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Christina Prévi nous propose un poème : la fiancée du vent

Publié le par christine brunet /aloys

 

La fiancée du vent

 

La girouette perchée

Dans le chant du silence

Attend bien patiemment

Une réponse à sa peine

 

Elle a le cœur trop plein

Voudrait faire don d’elle

Espère avoir le temps

De trouver un amant

 

Et quand un beau matin

Elle sent venir le vent

Son cœur bat la chamade

Car c’est lui qu’elle attend

 

Lui qui souffle au présent

Et lui caresse l’aile

Qui mêle inconnu

Et parfum en même temps

 

Alors tous les passants

Lèvent la tête et soupirent

S’interrogent sérieusement

Sur ces frémissements

 

Car la donzelle tournoie

Sur son pied bien fixé

Elle attrape les feuilles

Et voit le ciel danser

 

Christina Prévi

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L’étrange chapelle de Donstiennes-le-Château, 2e partie ! Une nouvelle signée Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Quelques heures plus tard, l’intense lumière du jour perçait à travers les vitraux. Cette clarté nous éveilla. « Allez fiston, debout ! la journée sera longue. Promenade dans les bois, pêche, chasse, tout ce que tu veux, je lui dis tout en m’étirant car je sentais que j’étais encore tellement engourdi, mais alors là, tellement engourdi. Mes membres restaient presque morts. 

  • T’es sans pitié hein toi, p’pa.
  • Venir jusqu’ici, c’était ton idée. Donc, au boulot ! »

  On s’est levés en même temps, Steven et moi. Et sans dire le moindre mot, nos regards se sont croisés. Nous n’en croyions pas nos yeux. Le soir, nous nous étions endormis dans une soi-disant chapelle. Un lieu tombé en ruines, rempli de poussières. Les murs tenaient à peine debout et aucun objet de culte n’était exposé. Là, nous sommes restés muets durant plusieurs minutes. Nous avons fait plusieurs tours sur nous-mêmes afin de scruter chaque recoin de cette chapelle qui, depuis la veille, s’était métamorphosée. « Steven, tu vois ce que je vois ? je lui lâché sur un ton angoissé.

  • Appelle-moi Béranger ! me répondit-il d’une voix métallique.
  • Béranger ?
  • Oui, Béranger ! insista-t-il.
  • Mais pourquoi donc ? Que se passe-t-il dans ta tête, Steven ? Steven ? »

  J’ai alors scruté le visage de mon fils. Blanc de blanc. Comme si tout à coup, il était devenu exsangue. Ses yeux paraissaient vides, son regard était à présent hagard. Il allait s’évanouir, ses jambes fléchissaient. J’ai eu le réflexe de faire un pas, de retenir le corps de mon fils qui à ce moment-là tombait et, tout en le retenant, je l’ai secoué de toute mes forces en hurlant, Steven, Steven, reviens ici ! Mais trop tard, Steven s’écroula sur les dalles froides et humides de cette chapelle de merde, inconscient. Je l’ai pris dans mes bras tout en criant son prénom, Steven, Steven, reviens, reviens ! Quelques secondes plus tard, il a ouvert les yeux et m’a souri. « Oh p’pa, quel voyage !

  • Mais enfin Steven, qu’as-tu eu ? J’ai eu la peur de ma vie !
  • T’inquiète, p’pa, on sera très bien, ici, dit-il en se relevant.
  • Ici ? Tu rigoles ou quoi ? J’ai cru un instant que tu mourrais ! On sort d’ici, on monte dans la bagnole et on fout le camp de ces bois, crois-moi ! Allez hop ! »

  Illico, nous avons rassemblé notre matériel de couchage. Et, après avoir bu quelques gorgées d’eau à nos bouteilles respectives, nous avons jeté un regard circulaire afin d’être certains de n’avoir rien oublié. Et nous sommes sortis de cette chapelle. Là, une fois le porche franchi, nous nous sommes retrouvés à l’intérieur d’une immense demeure, un château. « Ah voilà, c’est bien ça, nous sommes dans le château, s’exclama mon fils ressuscité. Je me souviens …

