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Ani Sedent nous propose un troisième extrait de son dernier roman "Les oiseaux de pierre"

Publié le par christine brunet /aloys

[…]

  Après un court instant d’hésitation, le bibliothécaire acquiesça d’un léger mouvement de tête avant d’inviter Ronan à le suivre.

  Dès qu’ils furent hors de vue, Merlin se tourna vers Hortie.

  ‒ Bien que je le trouve inquiétant, loué soit Ronan ! Nous voilà débarrassés de la Fouine pour un moment.

  ‒ Je croyais que vous vouliez lui demander la permission demporter le grimoire, se moqua la fée en désignant la vitrine où reposait l’ouvrage.

  ‒ Je nai pas pour habitude de demander de permission pour quoi que ce soit, se défendit Merlin, vexé.  Je pensais plutôt contraindre Chantepouille à me le remettre.

  ‒ Bien sûr !

  ‒ Et vous ? Quelle était cette idée pleine d’imagination qui devait nous permettre de récupérer le livre ?

  Sans répondre, la fée se tourna vers la vitrine, prête à l’ouvrir.

  Merlin l’en empêcha en posant une main sur le couvercle et un regard incrédule sur l’inconsciente.

  ‒ Vous cherchez à nous faire prendre ? s’énerva-t-il.  Il y a sûrement une magi-alarme sur ces vitrines !

  ‒ Merlin, vous exagérez, Chantepouille nest même pas mage.

  ‒ Et alors ? Le mage ferma les yeux et prit une longue inspiration avant de reprendre :

  « N’est-ce pas lui qui a proposé au recteur d’interdire la bibliothèque à ces sauvages d’étudiants ? Son deuxième prénom est Méfiance.

  ‒ Le troisième plutôt, non ? railla Hortie qui, les deux mains agrippées au couvercle de la vitrine, tentait de l’ouvrir ; sans grand succès.

  ‒ Quest-ce que je disais ! sexclama le vieux mage, triomphant.

  ‒ Ce nest quun loquet, Merlin.

  ‒ Oui, eh bien à votre place je me méfierais.

  Hortie aurait préféré se couper la langue plutôt que l’avouer, mais Merlin avait peut-être raison.  Chantepouille était suffisamment retors pour avoir fait piéger ses vitrines.  Ajustant sa vision magique, elle chercha les traces d’un sort d’alarme ou d’un quelconque mécanisme de défense.  Et là, bien cachées sous le rebord du couvercle, au fond d’un minuscule trou de serrure, de fines particules irisées trahissaient la présence d’un sortilège.

  ‒ Tournequenouille ! sexclama la fée en reculant.

  ‒ Javais raison ! Evidemment, j’ai toujours raison, se rengorgea Merlin.

  ‒ Au lieu de vous vanter comme un pou qui se pavane sur la tête d’un chauve, vous feriez mieux de m’aider à désamorcer ce sort avant que Chantepouille ne revienne.

  ‒ Ôtez-vous de là, intima le vieux mage en bousculant la fée.

  Il se pencha et approcha un œil de la serrure.

  ‒ Je vois.  Un sort de premier cycle ça, grommela-t-il.

  ‒ Et vous ne trouvez pas cela étrange ?

  ‒ Pourquoi serait-ce étrange ?

  Hortie croisa les bras et fixa le mage d’un regard noir.

  ‒ Un bibliothécaire, soupçonneux comme pas deux, qui décide de faire poser des magi-alarmes sur les serrures de ses vitrines et qui se contente dun sort de premier cycle ?  Allons, Merlin, réfléchissez !

  Piqué au vif, le vieux mage colla à nouveau l’œil sur la serrure.

  ‒ Par tous les sorts ! sexclama-t-il en se relevant.

  ‒ Qui avait raison, cette fois ? le nargua la fée.

[…]

 

Ani Sedent

Publié dans Textes

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Joe Valeska présente son dernier roman "Ainsi, je devins un vampire"

Publié le par christine brunet /aloys

RÉSUMÉ DU LIVRE :

 

Beau garçon, quelque peu frivole et volontiers insolent, Virgile Delecroix s’efforce d’ignorer la haine farouche que lui voue son père. Sa vie à Marvejols, la perle du Gévaudan, c’est son petit frère adoré, sa maman chérie, sa tendre Chloé et son précieux ami Théo. Mais l’existence de Virgile va rapidement basculer dans le désespoir et dans l’horreur… En 1764, une bête monstrueuse apparaît dans la province et l’entraîne loin de chez lui. Au bord de la mort, il est sauvé par une femme, un vampire, qui le métamorphose. Mais cette créature, Valentina, l’enchaîne, l’affame et abuse de lui sans relâche. Brisé et seul au monde, le jeune vampire sera sauvé, dix ans plus tard, par un autre immortel : Benjamin Lebeau, qui deviendra son ami, son frère et son mentor. Mais le père de Valentina, Grand Inquisiteur devenu vampire en l’an 1669, entend bien venger la mort de sa progéniture. 2021 : leur combat continue.

