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Didier Kelecom nous présente son recueil de nouvelles "La main du destin et autres sortilèges"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Résumé

 

Henri, homme de pouvoir, consulte un mage qui lui promet une seconde jeunesse contre de l’argent. Il accepte mais cela ne se passe pas selon ses vœux.

La nuit, des rêves effrayants de fin du monde tourmentent George. Songes inspirés de l’actualité ou prémonitions ?

Au casino, Christopher se découvre être un « porte-chance ». Un joueur professionnel l’aborde...

Par quelques récits où se mêlent réel et imaginaire, l’auteur invite le lecteur à effleurer, de la main, l’étrange...

Huit nouvelles liées entre elles par deux thèmes : Dieu (très discret) et le Diable ; l’amour et la mort. L’auteur s’interroge : quelle est la justification de notre vie ? Sommes-nous libres ou le destin se joue-t-il de nous ?

Ces textes sont basés sur de l’expérience personnelle : la peur de la mort, la quête de l’amour, la ZAD. Les vacances à Noirmoutier. Le pouvoir. Les rêves prémonitoires. La recherche de Dieu et de son pardon. Enfin, une enquête policière.

 

L’auteur :

 

            Didier Kelecom, né le 28 octobre 1951 à Etterbeek (Bruxelles).

Ingénieur civil de la Faculté Polytechnique de Mons ; spécialité : électronique, télécommunication. Il a travaillé chez Thales Alenia Space Belgium (Charleroi), les anciennes ACEC électroniques.

            Marié, quatre enfants, 11 petits-enfants.

            Passions :

  1. Musique : joue de la flûte traversière, de la clarinette et chante dans une chorale.
  2. Ecriture : deux recueils de nouvelles et quatre romans.
  3. Astronomie.
  4. Vol à voile à Challes-les-Eaux près de Chambéry.
  5. Pilote d’avion remorqueur télécommandé.
  6. Radioamateur dans sa jeunesse.

 

Extrait

 

 

Depuis que le monde est monde, le mal a été combattu avec plus ou moins de succès. Des saints, des prophètes, des peuples entiers se sont efforcés de le réduire. D’autres s’en sont accommodés et l’ont même asservi à leur profit.

Je vais vous conter un exemple qui tient de la légende : un personnage qui enferma le mal et le mit à son usage, un peu comme le mage use du génie enfermé dans la lampe.

 

Cela se passait au siècle des Lumières. Le personnage était un humaniste, un scientifique qui connaissait beaucoup de choses et fréquentait une multitude de gens. Il pratiquait aussi la magie noire en cachette. Nous ne le nommerons pas car son nom est célèbre. Nous l’appellerons donc le savant sorcier.

Quant à l’ange déchu qu’il captura, ce piètre personnage ne mérite pas plus que le nom de « diable » avec un petit « d ». Se faire prendre par un humain, fût-il un grand sorcier, c’était faire preuve de peu de grandeur. Notre savant sorcier invoqua le diable, le captura et l’enferma dans une pierre précieuse, un gros rubis. Cette pierre fut montée sur une broche.

Lorsque le savant sorcier portait la broche, il pouvait transformer du vil métal en or. Il amassa ainsi une immense fortune. Il avait pouvoir sur les femmes : aucune n’était capable de lui résister ; il eut des aventures multiples. Il avait une ascendance sur les hommes et imposait sa politique. Cependant, le pouvoir absolu ne l’intéressait pas : trop jouisseur, il ne cherchait pas à transformer le monde.

La puissance de la broche lui conférait une éternelle jeunesse. Ainsi il fréquenta la cour du Roi Louis XV comme celle de son successeur, Louis XVI. Il survécut à la révolution, traversa le Premier Empire, applaudit à la Restauration. Il connut d’autres révolutions et le Second Empire. Il disparaissait pour un temps, réapparaissait, se faisant passer pour son propre fils. Il ne changeait pas d’aspect, c’était un homme sans âge.

 

Un jour cependant, le savant sorcier entra dans une vieille église peu fréquentée. Il l’avait choisie avec soin. Le sanctuaire menaçait ruine car le curé était très pauvre. Il alla le voir et lui fit cette requête :

  • Je souhaiterais cette nuit prier Marie, mère de Jésus, pour le pardon de mes péchés. Marie est silencieuse, modeste et aimante. Elle me comprendra, m’aidera. Acceptez-vous de m’enfermer dans votre église pour la nuit ?
  • Ne serait-ce pas plus simple de vous confesser, mon fils ?
  • Je ne suis pas baptisé, mon père, et j’ai très peu de temps devant moi.

