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poesie

Matthieu Roger nous présente son recueil "Le Chant des Passiflores"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

Matthieu Roger est né le 18 août 1986 à Angers.

Il est poète, chroniqueur littéraire, artiste performeur et directeur d’un bureau d’accompagnement d’artistes chorégraphiques basé à Tours.

Après Centuries en 2019 et Genèses en 2021, où il déploie le mouvement perpétuel du Temps, Le Chant des Passiflores est son troisième recueil de poésie publié aux Éditions Chloé des Lys.

 

Résumé

 

Grâce au conte et au voyage à travers temps, Le Chant des Passiflores continue d’explorer l’inéluctable marche en avant des siècles.

L’auteur y confronte les contingences de l’attente à celles de la solitude et à l’ambivalence des sentiments amoureux. Nourrie d’un vocabulaire riche, sa poésie nous transporte jusqu’au lointain insoupçonné de périples imaginaires, sans pour autant délaisser la magie ordinaire du quotidien. Pulsation douce ou clameur exaltée, chaque poème compose ainsi la partition d’une ode au féminin sensible et vibrante.

 

Extrait :

 

ESSUF

 

 

La femme boit le vent. Elle chuchote pierres.

Tendue vers le soleil couchant, elle bruisse l’air

De terres oubliées striées d’absconses runes.

Elle enfouit ses deux mains, rongées par l’infortune,

 

Dans les sables mouvants d’un passé inconnu

Renié par les dieux. Mais ici, à jamais

Répète-t-elle encor, à pas lents et ténus,

Sa dernière danse. Elle sait désormais

 

Que tout se finit là. Là-haut souffle le vent.

Ici-bas gisent rocs encastrés sous les dunes,

Enterrés, oubliés, ressuscitant les lunes

En mers évaporées s’échouant au levant.

Publié dans Poésie

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Madeleine de Boysson nous présente son recueil "Phénix"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Madeleine de Boysson est poète et musicienne. Après ses études musicales, elle se lance dans l’enseignement du violon, de l’alto et des pratiques d’ensemble en conservatoire. En parallèle, elle se produit en musique de chambre, en France et à l’étranger, avec sa sœur Anne de Boysson. Elle joue également dans divers orchestres symphoniques en Nouvelle-Aquitaine, dans les pays de la Loire et en région parisienne.

Elle a participé à de nombreux concerts en orchestre ou en musique de chambre, notamment avec sa sœur Anne de Boysson, compositrice et pianiste, avec laquelle elle organise aussi des concerts-lectures. 

 

La poésie occupe depuis qu’elle est toute petite une place essentielle dans sa vie. Après Turbulence et Le chemin de l’Azur, Madeleine de Boysson commence l’écriture de son troisième recueil de poésie, Phénix.

Celui-ci s’envole davantage vers l’espérance et la joie intérieure. Le livre se poursuit ainsi, comme une ode à la vie et l’expression de la gratitude d’exister.

 

Résumé du livre :

 

Après Turbulence et Le chemin de l’Azur, Phénix se déploie dans l’espérance. Ce troisième recueil de poésie chante la vie, la résilience.

 

La lune lumineuse éclaire notre chemin la nuit et la contemplation de la joie qui jaillit de nous, par elle, explose avec douceur.  Le livre se poursuit ainsi, comme une ode à la vie et l’expression de la gratitude d’exister.

 

Comme une respiration, des dessins minimalistes accompagnés par une phrase, un mot, viennent se poser entre les pages des poèmes.

Ces dessins ont été réalisés par ma mère Elsa Mrugalski, qui fidèlement, a également créé la couverture de Phénix, comme c’était le cas pour mes précédents recueils.

 

Extrait

 

Accord parfait

 

 

Prends-moi ta main :

C’est la même.

Et ne me rends rien :

Je veux tout donner.

 

La chaleur de la lune

N’est plus gelée

Car nos mains sur la dune,

Enlacées

 

S’aiment.

Publié dans Poésie

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In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, poème 18 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

18

 

 

les masques dits chirurgicaux

FFP2 des chinoiseries

à deux balles

sourires plus jaunâtres

que ceux des pangolins

des yeux vides des orbites

rien de plus

les mains dénaturées

par ces gels désinfectants

les ectoplasmes se traînent

ils sont au bout du rouleau

ils tombent

comme des mouches

les nouvelles sont pires ce matin

plus qu’hier soir

lâche le vieux de la zéro/vingt-trois

histoire d’en remettre

une couche (saturée ou pas d’une ou deux

mictions)

et n’oubliez

pas que je dois mourir

dans pas longtemps

 

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, poème 17 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

17

 

 

les autres

quels autres

tous confinés

entre leurs murs

déguisés en zombies camés

au risperdal débarquent

perdus là au milieu

de la chambre zéro/vingt-trois

(celle du vieux)

ils se déculottent (ou pas)

ils pissent ou il chient

ça dépend

entre la télé et le fauteuil

 

le vieux est consterné

il sonne appelle

(sa voix est numérique parfois)

un ectoplasme ou l’autre

vite mon euthanasie

il quémande il supplie

sa dernière  respiration

perfusion

injection léthale

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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Micheline Boland nous propose une autre fable "Le rat et la mouche"

Publié le par christine brunet /aloys

 

LE RAT ET LA MOUCHE

 

Délicieuse rencontre faite dans des toilettes.