 

EXTRAIT :

 

Tout me semblait nouveau et digne d’intérêt. Même ce qui me répugnait. Valentina me répugnait.

Ma peau était devenue extrêmement pâle, mais mon corps était comme sublimé. Je ne dégageais plus aucune odeur et quand j’ouvris la bouche, pour vérifier mon souffle, il n’y en avait plus. Je me sentais différent. Puissant. Un dieu ! Quelque chose d’étrange, à l’intérieur de ma bouche, me fit sursauter. Mes canines avaient poussé, légèrement, et elles étaient devenues pointues et tout particulièrement acérées. D’ailleurs, je me coupai en passant la langue sur ces nouvelles ‘‘armes’’.

« Tu es devenu un dieu ! s’extasia Valentina. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi beau que toi ! Maintenant, ramasse un caillou pour voir si tu peux le briser dans la paume de ta main. »

J’obéis, ramassant une pierre aussi grosse qu’une pomme de terre. Je tendis le bras et commençai à serrer. La pierre résista deux ou trois secondes à peine avant d’exploser dans ma main. Mon regard et mon sourire se firent malicieux. Quelle satisfaction ! Je pouvais agir sur la matière. D’un coup du tranchant de la main, je fendis ensuite le cercueil de pierre.

Valentina se remit à tournoyer, heureuse. Se jetant dans mes bras, elle me couvrit de baisers, mais je la soulevai par le menton d’une main. Ma puissance m’étonna et je ne pus m’empêcher de pousser un cri de plaisir.

« C’était une erreur de faire de moi cette formidable machine à tuer… » susurrai-je, malintentionné.

 

BIO :

 

Auteur de la trilogie Meurtres Surnaturels et des Contes épouvantables et Fables fantastiques, Joe Valeska est né dans le Sud de la France. Ses influences littéraires vont d’Edgar Allan Poe à Oscar Wilde, en passant par Graham Masterton, Stephen King, Anne Rice et Edgar Rice Burroughs. Ainsi, je devins un vampire est sa plus belle lettre d’amour au Fantastique. Un roman violent, choquant et brillant à la fois ! Mais, par-dessus tout, prodigieusement humain.

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Rayan Zowski nous propose une nouvelle : Iceboy

Publié le par christine brunet /aloys

 

Iceboy

 

J'étais assis sur un banc face à l'Escaut. C'était l'hiver. Enfin, théoriquement, c'était encore l'automne. Mais comme il faisait froid...

J'entendis des pas à ma droite, je tournai la tête, c'était Célina.

- Tu es bien matinale.

- C'est l'hôpital qui se fiche de la charité, dit-elle en souriant.

Je souris également.

- Je peux m'asseoir à côté de toi ?

- Bien sûr, les bancs ont été inventés pour que les gens puissent se rapprocher.

Célina me répondit par un nouveau sourire.

Elle s'assit.

- Comme il fait froid...

- J'ai entendu dire qu'il allait neiger.

- Ce serait génial, j'adore la neige.

- Moi pas trop, j'ai horreur de tout ce qui touche au froid.

Célina me regarda. Elle déposa ensuite ses yeux sur mes mains.

- Je peux te poser une question indiscrète ?

- Je t'en prie.

- Tu portes toujours des gants, même en été. Rassure-moi, tu ne te fais pas du mal.

- Non, je t'assure. C'est juste que... j'ai toujours froid...

Célina me regardait...

- Bjorn... Tu es vraiment quelqu'un d'exceptionnel.

Je souris.

- Ce prénom est un hommage à un grand champion de tennis suédois. Papy l'adorait. Mais ce grand champion a stoppé sa carrière à seulement 26 ans. J'ai entendu dire qu'il en avait plus qu'assez...

Célina me regardait toujours...