  • Steven, c’est quoi tout ce cirque, où sommes-nous ?
  • P’pa, je pense que nous avons fait un saut dans le temps !
  • Un saut dans le temps ? Et c’est tout l’effet que ça te fait ? Nous faisons partie des disparus peut-être ?
  • Regarde, p’pa. Là, en bas, derrière la longue table en bois, tu vois ce que je vois ?
  • Un curé en soutane qui étend des parchemins usés sur un tapis qui a beaucoup vécu ?
  • Oui, exactement. Je crois connaître le nom du curé !
  • Steven, je n’en ai rien à foutre du curé, de sa soutane, et de sa chapelle. Je veux sortir de ce château, grimper dans ma bagnole et retourner au plus vite chez moi. Avec toi !
  • P’pa, ça ne sera pas si simple. Le curé, c’est Béranger Saunière !
  • Je m’en balance de ce Béranger Saunière !
  • Ce nom ne te dit rien ?
  • Rien du tout ! je lui rétorquai tout en me penchant à la rambarde de cet espèce de perron qui s’ouvre sur l’étage du bas, là où se penche le curé qui étudie à la loupe les parchemins.
  • Béranger Saunière ? Renne-le-Château ? Le fabuleux trésor et les mystères qui l’entourent. Je sais ce qu’il se passe, p’pa.
  • Il se passe que nous partons, fiston, et vite !
  • P’pa, nous sommes en 1900 ou quelque chose comme ça. Il y a donc bien un vortex dans cette chapelle. Nous avons fait un écart dans le temps et dans l’espace. C’est de l’hyper-physique, ça peut s’expliquer, m’annonça-t-il, tout de go.
  • Mais je m’en fous de ton hyper-physique, je veux revoir ta mère ! Et d’ailleurs, je vais lui dire deux mots à ce curé !
  • Inutile, p’pa, il ne nous verra pas et ne nous entendra pas non plus. Pour lui, nous ne sommes que des fantômes. Du futur …
  • Ben tu en connais des choses, toi, tout à coup !
  • Tout était dans le livre, p’pa. Tout me revient si clairement. Nous sommes manipulés. Des entités jouent avec le temps. Et se moquent de nous. Tout cela est donc véridique. Je n’en reviens pas moi-même. Si tu comprends, nous avons changé de ligne temporelle.
  • Et tous ces disparus dont tu me parlais. Ils sont dans ce château ?
  • Impossible de te le confirmer. Le vortex de la chapelle n’amène pas forcément tout le monde au même endroit. Cette histoire de Renne-le-Château me passionne, ce qui explique notre présence dans le château de l’Abbé Béranger Saunière.
  • On peut peut-être descendre et parler à ce curé ?
  • Pas question ! Mieux vaut rester tranquillos !
  • Et si on rentrait dans la chapelle ?
  • Ça, c’est une bonne idée, p’pa. »

Sur le chemin du retour, pas un mot ou presque. C’est moi qui ai brisé le silence. « Alors, fiston, satisfait ?

  • Dans un sens, oui. Ces phénomènes de voyage dans le temps et tout ça, existent vraiment. C’est pas du pipeau. Le vortex est bien là.
  • Ouais, un vortex pour l’aller … et aussi pour le retour ! Ce serait donc cette chapelle qui provoquerait ces voyages dans le temps. On le dit à ta mère ou on garde ça pour nous ?
  • Ben, mieux vaut garder cette histoire pour nous. Sinon, plus jamais m’man ne nous laissera seuls.
  • Ah parce que tu crois que je retournerais le week-end prochain dans ce bled paranormal ? »

  Arrivés à la maison, ma femme nous attendait. En pleurs. « Mais enfin où étiez-vous ? Cela fait quatre jours que j’essaie de vous appeler sur vos GSM ! Je suis morte de peur !

