Martine Dillies-Snaet a lu Une belle Epoque de Kate Milie
J’ai lu « Une Belle époque » de Kate Milie
Voilà maintenant une petite semaine que ma lecture d’ « Une belle époque » est achevée. Contrairement à mes habitudes, j’ai ressenti l’envie de laisser décanter les impressions et les réflexions que la lecture a engendrées. Pour ma curiosité aussi ! Quelles effluves cueillerais-je encore quelque temps après avoir consciencieusement tourné la dernière page ?
Je vois mon PC clignoter rageusement, mais je n’ai nulle envie de mettre le mot « effluve » au masculin. Pas avec KATE MILIE, non ! Pas avec elle ! Plus que n’importe qui, elle est femme jusqu’au bout d’elle-même.
Jolie excuse que l’étude de Klimt et d’Ana pour permettre à l’auteur de jouer ses pièces sur l’échiquier du net. KATE MILIE s’amuse avec ses fous, son cavalier, son roi, ses tours. Chaque pièce, membre d’un forum, a un chapitre d’un roman à imaginer ; jeu subtil entre vérité et roman, entre fantasme et quotidien.
De cette « Belle époque », je n’ai guère envie d’en raconter l’histoire – très bien construite d’ailleurs-- car son but est uniquement de servir de verrou à la porte de l’analyse du comportement de chaque personnage face aux dangers ( ?!?) de l’addiction au net.
J’éprouve d’ailleurs, bien plus qu’avec d’autres romans, l’envie de parler de la psychologie de l’auteur. Tout en charme et en femme, mais je me réserve cette part de réflexion.
Une phrase m’a frappée et je viens de remarquer que celle-ci a été retenue sur la quatrième de couverture : « Chaque personnage est dans une mise en abîme de lui-même ». Puissance de l’attirance vers nos différents « moi » intérieurs. Le net permet de les mettre en jeu : jeux innocents ? dangereux ? en tout cas, bien plus que l’absinthe de cette belle époque, comme le dit l’auteur.
Ce que j’ai surtout aimé chez KATE MILIE, ce sont les quelques pages de dialogue du roman dans le roman. C’est dans ces pages qu’elle montre le meilleur de ses capacités. Maintenant, je sais que j’aimerais d’elle un roman tout en psychologie.
Et finalement, que me reste-t-il de ces pages lues ? De l’aérien, du léger, du vaporeux … l’évanescence du temps que même la suite des réflexions profondes que le roman crée n’arrive pas à alourdir.
KATE MILIE, je suis bien sur mon nuage.
Martine Dillies-Snaet
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