Le religieux étudia avec soin le visage de ce curieux paroissien, un visage jeune et en bonne santé, loin des menaces de la mort. Il devinait cependant une terrible angoisse, un appel de détresse, pressentait comme du désespoir. Le savant sorcier sortit de son manteau une bourse remplie de pièces d’or et la lui remit :

  • Vous avez besoin d’un peu d’argent pour entretenir ce lieu saint.

Devant ce don, le curé sentit son hostilité fondre, mais il ne voulait pas laisser quelqu’un seul dans son église.

  • Je peux prier à vos côtés, si vous le voulez.
  • Ce chemin, ce pèlerinage devrais-je dire, je dois le parcourir seul. Si vous voulez m’aider, priez pour moi dans la sacristie.

Il en fut décidé ainsi. Le soir venu, le curé ferma les portes et se retira dans son lieu d’oraison. Le savant sorcier sortit d’un sac cent bougies qu’il plaça devant Marie et les alluma. Il s’assit et se mit en prière. La statue de pierre, qui lui faisait face, voyait ses lèvres bouger et prononcer les mots en silence. Sa face transpirait sous l’effort et la concentration.

Chaque bougie brûlait à sa façon. Certaines éclairaient fort et duraient peu, d’autres se consumaient à l’économie et restaient allumées longtemps. Au milieu de la nuit, les premiers luminaires s’éteignirent. À chaque extinction, le visage de l’homme prenait des rides, ses cheveux blanchissaient.

À la lueur de l’aube, la dernière bougie eut un sursaut et mourut. Les lèvres du vieillard se turent, son cœur s’arrêta de battre et son esprit se figea pour l’éternité...

 

Au matin, le curé sortit de la sacristie pour proposer à son hôte une tasse de café. Il le trouva mort et ne le reconnut pas tout de suite : la transformation était profonde. Le prêtre soupçonna alors quelque diablerie mais constata que le visage du pénitent était empreint de sérénité, de paix. Il eut la certitude que Dieu lui avait octroyé son pardon, qu’il était mort en chrétien. Il se jura de faire le nécessaire pour que ce vieil homme soit enterré en terre consacrée.

Les officiels de la ville découvrirent sur le mort des documents attestant son identité et un testament signé de sa main. Le notaire en fit la lecture : la majorité des biens allait à des œuvres de charité. Le reste revenait aux héritiers, c’est à dire l’hôtel particulier construit au milieu d’un parc à l’écart de la ville.

Ce petit château, haut lieu de fêtes somptueuses, de débauches et de perversités, était une merveille d’art mais se révéla un cadeau empoisonné. La maison était hantée. Le mal circulait dans les couloirs à la recherche de son maître disparu. Les portes et les murs se déformaient à son passage. La maison fut désertée, laissée à l’abandon. C’était la maison du diable. Elle resta telle quelle pendant cent ans. Elle traversa deux guerres mondiales sans encombre.

 

 

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3e hors-série référencé ! Pour rappel, quelques infos...

Publié le par christine brunet /aloys

Pour ce 3e Hors-série de la Revue « Les petits papiers de Chloé », le thème des textes proposés est « C’est magique ».

Trois gagnants au concours organisé à cette occasion et publiés :

  • Joe Valeska « L’épée de Velkan »
  • Marguerite Debois « Le lutin du mouchoir »
  • Ani Sedent « Lampion à la bave de crapaud »

Second concours organisé pour ce hors-série « Et si tout n’était qu’illusion ? ». La gagnante publiée :

  • Carine-Laure Desguin « L’ascension de Sheila »

Les autres textes plébiscités par les lecteurs :

  • Laurent Femenias « Le puits aux souhaits »
  • Micheline Boland « La petite fée, une nouvelle amie »

Présentations d’ouvrages, de sagas ou d’univers littéraires :

  • Laurent Dumortier « Les Chroniques de Baltus »
  • Carine-Laure Desguin « Le transfert »
  • Laurent Femenias « Galinda, la Forêt des Ombres »
  • Joe Valeska « Meurtres Surnaturels »
  • Christian Eychloma « Magie ou Science-Fiction »
  • Ani Sedent « Les Chroniques de l’Invisible »
  • Philippe Desterbecq « L’étoile, le livre et le Talisman magiques »

 

L’équipe de la revue

  • Sponsor : Les Editions Chloé des Lys
  • Rédactrice en chef : Christine Brunet
  • Infographiste : Fralien
  • Illustrateurs :

             - François Beukels " Les Carrôttins "

             - Ani Sedent

             - Les auteurs participants

Publié dans Présentation

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L'émission 14 d'ActuTV est en ligne !