  • Quatre jours ? j’ai dit, mine de rien.
  • M’man, désolé, nous étions …
  • Entre hommes, au milieu des bois ! j’ai répondu, tout sourire. »

 

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com

Publié dans concours

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L’étrange chapelle de Donstiennes-le-Château, une nouvelle en deux parties signée Carine-laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

Excellente nouvelle, mon texte L’ETRANGE CHAPELLE DE DONSTIENNES-LE-CHÂTEAU, a été sélectionné et figure dans le recueil VOYAGES DANS LE TEMPS. Ce concours était organisé par l’ASBL PLAY AGAIN https://www.play-again.be/ 

Facebook, groupe Play Again : https://www.facebook.com/groups/415297995599590

Merci à toute l’équipe de PLAY AGAIN !

 

L’étrange chapelle de Donstiennes-le-Château

 

  Cela faisait des plombes que Steven, mon fiston de 16 ans, me harcelait quasi chaque semaine. « Alors p’pa, cette fois, go, ok ? me lâcha-t-il, souriant, tout en ouvrant avec vigueur la porte du bureau et en s’excusant de m’avoir fait sursauter.

  • Explique-moi de quoi il s’agit exactement, je lui répondis, prêt ce soir-là à écouter son projet, un désir plus que fou de passer au moins deux nuits à la belle étoile je ne sais plus sous quelles latitudes ni même pour quelle raison particulière. Parce que oui, trépigner de pareille façon pour aller dans un endroit précis occultait à coup sûr un truc plein de mystères qui s’amplifiaient de semaine en semaine.
  • Extra, alors c’est ok ? »

  Steven, comme la plupart des ados, répercutait plus de mille idées à la minute, des idées plus folles les unes que les autres. Impossible donc pour moi de tout emmagasiner et de retenir le dixième de ce que mon fils me racontait. Surtout que ces histoires étaient plus abracadabrantes les unes que les autres. La faute sans doute à cette J.K. Rolling et son magicien, Harry Potter. Mais entre le monde magique de Poudlard et la violence que vivent les héros des jeux vidéo actuels, y’a pas photo, je votais Poudlard, ses baguettes magiques, et ses tours de passe-passe. « Steven, je te demande de m’expliquer calmement en deux ou trois mots pourquoi cette obstination, pourquoi tu te focalises sur cet endroit de la Terre et pas un autre. Et puis surtout, où se trouve ce lieu ? Écoute la question quand même. Assieds-toi là, je lui dis en montrant de mon index droit le fauteuil vintage près de la fenêtre et raconte-moi tout ça. Steven s’affala sur la vieille bête et, par bribes de phrases, me « raconta », en ne quittant pas son GSM des yeux, la petite histoire de la petite histoire …

