larmes, d’optimisme, des tonnes de savoir, des énormes talents, des perditions terribles. Courageuses et parfois solitaires, leurs présences imaginaires m’ont effleurée, stupéfaite et permis d’écrire.