Publié le par christine brunet /aloys

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Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)

Publié le par christine brunet /aloys

Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
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Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
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Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
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Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)

(* Dans l'émission 15)

Chroniques by Ani Sedent

  • Naoned 2084 - Yvonne Andurand
  • Le Bic et les pierres - Pascale Gillet-B
  • La douceur du Brontosaure - Maël Gentgen
  • L'histoire me sera favorable - Caroline Marbaise
  • L'été de l'oiseau - Dominique Dumont
  • Les nuits félines - Qualipo
  • Imagine - Oz
  • Sauvetages - Nadine Groenecke
  • La rectification - Luc Degrande
  • Ainsi, je devins un vampire - Joe Valeska

Chroniques by Edmée de Xhavée

  • Family Crash - Jonathan Siel
  • Au-delà des barreaux - Bernard Wallerand
  • La rectification - Luc Degrande
  • Souvenirs nomades - Johann Paquet
  • Journal d'un cachalot - Gauthier Hiernaux
  • Otage - Sam Guetof

Chroniques by Christine Brunet

  • Ainsi, je devins un vampire - Joe Valeska
  • Entre rivière et forêt - Patrick Beaucamps
  • Souvenirs nomades - Johann Paquet
  • Le baiser de l'ange - Vincent Vandist
  • L'été de Gigi - Céline Estelle
  • Eliot ou l'origine du mal - Alain Charles
  • Twins à l'école des Dragons Bleus - Hubert Mulkens
  • H (écrit sous influence) - Laurent Dumortier

Chroniques by Carine-Laure Desguin

  • Tri sélectif - Joachim Bourry
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)
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Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)

Des teasers : (* émission 15)

  • Ainsi, je devins un vampire
  • Céline Estelle présente "L'été Gigi"
  • La saga d'Ani Sedent
  • Appels aux auteurs pour participer aux concours Aloys.
  • Nid de vipères
  • Dégâts collatéraux
  • E16
  • M'entends-tu, Geronimo ? 
  • Présentation univers Christian Eychloma
  • Saga Laurent Dumortier
  • Univers Edmée de Xhavée

Publié dans ANNONCES

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Céléna Flore nous présente son roman "Le poids des larmes"

Publié le par christine brunet /aloys

 

  1. Un court extrait de mon livre :

​​​​​​​- Ce n’est pas parce que tu m’as donné la vie que je te dois éternellement quelque chose. Je ne te dois rien, tu entends. Je ne te dois rien, car je n’ai pas demandé à naître. Mais pourquoi est-ce que tu veux toujours être la plus malheureuse ? Tu n’as pas le monopole de la souffrance.

      La question te revient en pleine face. Virginia dort. Couchée en chien de fusil, on dirait une femme aux prises avec des rêves de fillette. Son teint diaphane laisse entrevoir des petites veines sur ses tempes et le haut de sa poitrine - qui cherchent à se rejoindre pour former un maillage de chair et de sang.

 

  1. Ma biographie :

Après des études de Lettres et quelques incursions dans le journalisme, Céléna Flore débute sa carrière en enseignant le français dans le secondaire. Quelques années plus tard, une expérience marquante auprès des enfants de Vercheny modifie sa trajectoire : elle devient professeure des écoles et se passionne pour la littérature de jeunesse.

Installée en Ardèche, où elle cultive avec bonheur des jardins et des histoires en écho à son nom, elle rédige les pages consacrées à l’écriture et à la poésie des manuels Mots en herbe des Éditions Bordas.

 Le poids des larmes est son premier roman.

 

  1. Un résumé de mon livre :

Grenoble. Sur fond de montagnes une histoire de femmes, d’amour et de liberté, de folie et de renoncement. Elles sont quatre et partagent le même appartement. Deux étudient, une autre cohabite à mi-temps et la dernière lit éperdument.

Il y a aussi, Robert, le chat.

Des hommes et des femmes accompagnent cette histoire, on entend le bruissement de leurs chœurs.