  • C’est un truc de délire que j’ai lu … dans un livre … y’a pas si longtemps …
  • Avec de pareils détails, je suis fixé, oh ça oui ! Quel livre ? Et quel truc ? C’était le récit d’un explorateur inconnu ? Je lui ai demandé sur un ton ironique.
  • Oh ben, le prends pas mal hein, p’pa !
  • Non, tout va bien ! Écoute-moi bien, Steven, je suis décidé mais alors là, super décidé à fond la caisse pour t’accompagner sur ton île mystérieuse mais j’ai besoin de connaître l’endroit exact et quelques autres détails. C’est légitime, tu crois pas ?
  • Le livre ? Disparu !
  • On dira perdu … soit, je t’écoute, j’ai rétorqué tout en pensant que tout cela démarrait mal, très mal. Cependant, cette disparition livresque aiguisa ma curiosité.  
  • Non, disparu, insista-t-il. Je me doutais que tu ne me croirais pas. Le nom de l’auteur … s’est échappé de ma mémoire. Par chance, j’avais noté le lieu. Donstiennes-le-Château.
  • Donstiennes ?
  • Le-Château. Donstiennes-le-Château. Tu connais ?
  • Je connais Donstiennes, un charmant petit village à quelques kilomètres de Beaumont.
  • Non, c’est pas le même Donstiennes, certain de ça. Dans le livre, il est question d’étranges disparitions. Des filles et des garçons se sont volatilisés. Et sont réapparus des années plus tard, complètement amnésiques. D’autres sont toujours dans les méandres spatio-temporels. Je trouve tout ça passionnant, voilà.
  • Les méandres spatio-temporels ? Et ?
  • Eh bien, rien. Je voudrais visiter cet endroit-là, voilà tout. Peut-être même découvrir un vortex ou quelque chose comme ça.
  • Un vortex ou quelque chose comme ça ?
  • Oui, un vortex, p’pa, c’est français quand même, et c’est un mot qui figure au dictionnaire, rassure-toi. Un vortex, voilà.
  • Tout va bien, Steven, tout va bien. Nous irons à Donstiennes-le-Château. Parce que tu as lu un livre qui aujourd’hui a été avalé par une entité supranormale invisible, livre dont tu as oublié le titre et le nom de l’auteur. Dans ce livre, on relate la disparition mystérieuse de jeunes filles et de garçons, peut-être ont-ils été aspirés par un quelconque vortex. C’est bien ça ? j’ai demandé d’un air assez dégagé qui prouvait toute ma bonne volonté.
  • Oui p’pa, t’as tout pigé. Et Donstiennes-le-Château, tu situes ?
  • Non, mais toi oui, je suppose …
  • Yes ! J’ai lu le livre en entier et son scan vivote entre mes neurones !
  • Alors nous partirons demain matin, ai-je annoncé, abasourdi par les connaissances subites de mon fils et sa capacité à absorber un bouquin entier. Ta mère prolonge son séjour chez ta grand-mère, une belle occasion pour nous deux de nous évader. Prépare ton baluchon, je prépare le mien et tout le matos pour dormir à la belle étoile, si j’ai bien compris. Pas d’hôtel à Donstiennes-le-Château ?
  • En effet P’pa, nous serons au milieu des bois. Oh, j’avais zappé … On peut dormir dans une petite chapelle située dans le bois … C’est même idéal pour identifier ce vortex, tu comprends ?
  • Oh oui, j’ai tout capté, sois en certain, Steven ! »

 

 

  Nous roulions depuis presqu’une heure. Steven était dans un état de surexcitation incroyable, c’est tout juste s’il ne se tortillait pas sur le siège tellement il était énervé. Il avait cherché le fameux livre durant une partie de la soirée. En vain. Cette disparition le tracassait. Il était certain de l’avoir rangé dans sa table de nuit. Il ne se souvenait toujours pas du titre du livre ni du nom de l’auteur. Par contre, l’itinéraire et le lieu précis, ça, tout était clair dans sa mémoire. Steven semblait en connaître plus sur cette histoire de vortex et de disparitions inquiétantes qu’il voulait le laisser entendre. « Voilà, p’pa, sur la droite, là plus loin, tu tournes.

  • On dirait que tu es déjà passé par ici. Tu connais le chemin par cœur. Comment savais-tu que ce panneau s’annonçait là ?
  • J’sais pas ! L’instinct ! C’est quand même étrange, ce parcours ne m’est pas inconnu. Sans rire, je supposais vraiment que ce panneau, « Chapelle » serait visible. À présent c’est tout droit pendant cinq ou six kilomètres, à travers ces bois. Ensuite nous devrions atteindre une grande clairière située en hauteur.
  • Eh bien, tu m’épates ! »

 

  Trente minutes plus tard, nous étions face à cette petite chapelle qui ne payait pas de mine. Elle était toute délabrée, pas entretenue depuis des lustres. Cette grande clairière permettait à la lumière du jour de lui donner un semblant de clarté, voire de fraîcheur. Oublions le mot beauté … « C’est assez lugubre, tu ne trouves pas ?

  • Bof, il ne pleut pas, c’est déjà ça ! Viens, allons direct visiter cette chapelle ! »

 

  Steven était très à l’aise, comme s’il avait arpenté les lieux depuis toujours. Je ne reconnaissais pas mon fils, lui si timide d’habitude, pas une once de témérité et là, il était comme un poisson dans l’eau, très sûr de lui. Nous étions seuls tous les deux au milieu de nulle part dans un bled qui se nommait Donstiennes-le-Château, un endroit inconnu au bataillon par mon GPS. Sur la route, une fois passé ce panneau, « Chapelle », nous n’avons pas croisé une âme, même pas un oiseau, rien, aucun animal. Le soleil était toujours bien à sa place et ça, ça me rassurait. Steven, lui, était enchanté. « Waouh, géniale cette chapelle ! Allez viens voir ça, p’pa !

