Brune Sapin nous propose un poème...
La nuit tombe, et personne ne l'aide à se relever. Elle s'affaisse, pèse, écrase la ville.
Festival des réverbères.
La ville nocturne.
Plus qu'un syndrome, un symptôme.
Un drame continuel aux terrasses chauffées et enfumées des bars. Sous les néons.
Jeux d'ombres.
Se faufiler entre les verres.
L'alcool brûle, s'enflamme, corrompt les entrailles, fait vibrer les regards et hausse le ton que voilà donné.
Rues bruyantes, rues en fête.
Poussière, feuilles mortes, mégots, et autres trésors des trottoirs où les longues traînes des plus belles se gênent et se bousculent.
Tout s'ombre. Flou de la nuit noire.
Insomniaques aux postes.
Errance des futilités.
Echangées d'ivresse.
Maintenant le temps presse de s'émouvoir.