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Alain Charles nous présente son nouveau roman " Eliot ou L'origine du mal"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Bio

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles, contes fantastiques et romans dont «Une si jolie poseuse de bombes » paru en 2022, «Ciel bleu avec nuages » en 2023, « L’Enchère » en 2024. Il a également publié en 2024 « L’attente », une pièce de théâtre. « Eliot ou l’origine du mal » est son huitième roman.

 

 

Résumé.

Quel est donc cet esprit des ténèbres qui dans le ciel, blasphème, se bat contre les anges et sur terre, se sert de l’homme, l’afflige, le tourmente, l’excite, puis dans l’abîme, le punit ?

Eliot, un enfant de six ans, assassine sauvagement Oswald, un vieux fermier qui désirait l’aider, car Eliot a un problème, il ne parle pas, même s’il en a les capacités.

Avant ce funeste fait divers, il avait visité la chapelle abandonnée du village et en était ressorti changé, perturbé, la peau couverte d’ecchymoses, de griffures.

Les enquêteurs et la médecin légiste tergiversent, un gosse de cet âge est-il capable d’un tel acte ? À moins que…, ce soit lui sans l’être réellement.

Depuis la légitimation de son existence, Satan a inspiré plus de terreur que Dieu, d’amour, serait-il, alors, la pierre angulaire de toutes sociétés humaines et dans le ciel, le bourreau de Dieu ?

 

 

EXTRAIT

 

   — Grouille-toi, petit enfoiré, et donne-moi le bilan de l’état du monde.

   La voix était grave, caverneuse, le rictus se devinait, le sourire était crispé, le rire cynique, elle provenait de derrière un écran de fumerolles, l’odeur de brûlé était déplaisante, répugnante et même s’il y était accoutumé, elle le dérangeait.

   Il n’avait évidemment pas prononcé de formule de politesse, un «s’il vous plaît» lui aurait arraché la gueule, mais Il était le Maître Suprême et lui, un novice que le sort avait désigné.

   Même s’il n’y avait pas été invité, il fit quelques pas timides, il aurait voulu le voir, braver l’interdit, mais la fumée était dense et l’exhalaison fétide.

   — Arrête-toi, petit crétin, et parle.

   — Eh bien, voilà, c’est que… par quoi commencer? L’état du monde est si, comment dire pour vous plaire? Désastreux, fâcheux, funeste

   — Continue, éveille mon intérêt et donne-moi les détails qui m’agréent, mens si nécessaire, mais trouble-moi, fais-moi jouir, j’en crève d’envie.

 

***

  — Il ne faut jamais renier ses souvenirs, Phil, ils gardent au chaud la mémoire et quand on devient vieux comme moi, on les réactive et le cœur s’emballe de nouveau pour les belles d’un soir, devenues aussi vieilles que soi. Quand je rencontre ces gâteuses dans le village, je ne peux pas m’empêcher de sourire en pensant à ces moments libertins et je ris de bon cœur quand elles s’encourent, me prenant pour un fou sénile, comme si elles avaient honte des souvenirs, d’une main posée sur un sein, une cuisse chaude et tremblante, d’un élastique de culotte écarté, une première découverte, une première timide jouissance. En y repensant, j’aimerais encore bander, mais c’est devenu difficile, Phil, alors, fait comme je te le dis, emmagasine les images, les émotions, elles te seront utiles au soir de ta vie, quand tu seras baveux et grabataire.

   — Tu ne l’es pas, Oswald.

   — Dans ma tête, un peu, et crois-moi, Phil, c’est triste, horriblement triste et ennuyant.

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Acte 3 de notre concours "La fureur de lire, la fureur d'écrire" : "la plume trempée dans le vitriol"

Publié le par christine brunet /aloys

RAPPEL : nous organisons un concours en 4 actes pour un 4e hors série de la revue "Les petits papiers de Chloé"!

Sujet général : "Fureur de lire, fureur d'écrire".

1 page A4 max times roman 12 - Envoyer 1 illustration + 1 photo de vous

Pour rappel, les participants doivent être abonnés au blog.

Les deux premiers actes sont terminés ! Nous voici déjà à...

L'ACTE 3 : " Plume trempée dans le vitriol"

Date d'envoi : 1er avril 2025

+

 

ET Chloé a dit : "Sur le métier d'écrivain, remettrez 100 fois votre ouvrage"

600 caractères, ponctuation non comprise -

Envoi avant le 1er mai 2025 (Les 10 premiers textes reçus publiés)

Fin des votes mi juin. Publication du hors série en octobre dans le cadre de l'événement annuel "La Fureur de Lire"

ATTENTION !!!