  • Un nid de poussières mais à part ça, rien de spécial pour moi, j’ai répondu, mille fois moins enthousiasmé que mon fils. Qu’est-ce que tu trouves de si génial que ça ici ? Je lui ai demandé.
  • Ben tout, absolument tout !
  • Je ne vois qu’une chapelle en ruine. À l’intérieur, tous les objets religieux sont absents. Pas d’autel, pas de jubé, nada. Les vitraux ressemblent à ceux de certaines églises ou cathédrales, ça oui. Si on regarde de plus près, sur ces vitraux, des scènes bibliques, dirait-on. Mais comme je ne suis pas spécialiste en la matière … Et puis là, une dalle sculptée avec dessus une inscription illisible.
  • Qu’est-ce que tu peux être rabat-joie, p’pa ! Mais ce lieu est magique, tu ne ressens donc rien en toi ?
  • Ben non, rien, que dalle ! À part une grande fatigue, rien.
  • Une grande fatigue ? Eh bien moi, c’est tout le contraire, je suis submergé par une énergie incroyable ! J’ai envie d’inspecter chaque dalle, chaque vitrail.
  • Je ne voudrais pas casser l’ambiance mais d’après moi, une chapelle est toujours dédiée à un saint, non ? Et ici, où est le nom du saint ? Ou de la Vierge ?
  • Ben justement, p’pa, c’est à nous de percer le mystère ! rétorqua-t-il, comme transporté par ce lieu.
  • Ouais, ouais. Et si on installait les sacs de couchage et notre matos ? Le jour décline et il commence à faire frisquet. Ces dernières heures ont défilé à une vitesse inimaginable.
  • Ah bon ? Il n’est que dix-neuf heures, marmonna Steven.
  • Ta montre retarde, fiston. Il est vingt-deux heures ! D’ailleurs regarde, il fait presque nuit !
  • Ok, tu as sans doute raison. »

 

  On s’est alors engouffrés dans nos sacs de couchage. J’ai voulu envoyé un SMS à mon épouse afin de la rassurer mais bien sûr, réseau néant. J’ai même pensé que c’était étrange, Steven qui d’habitude ne quittait pas son GSM, là, il l’avait presque zappé. Bonne affaire ai-je pensé, que cet oubli perdure, alléluia.

Publié dans concours

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Carine-Laure Desguin nous propose un poème paru dans la NRE 60 d'octobre 2024

Publié le par christine brunet /aloys

et déjà son étoile

 

 

si c'est pas ça 

un poème 

j'ai piétiné la vérité

le mensonge asphyxié

blanc ou noir

de chaque côté de

la porte close

c'est par le trou

d'une serrure 

que le poème 

vivra ses mots d’or

et déjà son étoile

 

Carine-Laure Desguin

Publié dans Article presse

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Christine Brunet répond à la question : pourquoi participer aux concours du blog ALOYS ?

Publié le par christine brunet /aloys

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Pascale Gillet-B a lu et chroniqué "Les romanichels" d'Edmée de Xhavée

Publié le par christine brunet /aloys

Le hasard fait curieusement les choses !

Alors qu’Edmée De Xhavée nous présente son dernier roman à paraître, « M’entends-tu, Geronimo ? », je viens de terminer la lecture de son premier roman paru en 2009 chez Chloé des Lys, « Les Romanichels ».

Dans ce récit, Edmée nous propose une remontée dans le temps, mais par-dessus tout elle nous plonge dans l’âme humaine, à travers des personnages authentiques et attachants.

Il y a Suzanne et Olivia dans le présent, deux femmes, distantes et pourtant si proches.

On rencontre aussi Adrienne, autoritaire et sans nuance et Mado, lunatique et indécise, deux amies de jeunesse dont les routes vont se séparer au fil de la lecture.

