Bouchon... Un exercice de style, deux versions pour un même sujet ! Aujourd'hui, version Louis Delville

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Petites et grandes histoires

 

La Capitale des Gaules

 

 

Connaissez-vous Lyon, une cité bâtie sur un fleuve et une rivière, le Rhône et la Saône. La seconde ville de France, vous diront ses habitants. La troisième, rétorqueront les Marseillais.

 

J'ai de bons amis à Lyon, Monique et Gérard, et pourtant je n'y ai jamais mis les pieds, mais je ne désespère pas d'aller jusque là et de rentrer dans un bouchon lyonnais pour manger une spécialité de la cuisine lyonnaise considérée comme une des meilleures du monde et dont certains restaurants font la réputation.

 

C'est sûrement dans un de ces établissements que je connaîtrai enfin l'origine de l'expression c'est mon petit bouchon que répète souvent Gérard en parlant de sa charmante épouse, car lui ne sait rien de cela, si ce n'est que son père l'utilisait déjà avec sa mère. Peut-être une affaire de famille, donc ! Qui sait ?

 

Cette histoire s'arrêterait là si je n'avais d'autres souvenirs de mes rencontres avec Monique et Gérard. Jugez plutôt…

 

Nous nous retrouvons en Beaujolais pour un week-end consacré à leur anniversaire de mariage : un superbe restaurant, un excellent repas copieusement arrosé et un service prévenant. Une soirée pourtant ternie par un vin suspect. Nul doute, il avait un goût de bouchon. Une bonne nuit nous a fait oublier l'aventure et le lendemain, nous étions prêts pour passer une belle journée. Dans un petit village ensoleillé, où le bouchon doseur de Ricard semble bien mal réglé. Le verre servi est à peine jauni et l'eau ajoutée délaya le tout en un breuvage à la couleur incertaine. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Gérard, d'ordinaire si patient - quand on connaît Monique, on a vite compris - exigea que son verre soit remplacé et comme le serveur refusait, Gérard roula sa serviette en bouchon et quitta bruyamment l'établissement en jurant que plus jamais, il n'y remettrait les pieds !

 

Les cours d'eau me rendent toujours nostalgiques. Pendant plus de vingt ans, mes parents ont habité Liège en bord de Meuse et Lyon me laissait une impression triste. Çà et là sur les quais, un pêcheur ne quittait pas des yeux le bouchon de sa ligne, un autre se prélassait au soleil et les chalands passaient, poussifs…

 

Quand fut venue l'heure du départ, Monique et Gérard nous donnèrent plein de conseils pour éviter les embouteillages. En effet, Bison futé annonçait des bouchons à l'entrée des grandes villes.

 

Le voyage de retour fut à la mesure des quelques jours passés là-bas, intenses et joyeux. Une belle étape dans les Vosges nous a permis de recharger nos batteries avant de rejoindre Charleroi. Promis on se retrouve l'an prochain pour nos 40 ans de mariage et on allait enfin faire sauter le bouchon ! La champagne ça a du bon aussi !

 

Louis Delville

louis-quenpensez-vous.blogspot.com

delvilletete

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Commenter cet article
J
<br /> Dans le mille aussi Louis! Plus l'intervention de Liège et de Charleroi! Je me damandais si les deux versions allaient faire appel à un restaurant ... c'est fait ...<br /> <br /> <br /> Ah, ces auteurs de CDL, quels épicuriens gourmands!  <br />
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C
<br /> Ah les bouchons... <br /> <br /> <br /> Carine-Laure... Une autre version ?? Tiens, curieuse de voir ça !<br />
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C
<br /> Je cherche une troisième version pour ce bouchon <br />
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M
<br /> Bravo Louis, ça m'embouch(on)e un coin ! Bon, OK, je n'ai pas eu un quart d'heure pour pondre mon message mais quelques secondes..<br />
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