Parler et réfléchir, s'apercevoir enfin.

Un rat vit dans les réserves d'un magasin.

Un jour, des lieux il explore d'autres facettes.

C'est ainsi qu'il va découvrir les lavabos.

Il s'y contemple alors dans un très grand miroir.

Il entend une voix : "Mais que vous êtes beau !"

C'est une grosse mouche qui lui redonne espoir.

"Très chère, vos paroles me vont droit au cœur.

On dit sans cesse de moi que je suis nuisible.

Moi, le misérable, vous me faites un tel honneur."

La mouche répond :"Les hommes sont faillibles.

On dit aussi de moi tant de méchantes choses."

Le rat poursuit :"Vous voir danser est un régal.

J'adore votre chant et votre jolie prose."

Ainsi naît un amical lien sans égal.

Le rat et la mouche se donnent bon moral.

Leur bienveillance est un modèle pour nous.

Fuyons le préjugé et l'avis radical !

Jour après jour sont d'improbables rendez-vous.

 

 

Micheline Boland

 

Publié dans Poésie

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Micheline Boland nous propose une fable "Le coq et le chien"

Publié le par christine brunet /aloys

LE COQ ET LE CHIEN

 

L'air las, le coq va et vient dans la basse-cour.

"Pourquoi ne suis-je pas en haut de ce clocher ?

Que ne puis-je pas entrer dans ce superbe séjour

Où le chien et le chat vont souvent s'afficher ?"

Le chien qui se balade l'entend geindre ainsi.

Il cherche alors des mots pour le réconforter.

"Là-haut, je te l'assure tu serais tout transi

Et dans le beau séjour tu te ferais gronder."

"Me faire gronder ? Pourquoi me gronderait-on ?"

"Parce qu'il est interdit d'y salir les sols.

Parce que si tu y jouais les barytons

Tu te retrouverais rapidement au sous-sol.

N'es-tu pas très bien nourri dans ton poulailler

Et n'y disposes-tu pas d'un très bel espace ?

Chacun a un endroit où il peut traînailler,

Un lieu où il est tel le premier d'une classe.

Pense à tous les moments passés au poulailler

Avec du maïs et en bonne compagnie.

Nul besoin de broyer du noir ou criailler.

Apprécie dans ta vie les douces harmonies."

 

Micheline Boland

 

Publié dans Textes, Poésie

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In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, le poème 16 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

16

 

 

une drôle de machine gratte-ciel

apparaît oui apparaît

derrière la fenêtre du vieux

de la zéro/vingt-trois

à l’intérieur de la cabine

un ancien voisin

agite un foulard et aussi

l’indispensable smartphone

pour selfiver (très important)

 

les visites sont interdites

par le sol

par les airs

les visites sont autorisées

confinement confinement

on s’débrouille

même au quatrième étage

on fait d’la mise en scène

le vieux de la zéro/vingt-trois

aspire à descendre

tout en dessous de

ce bordel covidien

et manger bon appétit

les pissenlits par la racine

c’est plus écologique

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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Un kasàlà signé Louis Delville

Publié le par christine brunet /aloys

Le patient des soins palliatifs

 

Je suis la fenêtre

Qui est mon seul lien avec l'extérieur

Je suis aussi la plante verte

Qui est là-bas

Qui attend un regard

Qui attend qu'on l'arrose

 

Kasàlà écrit par Louis Delville

 

Publié dans Poésie

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In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, le poème 15 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

15

 

 

debout sur son poing

(le g est volontaire)

virgule

le vieux de la zéro/vingt-trois

danse entre ses poèmes

et ses fleurs artificielles

le numérique apple

les cafetières en plastique

émoussent les bières

le béton désarmé

et sont inutiles

pour se déplacer en sauce

les semelles antidérapantes

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Publié dans Poésie

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In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, le poème 14 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

14

 

 

l’oiseau ouvre

la fenêtre du vieux

de la zéro/vingt-trois (mais oui)

picore la petite graine ronde et blanche

c’est mon anticoagulant ricane le vieux

l’oiseau comprend (bien sûr)

recrache la fraise

 

le tournesol du tableau

penche désormais vers la droite

(arrosé hier avec le sirop

du matin de midi et du soir)

il salue digne et poli

l’oreille blessée

tombée dans les chiottes

les femmes en blanc

et les bestioles

sont invisibles

à chacun à chacune

son élémentaire folie

 

In recueil le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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