Vonette, elle, est plus indépendante et originale dans ses choix.

Angelina, une domestique, n’est pas du même monde mais elle est une pièce importante dans le jeu de relations entre les personnages.

Il y a bien sûr des hommes dans cette histoire : Philippe, Oleg, Sébastien et Sergueï et surtout Max. 

Ils ne m’ont pas fort impressionnée dans leur rôle respectif. Seul Max a retenu mon attention et reçu  toute ma tendresse.

L’écriture d’Edmée est légère et poétique, même pour relater des épisodes graves ou tristes.

Edmée donne vie à ses héros de sorte qu’ils pourraient presque faire partie de notre quotidien.

Pour illustrer sa façon si jolie de décrire les sentiments, j’ai choisi cet extrait qui m’a touchée.

 

« Est-ce vrai qu’on a plusieurs vies ? Peut-on s’en souvenir ? Est-ce que le truc décrit dans le livre fonctionne vraiment ?

Max expliquait que c’était une fantaisie de l’auteur, plus sophistiquée mais un peu comme pour les histoires de Monsieur Lambique par exemple, où la machine à remonter le temps du professeur Barabas permettait de vivre des aventures plus variées puisqu’on pouvait changer d’époque.

Suzanne insistait, oui mais pourtant c’est vrai ce qu’il dit, parfois on fait des rêves qui pourraient être des souvenirs, non ? On croirait qu’on rêve, mais ce serait un souvenir ! Je ne crois pas, ma chérie, je pense que les rêves sont des mélanges de choses qu’on a vues ou entendues ou pensées, peut-être pendant la journée, et puis tout se mélange… Pourtant, daddy, parfois je rêve que je vois une sorte de feu de camp, et de drôles de gens autour, des chevaux et des chiens, et je suis déjà grande et je suis mariée… Comment peux-tu savoir que tu es mariée, demandait-il amusé, lui caressant les cheveux, et elle je ne sais pas, je le sens, je pense à mon mari, c’est tout… Il lui expliquait que ça arrivait sans doute les jours où elle avait vu un film d’indiens, et peut-être aussi Granita lui avait-elle encore parlé de son futur mari, qui aimerait une femme coquette et bien élevée… Mais Suzanne, sans s’inquiéter de son rêve le moins du monde, restait convaincue, non, c’est comme le Vagabond des étoiles !»

(page 66-67)

 

 

Pascale Gillet-B

 

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Ani sedent nous présente sa saga "Les chroniques de l'Invisible"

Publié le par christine brunet /aloys

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Carine-Laure Desguin nous propose un texte paru dans AURA 122 dont le thème était MUSIQUE, Début d'enquête pour l'inspecteur Sidonin?

Publié le par christine brunet /aloys

                              

 

Début d’enquête pour l’inspecteur Sidonin ?

 

 