Vous souhaitez faire la pub de votre/vos ouvrage(s) publié(s) chez CDL dans le hors-série ? C'est possible ! Faites-moi parvenir la 1ere de couv. en jpeg + votre photo + une présentation ORIGINALE (jamais publiée) et la pub sera publiée... 1/4 de page A4 times roman 12 MAX

Publié dans concours

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Ani Sedent propose une nouvelle présentation de son 3e opus des Chroniques de l'invisible : Les oiseaux de pierre

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Alors que le tome précédent (Chroniques de l’Invisible – Le sixième domaine) se refermait sur un dernier coup de théâtre, ce nouvel opus nous ramène aux origines de Valerian et son incroyable destin.

  Il nous conte une efflorescence pleine de magie et d’espoir, mais aussi les ambitions d’un redoutable mage noir prêt à tout pour plus de puissance et de pouvoir.

  Il nous entraîne, tout comme le sortilège niché au cœur de monstrueux oiseaux de pierre, dans un voyage inédit en compagnie de Valerian. 

  Entre présent et passé, il nous dévoile d’étonnants secrets et nous fait découvrir tout ce que Merlin, Hortie et d’autres encore mettent en œuvre pour retrouver le jeune chevalier.

  Il décrit la rencontre de Valerian avec une petite elfe qui cache bien son jeu, nous fait vivre une évasion hautement acrobatique, nous entraîne dans des duels épiques et nous emmène en cette sombre époque des guerres magiques à la rencontre de personnages aussi différents, attachants et déterminés les uns que les autres.  Saupoudré d’humour, il nous parle d’amitié et de devoir, mais aussi de magie blanche, de magie noire, d’aventure, de pégases, de dragons, de revenants, d’invoqués et même d’un terrifiant darken !

  Enfin, il suit Arcadius l’arrogant mage noir qui a défié des puissances dont il ne pourra esquiver le courroux… et cela risque de faire très mal !

 

‒ Extrait ‒

 

C’était vraiment déprimant ! La fenêtre avait beau être accessible, il était impossible de la franchir.  Valerian avait essayé à plusieurs reprises de s’y faufiler, mais un champ magique l’en avait empêché.  À chaque échec, le jeune chevalier se morfondait un peu plus.  Pourquoi un mage noir le retenait-il dans cette ruine, sur l’un des nombreux îlots constituant la dépouille de Bellépine détruite près de trois cents cycles plus tôt, pendant les guerres magiques ?

  Au cours de la journée, l’étrange serviteur était revenu lesté d’un chandelier et de recommandations dont la plus importante était : la déférence due au Maître. 

  Ce à quoi Valerian avait rétorqué que son maître aurait toute la déférence méritée quand ses amis viendraient le chercher ! Mais l’affreux petit bonhomme s’était contenté de ricaner avant de sortir les épaules secouées par le rire.  Depuis, alors que le temps passait et que Merlin ne s’était toujours pas manifesté, le jeune chevalier sentait le doute s’insinuer en lui.

  Comme pour le narguer, un petit rongeur se faufila dans un interstice, sous la fenêtre, là où la maçonnerie avait subi une forte pression et où les joints s’étaient effrités.  Les pierres s’étant légèrement soulevées, un petit trou laissait filtrer la lumière en un trait horizontal, comme un bâton de caramel qui aurait goût de liberté.

Publié dans extraits, vidéo

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Perrette Firket en dédicaces...

Publié le par christine brunet /aloys

Perrette Firket en dédicaces...
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Carine-Laure Desguin nous propose en épisode sa nouvelle "Ceci n'est pas un meurtre (comme un autre)" qui figure dans le recueil (en PJ) CA SENT LE SAPIN.

