Christine Brunet a lu "Ethers noirs" de Michel C.J. Westrade

Publié le par christine brunet /aloys

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Pourquoi ai-je choisi de lire ce livre ? La couverture ? Peut-être... Elle me faisait penser à Balzac, à Proust... Le titre ? Je dois dire qu'il attisait ma curiosité.

Huit nouvelles, une ambiance qui lie les textes, englue les personnages et le lecteur dans un univers étouffant, tout en clair-obscur comme le décrit son auteur sur la 4e de couverture. Solitude, bassesse, amitié pervertie, amour caché, regrets... L'être humain, ni plus, ni moins. 

Une belle écriture qui colle à l'univers dépeint comme une seconde peau. De longues phrases alanguies qui filtrent dans notre esprit comme les vapeurs insidieuses de l'éther. Ambiance, étuve, frissons aux détours des mots... Heure fatidique où tout commence ou tout finit... "C'était une heure trouble, de lueur glauque, de jour et de nuit tombants comme rideaux torsadés, d'incertitude, de villages refermés autour de leur clocher carré, un temps suspendu où charbonnaient les quinquets fumeux du mauvais oeil, où ternissaient les miroirs suspendus au-dessus des feux flamands, des miroirs à se perdre comme dans l'eau noire d'un puits."

Ethers noirs est un recueil de souvenirs (vrais ou faux, peu importe) comme autant d'images indélébiles, puissantes en émotions peuplées de personnages forts tantôt violents, tantôt timides qui semblent grignotés, par un destin inélectable, obscur. Parfois un maigre d'espoir point comme une bouffée d'oxygène qui ne s'attarde pas.

 

Un recueil qui reste en mémoire longtemps après avoir été reposé. 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

nid

Publié dans Fiche de lecture

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A
<br /> Critique très juste, qui rend parfaitement l'atmosphère de ce beau recueil.<br />
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J
<br /> On dirait de l'impressionisme flamand ...<br />
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N
<br /> Très belle phrase, et qui donne envie de découvrir le reste.<br />
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C
<br /> "C'était une heure trouble, de lueur glauque, de jour et de<br /> nuit tombants comme rideaux torsadés, d'incertitude, de villages refermés autour de leur clocher carré, un temps suspendu où charbonnaient les quinquets fumeux du mauvais oeil, où ternissaient<br /> les miroirs suspendus au-dessus des feux flamands, des miroirs à se perdre comme dans l'eau noire d'un puits."<br /> <br /> <br /> Je ne peux m'empêcher de mettre cette phrase en évidence. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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