  •  Voilà, je vous écoute, répétez-moi tout ça, madame ... madame comment déjà ? 
  •  Madame Belle. Clara Belle, inspecteur Sidonin.                                 
  •  Merci. Et donc vous me dites que votre mari comploterait un attentat contre cette star internationale, Mickey Donaldson? 
  •  Oui !
  •  Votre mari détesterait les chansons de Mickey ? Excusez mon humour  mais votre témoignage est assez … exceptionnel.
  •  Je comprends.  J’ai beaucoup réfléchi avant de vous contacter.
  •  Votre mari a un casier judiciaire ? Et quels seraient ses motifs ? On ne s’attaque pas comme ça à une star telle que ce Mickey Donaldson. Avant  d’intervenir j’ai besoin de pas mal d’infos.
  •  Mon mari est blanc comme neige, inspecteur Sidonin, je vous assure. Il se fait que l’an dernier, Donaldson était en concert dans ce lieu mythique de la capitale, le stade Walt Disney. Dix mille personnes l’ont écouté toute la soirée. Un succès incroyable comme à chacune de ses prestations ou exhibitions, c’est selon. Des lumières, du sensationnel, des fans qui se jettent dans les airs, et j’en passe. Notre fille de dix-neuf ans, Pocahontas, a assisté à ce concert, elle est dinguo de ce Mickey. Et la semaine suivante, elle était amnésique. Elle avait oublié des pans entiers du spectacle. Pocahontas n’est pas la seule à être frappée d’amnésie, je vous assure.
  •  Et quel rapport, madame Belle avec la musique de Donaldson ? Le gars est une vedette internationale depuis plus de vingt ans, jamais entendu parler de ce phénomène. Je ne dis pas que vous rêvez mais permettez-moi de douter. Bref. Votre mari aurait-il des antécédents psychiatriques ? Quelque chose de particulier ? Violence ?
  •  Mon mari, Sigmund Woody est psychiatre … 
  •  Oh !
  •  D’après Sigmund, et j’ai vérifié tout cela, des dizaines de personnes qui ont assisté à ces concerts sont devenues elles aussi amnésiques. Pocahontas est en deuxième année de médecine, une élève brillante. Mais depuis ce concert et donc cette amnésie, c’est échec sur échec. Et, vous ne me l’avez pas encore demandé, Pocahontas ne se drogue pas ! Sigmund ne supporte plus de voir sa fille anéantie car bien sûr le moral de la petite … enfin, c’est une triste situation. Et Sigmund fomente un attentat contre Donaldson, j’en suis certaine, inspecteur, certaine !
  •  Vous avez des preuves ? Il a des contacts avec des malfrats ? Vous avez intercepté du courrier ? Des appels téléphoniques ? Vous me racontez des bobards pour emmerder votre mari ? Il vous bat ? Il vous drogue ?
  •  Rien de tout cela. Mon mari prépare un crime. S’il passe à l’acte, il sera emprisonné, la maison hypothéquée, la villa de Saint-Tropez vendue, et j’en passe.
  •  Ah oui, vu comme cela …  Vous me disiez que ce phénomène d’amnésie lors des concerts de Donaldson était connu ? Que savez-vous à ce sujet car je suis certain que vous avez …   
  •  Creusé, oh que oui ! On parle de tout cela dans la presse mainstream donc c’est pas du pipeau. Dans les médias alternatifs, là, on se régale.
  •  Ah ?
  •  Comme depuis toujours, monsieur l’inspecteur Sidonin, le bien contre le mal, la toute vieille histoire. Savez-vous que nous vivrions dans une simulation ?
  •  Vous me l’apprenez …
  •  Oui, une simulation. Une simulation instaurée par les forces du mal. Celles-ci se nourrissent de nous, humains, et surtout de nos émotions négatives. Ce qui explique que nous vivons dans un perpétuel chaos, chaos provoqué par ces forces maléfiques.
  •  Alors pour le moment, ces forces du mal ont une indigestion, la planète tourne à l’envers !
  •  Ce n’est pas drôle, inspecteur Sidonin …
  •  Excusez-moi madame Belle, continuez, je vous écoute.
  • Toutes les victimes disent la même chose, elles ont oublié une partie du concert. Et cela s’explique !
  •  Continuez …
  •  Les concerts ont lieu dans d’immenses stades construits selon une certaine onde de forme et ce avec la complicité des architectes dirigés par une hiérarchie en contact direct avec les forces du mal !
  •  Voyez-vous ça … Et ?
  •  Cette onde de forme agit sur notre subconscient qui sera dès lors, suivant un schéma voulu, reprogrammé par ces saloperies de démons et une nouvelle réalité verra le jour. Nos émotions négatives seront captées par ces ondes de forme. La reprogrammation du subconscient provoquerait un reset et cela expliquerait l’amnésie. Tous les concerts ont une symbolique déterminée, on parle de numérologie, de symboles, de mots spécifiques dans les chansons et …
  •  C’est puissant tout cela … Et que faites-vous comme métier, madame Belle ?
  •  Secrétaire médicale employée par mon mari.
  •  Je comprends mieux … Et pour en revenir à l’essentiel, avez-vous des preuves ? Car je veux bien intervenir mais sans preuve d’un futur attentat, c’est très compliqué. Je n’aurai aucun accord de mon supérieur.
  •  Alors je renonce.
  •  Ah et pourquoi ça ?  Vous êtes la secrétaire de votre mari, vous avez accès à tous ses dossiers, ses appels téléphoniques, son ordinateur …
  •  Je ne sais pas, je ne sais plus. Et puis, qu’est-ce que je fais ici ?
  •  Madame Belle, vous avez assisté à un concert de Mickey Donaldson ?
  • Oui, bien sûr. Ma fille Pocahontas et moi ne raterions ça pour rien au monde. Pourquoi ça ? Pourquoi cette question, monsieur, monsieur … comment déjà ? 

