In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, poème 18 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

18

 

 

les masques dits chirurgicaux

FFP2 des chinoiseries

à deux balles

sourires plus jaunâtres

que ceux des pangolins

des yeux vides des orbites

rien de plus

les mains dénaturées

par ces gels désinfectants

les ectoplasmes se traînent

ils sont au bout du rouleau

ils tombent

comme des mouches

les nouvelles sont pires ce matin

plus qu’hier soir

lâche le vieux de la zéro/vingt-trois

histoire d’en remettre

une couche (saturée ou pas d’une ou deux

mictions)

et n’oubliez

pas que je dois mourir

dans pas longtemps

 

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Je me demande s'il ne va pas mieux, notre petit vieux...<br /> A mon avis, il va nous enterrer tous !
Répondre
A
Je ne pense pas que l'amie covid puisse faire un trépassé de notre petit vieux. Au contraire ! il semble même reprendre du poil de la bête, pendant que son entourage déguste ! Les vases communicants, peut-être...
Répondre