Gauthier Hiernaux a lu "Poulet aux olives" de Jean-Philippe Querton
Jean-Philippe Querton
Mortel poulet
Ce n’est pas la fiche de lecture d’un seul roman que je vous propose aujourd’hui, mais celle de deux ouvrages (« Le Poulet aux olives » et « Mortelle praline ») qui n’ont pas en commun que leur auteur, Jean-Philippe Querton dont j’avais, il y a peu, chanté les louanges (voir « L’homme à la Chimay bleue » plus bas sur cette page) mais également le personnage principal, le détective très inspiré nommé Marcel Quinchon.
Quelque peu refroidi par l’une de mes dernières lectures, je me suis délecté des pages savoureuses du premier roman de l’auteur intitulé « Le Poulet aux olives ». D’emblée, le romancier nous met au parfum : il s’agit d’un polar gastronomique, association qui n’est pas sans rappeler le regretté Manuel V. Montalban. Mais la Barcelone de Montalban a été troquée contre des contrées qui nous sont plus proches (Nivelles, Rebecq…) dans lequel Quinchon (appelons-le « Marcel », il ne s’en offusquera pas), doté d’une verve comparable à son appétit, évolue comme un poisson dans le ricard.
En quelques mots : Marcel Quinchon est appelé par une vieille rombière qui soupçonne son mari d’infidélité. Une affaire somme toute très banale qui ennuie mortellement le privé. Mais quand la vieille est salement égorgée et que d’autres individus, liés de près à la famille, tombent comme des mouches, l’affaire se corse.
Dans « Mortelle praline », le dernier roman de l’auteur, Marcel Quinchon mène l’enquête dans le milieu hospitalier dans la région de La Louvière. Un peu moins de gastronomie dans ce dernier tome des enquêtes du détective amateur de bonne chair (celle qui se mange et celle qu’on honore) mais un ton et un humour qui ne peuvent laisser les amateurs de bons mots et d’atmosphères indifférents.
Deux excellents bouquins à dévorer sans modération devant un bon feu de cheminée... ou un verre de Chimay.
Gauthier Hiernaux
grandeuretdecadence.wordpress.com