Elle approcha délicatement ses mains des miennes. Elle retira ensuite mes gants avec la plus grande des douceurs. Elle les vit, mes mains toutes mauves.

Elle referma ses doigts sur les miens. Je sentis alors une douce chaleur m'envahir, mes mains commençaient à devenir orange, et ce malgré le froid.

Je regardais Célina à mon tour, mes yeux dans les siens.

- T'es vraiment extra...

On s'approcha l'un de l'autre...

La neige tomba.

 

Rayan Zowski

 

Publié dans Nouvelle

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Edmée de Xhavée nous propose un texte inspirant : Le crime parfait...

Publié le par christine brunet /aloys

 

C’est qu’elle y a consacré du temps, Suzette, à se débarrasser de son mari Gégé. Non pas qu’il y ait eu une fortune à la clé, mais la liberté, chers amis, la liberté n’a pas de prix. Il fallait surtout découvrir comment ne pas se faire prendre, et elle y avait réfléchi pendant deux ans, deux ans de préparation méticuleuse.

Suzette l’institutrice, la grosse Suzette comme on l’appelait en douce – mais elle le savait ! – avait vite découvert comment exploiter son amitié avec deux collègues qui avaient eu le transfert de leurs rêves, une en Martinique et l’autre à la Réunion, enfin réunies avec famille, akras et soleil. Elles s’écrivaient régulièrement et évoquaient le merveilleux voyage que Suzette pourrait bientôt faire pour revoir l’une et puis l’autre, « avec ton mari bien sûr ». Avec mon mari, jamais, avait décidé Suzette, il va encore parler recettes et épices tout le temps et ne pas me laisser la parole… Peut-être même draguer Mireille, la jolie petite Créole aux fesses d’acier comme il l’appelait. J’irai seule, mais vous m’y aiderez, les copines, même si vous ne le saurez pas.

C’est ainsi qu’elle leur avait suggéré une dictée pour leurs petits élèves, qu’elle trouvait tellement intéressante.

C’est ton dernier jour d’école, prépare-toi à franchir la porte vers l’inconnu. Sais-tu ce qui t’attend ? Prépare-toi, l’heure a sonné. Elle a sonné à la cloche de la cour de récré, voici les vacances. Bientôt tu fermeras les yeux sur la plage pour entendre le bruit des vagues. Il n’y a pas d’échappatoire au bonheur. Je suis le bonheur, et tu ne pourras pas te cacher de moi.

Envoyez-moi leur travail, les filles, je verrai si vous les éduquez bien. Car elle avait assuré la formation de Mireille et Marie-Dominique, et elles en plaisantaient souvent avec affection. Surveillante Suzette, riaient-elles.

Le directeur de la grosse société ECOPRASINO, fabriquant d’horribles tongs vertes soi-disant écologiques en détritus recyclés, se mit à recevoir d’étranges messages menaçants, glissés dans des enveloppes et sans aucune empreinte ni ADN sur les timbres qui avaient été humidifiés avec de la vodka Eristoff. Tous d’une écriture enfantine différente, parfois même corrigés en rouge. C’est ton dernier jour. Tu ne pourras pas te cacher. L’heure a sonné. Bientôt tu fermeras les yeux. Pas d’échappatoire… Les gardes de l’entrée étaient sur les dents, la secrétaire semblait avoir grossi car elle portait un gilet pare-balles sous sa veste, et Monsieur Lenfant, le directeur, avait avisé la police qui avait mis sur l’affaire Boule et Bill, deux agents assez inutiles ailleurs qu’en patrouille, qui tournicotaient autour du square en mangeant des kebabs et discutant football.

Gégé lui en parlait, trouvant l’affaire amusante, qui pouvait en vouloir à Mr Lenfant qui n’avait même pas une mauvaise action à son actif, sauf bien sûr ses actions en bourse, ha ha ha ha, elle était trop bonne, celle-là ! Peut-être que sa femme voulait s’en débarrasser, ha ha ha ha ! Il préparait lui-même à la maison, depuis des années, le mélange exclusif d’épices pour le riz pilaf de son patron le jeudi, car le brave homme n’avait qu’un seul caprice : un curry fait à la carte et servi exclusivement pour lui à la cantine, préparé par son chef Gégé. Je ne te cache pas, ma grosse Suzette, que j’y puise aussi, rien que des épices bio et triées à la main, et la dose exacte. J’en prépare juste un rabiot en plus pour moi et le mange discrétos quand il ne me voit pas, assis derrière la colonne à miroirs.