 

Carine-Laure Desguin

http://carineldesguin.canalblog.com/

 

 

Publié dans Nouvelle

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Ani Sedent nous présente son nouveau roman "Les oiseaux de pierre"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Bio :

Ani Sedent est née dans la très ardente cité de Liège où elle a fait des études d’illustration.

Si le dessin a été son premier amour, c’est aussi lui qui a entrainé son envie d’écrire de petites histoires à illustrer…  L’une d’elle est devenue un roman.

Les oiseaux de pierre est le troisième tome des Chroniques de l’Invisible publié aux Éditions Chloé Des Lys.

 

Résumé :

  Qui est Valerian ? D’où vient-il ? Un vieillard fait vaciller les certitudes du jeune chevalier, tandis que de monstrueux oiseaux défient le temps et l’entraînent dans un étrange voyage

  En attendant, sur un îlot de Bellépine, Merlin se morfond tandis qu’Hortie espère encore qu’Azimuth retrouve le jeune chevalier, mais le dragon perd sa trace et c’est au Grand Conseil de rendre des comptes.  Peu convaincu par ses délégués, le vieux mage laisse éclater sa colère et même devant les incroyables révélation de l’archimage Atanasius  il refuse de désarmer ; comme Hortie ou Ronan, qui met le doigt sur un problème auquel personne n’avait pensé, et tant pis si le Grand Conseil se fait fataliste il faut tenter l’impossible.

  Tandis que Valerian, fait des rencontres inattendues, se lance dans des duels épiques et combat la magie noire, Merlin, Hortie et Ronan remuent ciel et terre pour le ramener sain et sauf à l’académie.  Et si convaincre l’Eau de les aider reste une gageure, la magie et un peu de chance pourrait bien les tirer d’embarras.  Ils devront, en tous cas, se montrer opiniâtres car bientôt le jeune chevalier n’aura plus le choix, il devra faire face à son destin et relever le plus grand défi de sa vie.

 

Extrait :  

[…]  Dans le coquemar, les grosses bulles d’un bouillon épais, d’une couleur aussi improbable que son odeur, éclataient avec un bruit écœurant.  Côté jardin, la seule fenêtre aux croisillons encore intacts, surplombait une table de travail où défilaient une multitude de fioles, un athanor, ainsi qu’un épais grimoire adossé à un lutrin. 

  Hormis la paillasse reléguée dans un coin, tout dans cette pièce semblait voué à la pratique de la magie.

  Au milieu de tout ce fatras, un fauteuil, comme un trône couvert de coussins en velours et brocart, était occupé par un minuscule paladin.  Son pelage noir luisait à la lueur du feu et il posait sur Valerian un regard émeraude plein de circonspection.     

  Si le jeune chevalier s’interrogeait encore sur l’homme qui avait prétendu être son père, la présence d’un paladin levait définitivement le doute quant à sa nature de mage noir.

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A l'attention de tous les auteurs CDL !

Publié le par christine brunet /aloys

A l'attention de tous les auteurs CDL !

Oyez, oyez !!!! Nouveau grand concours en 4 actes pour le prochain hors série ! "Fureur de lire, fureur d'écrire" ! ACTE 4 : "L'un de vos personnages vous envoie une lettre". Date d'envoi : 1er mai 2025 ! 1 page A4 times roman 12. Fourbissez vos plumes !

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