MARTINE DILLIES-SNAET : R.A.S. de LAURENT DUMORTIER
J’ai lu « R.A.S.» de Laurent Dumortier
R.AS., R.A.S., R.A.S., rien à signaler! Mon oeil! Tout à signaler, oui! L'urgence du détachement de tout, y compris du présent, y compris du « moi ».
Dans cet opuscule (format A6), LAURENT DUMORTIER dévoile une facette de son moi intérieur ; celle-ci est abandon, détachement, indifférence et ne restent que des mots pour l'exprimer.
J'aime le petit format que l'on peut glisser indifféremment au fond d'une poche, d'un sac ou bien même laisser traîner sur un meuble. Il est agréable à toucher et à regarder. J'aime aussi la possibilité qu'il offre de pouvoir être lu dans tous les sens. C'est l'apanage de ces petits formats et, ici, dieu merci, ce melting-pot de lecture me permet d'échapper au climat gris du livre.
En toute quiétude, je peux alors en apprécier des mots qui touchent: L'envers de moi dit Laurent, Des mots jetés à la face, Une porte qui claque , dit-il ailleurs; et plus loin encore On lui a tendu la main, Il l'a refusée, On a voulu le secourir, Il a filé au coeur de la bataille, et encore Pourras-tu me pardonner ?.
Si vous voulez aimer les mots qui touchent, un conseil: lisez-le comme moi, dans tous les sens: à gauche, à droite, de bas en haut puis, quand vous aurez pris ce qui vous enrichira, prenez l'opuscule à l'endroit et, cette fois, allez du premier mot au dernier.
Personnellement, je l'ai tourné et retourné plus de trois fois avant de le prendre «dans le bon sens » et je ne le regrette pas, car à partir de ce moment-là, vous plongerez dans le monde de l'indifférence, de cette indifférence qui fait peur pour celui qui l'a griffée. Un monde entre l'adolescence et l'âge adulte.
LAURENT DUMORTIER atteindra une autre maturité dans les écrits suivants.
Ici, on est encore dans le monde de l'entre-deux!
A suivre!
MARTINE DILLIES-SNAET