C’est ainsi que le curry de ce jeudi-là contenait la dose ad hoc de cyanure. C’est ainsi aussi que Mr Lenfant eut encore le temps de s’indigner de l’horrible goût amer de ce pilaf de merde, qu’il allait tirer les oreilles de cet idiot de Gégé, et que Gégé en eut assez, du temps, pour essayer de cracher mais pas assez vite.

C’est ainsi donc que personne ne s’étonna que le patron, après toutes ces menaces anonymes, ait fini aussi brutalement, emportant avec lui ce pauvre Gégé. Mais bon, voyons, enquêtons, tâtons un peu : qui pouvait vouloir éliminer le patron d’ECOPRASINO ? Dommage, vraiment, que ce brave Gégé soit un dommage collatéral à toute l’affaire, pauvre veuve…

Et Surveillante Suzette eut enfin tout loisir de préparer ses vacances sur les îles avec ses complices involontaires.

 

Edmée de Xhavée

 

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Bernard Wallerand dans la presse

Publié le par christine brunet /aloys

Bernard Wallerand dans la presse
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Et si vous participiez au concours pour être publié dans le hors série ? Une vidéo signée Ani Sedent !

Publié le par christine brunet /aloys

https://youtu.be/gxJhiFxucLY

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Un nouveau trailer pour le roman signé Joe Valeska "Ainsi, je devins un vampire"

Publié le par christine brunet /aloys

Publié dans vidéo

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Ani Sedent nous propose un second extrait de son dernier roman "Les oiseaux de pierre"

Publié le par christine brunet /aloys

[…]

Moins impressionnante que les Lithiks et ses pics sombres, dont les plus hauts tutoyaient les nuages, la chaîne des Échos n’en restait pas moins une chaîne montagneuse aux reliefs imposants.  Composée de roche brute, comme une armée de pilastres gris, elle abritait un labyrinthe de sentiers qui, pour la plupart, ne menaient nulle part.  Arcadius et son équipage y avaient disparu et le loup bleu, la truffe collée au sol, suivait leur piste dans ce dédale granitique où le moindre bruit se répercutait à l’infini.

  Enfin, au débouché d’un sentier étroit et sinueux, apparut un cirque de roche grise où paradaient des sapins noirs, comme une garde inquiétante à un bâtiment dont l’architecture ne laissait aucun doute quant à son occupant ; une horreur à plusieurs étages, sorte d’hybride entre tour et palais, qui se voulait grandiose mais ne parvenait qu’à laisser perplexe.  Au pied de ce monument à la vanité d’Arcadius, comme un gros sac de cuir moisi abandonné là, le cogne-dur attendait, ses petits yeux en boutons de bottine rivés au sol.

  Angélie fit reculer Lupin.

 

 Pas bouger ! chuchota-t-elle au loup bleu, qui pencha la tête d’un air interrogateur et s’assit tranquillement pendant que la fée cherchait un abri d’où observer le palais à l’insu de son horrible gardien.

  Tapie dans l’ombre d’un rocher elle considéra le bâtiment, sorte de gâteau à étages bien loin de la tour ténébreuse qu’elle s’était imaginée, et constata que s’il n’avait rien d’une forteresse, y pénétrer allait être compliqué. 

Publié dans Textes

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Dans Le Bibliothécaire...

Publié le par christine brunet /aloys

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Publié dans Présentation

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Résultats du concours ! Bravo et merci à tous !

Publié le par christine brunet /aloys

Merci à tous les participants !!

 

Texte 1 : Micheline Boland  => 1 voix

Texte 2 : Ani Sedent

Texte 3 : Christian Eychloma => 1 voix

Texte 4 : Micheline Boland

Texte 5 : Ani Sedent => 1 voix

Texte 6 : Sélène Wolfgang => 2 voix

Texte 7 : Rayan Rowski => 1 voix

Texte 8 : Serge Debaere => 2 voix

Texte 9 : Séverine Baaziz => 2 voix

Texte 10 : Christina Prévi

Texte 11 : Joe Valeska

Texte 12 : JJ Manicourt => 1 voix

Texte 13 : Carine-Laure Desguin => 3 voix

Texte 14 : Edmée de Xhavée

Texte 15 : Philippe Desterbecq

 

Difficile de choisir visiblement ! Moi, j'en aurais bien été incapable !

Bravo et merci à toutes et à tous pour votre participation et votre enthousiasme ! 

 

 

 

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