Publié le par christine brunet /aloys

 

Tout en grimpant jusqu’au troisième étage, elle visionne les noms. Paul Delvaux, La Vénus endormie, La Femme à la Rose, La petite Marie. La petite Marie ? Oh mais oui, la princesse aux seins nus ! Et puis elle continue tout en montant les marches une à une. René Magritte, Les Amants, Le Masque vide, Le Blanc-Seing, le Double Secret, André Breton, Nadja, Clair de terre, Salvador Dali, Le Grand Masturbateur, Irène Hamoir, Christian Dotremont, Louis Scutenaire, etc. La petite Marie ! C’est elle la victime, je me souviens ! Elle scrute le flyer qui concerne le musée Delvaux et voilà, elle découvre cette œuvre, La petite Marie ! Une jeune fille aux longs cheveux blonds, aux yeux noirs, le torse nu … Soudain un inconnu l’interpelle :

 

— Bonjour chère demoiselle, je n’ai pas le déshonneur de vous connaître, lance le type en soulevant son chapeau melon.

— Kitch’Kasket, répond l’enquêtrice tout en s’interrogeant et en dévisageant ce garse qui ne lui est pas inconnu du tout et …

— Ah oui, vous êtes la sonnette sans nom !

— Je pars demain, rassurez-vous, monsieur …

— Je suis Magritte ! René Magritte ! C’est moi qui ai défenestrer cette nuit La petite Marie. Oui, c’est moi ! lâche-t-il en déposant son melon sur sa tête. Je m’en vais de ce pas réveiller Paul Delvaux, il faut qu’il sache qu’il est en deuil. La petite Marie, c’est son œuvre. Lui et ses œuvres n’ont rien à faire au « Museum ».

 

Kitch’Kasket a déjà entendu pas mal de conneries durant sa longue carrière. Jamais elle n’a connu une telle situation.

 

— Paul Delvaux mange les pissenlits par la racine depuis 1994, balbutie-t-elle.

— Allons donc, damoiselle ! Et moi je serais raide mort depuis 1967 sans doute ?

— Veuillez m’excuser, je rentre chez moi, je me sens défaillir, je ne comprends plus rien. Tout ce foutoir me pose des probloques insurmontables.

— Pour votre gouverne, sachez que nous fêtons cette année les cent ans du Surréalisme ! Et le Surréalisme, c’est moi, Magritte ! Et personne d’autre. Là, dans tous ces studios, ce ne sont pas des œuvres puisqu’elles ne sont pas signées Magritte ! Mais ce sont des êtres vivants, ça oui … Les Delvaux, les Dali, c’est du vent ! Et même les scribouilleurs surréalistes doivent clamser ! Au bac, Breton et tous ses suppôts ! Les uns après les autres, je les anéantirai ! le surréalisme, c’est moi, c’est René Magritte ! Qu’on se le dise !

 

  Kitch’Kasket laisse délirer René Magritte, rentre dans son studio et s’enferme à double tour. Elle s’affale sur son burlingue, le confondant avec son pieu. C’est à ce moment-là que vibre son bigaphone.

 

  — Allôôôô, Kitch’Kasket ?

  •  Oh my God, mon prince !
  •  Nee, ici Philippeke, koning van Belchique ! Alors Kitch’Kasket, cette enquête ?
  •  C’est affreux, affreux !
  •  Vous connaissez l’assassin ? Le nom de l’assassin ?
  •  Oui, c’est René Magritte ! Vous entendez bien, René Magritte !
  •  ….
  •  Allôôô, Philippeke ?
  •  C’est très ennuyeux, ça !
  •  René Magritte pète un câble, Philippeke ! Il tue tous les surréalistes et leurs œuvres. Il veut tuer Dali, Delvaux, et j’en passe !
  •  Il ne peut pas tuer André Delvaux, ça non ! Pour Dali, ma foi …
  •  Et pourquoi ça, Philippeke ? Ils sont déjà tous morts, vous le savez, ça ?
  •  André Delvaux est Belche et nous fêtons les cent ans du Surréalisme ici, en Belchique, au palais royal de Laeken, entre guirlandes et flonflons de décembre. Mais je suis soulagé, vous avez résolvé pardon résolu tout ce pataquès.
  •  Ouais, ouais. En attendant, je ne voudrais pas forcer sur la note poétique, Philippeke, mais ça pue gravos le sapin ici à Kisskerke dans la résidence « Museum ». Magritte veut tuer Delvaux, je vous le répète … Ah il est beau le surréalisme belche !
  •  Prenez tram train et tram, Kitch’kasket, fuyez tous ces fous ! Venez fêter Nowel au palais dans vos tissus patriotiques. Ma reine et moi, nous vous attendons au plus vite. Afin de terminer le discours royal de demain. Nous avons encore droit à neuf minutes de mots en pur Belche.

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans Nouvelle

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