Une autre présentation pour l'ouvrage autobiographique de Paul-Olivier Delannois "L'auriculaire arraché"
/image%2F0995560%2F20240617%2Fob_d096ec_l-auriculaire-arrache.jpg)
Présentation brève du livre
Après la mort d’un jeune, les conséquences sur les familles sont catastrophiques. Pour les parents bien entendu mais aussi, et on l’oublie souvent, pour les frères et sœurs. Chacun face au deuil a sa propre réaction et personne ne peut juger.
En repartant des souvenirs avec son frère Jean-Charles, Paul-Olivier Delannois livre un témoignage poignant mais aussi plein d’humour sur une tranche de vie.
Biographie de l’auteur
Paul-Olivier Delannois est né le 1er juillet 1966 à Pottes, un petit village de l’entité de Celles, voisine de Tournai. C’est justement à Tournai que Paul-Olivier Delannois entreprend ses études secondaires, à l’Athénée Jules Bara. Il poursuit son parcours à l’Université Libre de Bruxelles où il obtient une licence en Sciences politiques.
Paul-Olivier Delannois devient, en 1994, directeur du home Valère Delcroix, institution du CPAS qui héberge des personnes handicapées; un métier qui le marque profondément. En mai 2014, il décroche un siège au Parlement fédéral. En 2018, il devient bourgmestre de la Ville de Tournai.
Paul-Olivier Delannois porte dans le débat public depuis de nombreuses années des sujets liés à la sécurité comme la lutte contre la drogue, la réglementation des heures d’ouverture des boites de nuit, la sécurité civile ou encore la sécurité routière. Son surnom de Shérif n’y est pas étranger. Au-delà des combats qu’il mène, Paul-Olivier Delannois tient à rester un bourgmestre proche des gens, à l’écoute de leurs préoccupations.
Paul-Olivier Delannois est un fan de cyclisme et de football. Il est par ailleurs un amoureux de la chanson française (ses auteurs préférés étant Ferré, Brel et Brassens) et de littérature.
Résumé du livre
J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait quand il a claqué la porte. Cette porte s’est refermée un 11 février 1994 lorsque mon frère a quitté, pour la dernière fois, la maison familiale. Et depuis lors, le silence s’est installé. Un silence lourd d’interprétations et une horloge bloquée volontairement par mes parents à 22 heures, l’heure à laquelle Jean Charles est parti … pour s’amuser.
Nous étions une fratrie de cinq enfants et pour nous, le bruit, c’était le bonheur. Le bruit d’une cité sociale qui vit et qui bouge, le bruit au rythme des fêtes qui nous invite à danser et à chanter, le bruit de nos rires car l’humour fait partie de nos gènes. Une journée sans rire a toujours été pour nous tous une journée de perdue.
Un bruit que nos parents ont voulu définitivement bannir. Un bruit qui rappelait inévitablement … le bonheur.
Et puis, le silence. Un silence imposé sans possibilité de négocier. Un silence qui de façon insidieuse a fait déserter et vider la maison familiale. Les voisins, les amis, les proches ont petit à petit évité cette chaumière qui sentait de plus en plus la mort, cette chaumière où lorsqu’on y pénétrait, on ne parlait que de Jean-Charles.
La mort, toujours la mort… seul sujet admis autour de la table de discussion.
Trente ans ont passé et j’ai maintenant la ferme conviction qu’on ne peut jamais juger même si cela est difficile.
Ces trente ans m’ont fait évoluer dans mes pensées, dans ma façon de voir les choses, d’aborder et de comprendre l’autre. Serais-je devenu celui que je suis sans la mort de Jean Charles ?
Ces 30 ans m’ont permis d’approcher des personnes qui, sans ce drame, n’auraient été pour moi que des illustres inconnus alors qu’elles recèlent toutes des trésors cachés.
Mes parents sont partis rejoindre Jean-Charles et aujourd’hui encore, j’ai envie de faire du bruit. Du bruit pour tous les futurs parents, frères et sœurs qui, un jour, verront et entendront un policier leur annoncer, un matin tôt, que l’être cher ne reviendra pas.
Et vous, quel est le sort que vous réserverez à cette p… d’horloge.
Témoignage
« Un bien bon moment de lecture par la qualité de l’écriture. On vit au milieu du chaudron familial, un microcosme régional, une découverte d’une famille dont finalement on ignore tout, des complicités spontanées, des amis fidèles, d’un enclenchement de situations qui n’ont rien d’un long fleuve tranquille, la juxtaposition de faits similaires dans des familles qui se connaissent mais que rien prédestinent à ces rapprochements dramatiques ». Eddy Moulin, disparu quelques jours après avoir remis son avis sur mon livre.