Voyage, un extrait du recueil de "L'ombre du reflet" de François Iulini

Publié le par christine brunet /aloys

Voyage

 

C’est ainsi ; la beauté parfois ça devient laid

Les yeux rouges, éblouis ; le stop veut qu’on le marque

On doit si c’est possible chercher ailleurs… un arbre

Et faire le mort ; rajeunir un lacrymal lac

Ou torcher désinvolte la morve des regrets


 

Sur un ferry swinguant sa vieillesse flemmarde

J’ai reposé mes yeux sur le rien de la mer

Et le bleu tambourin a fait danser mes songes

Libidineux refrain ; chanté les doigts diserts

Vogue rancœur vogue, seule la vie cauchemarde


 

Et te voilà ma ville où tous les fleuves plongent

Rhône, Saône, Bosphore, oued, Uélé

Niqabs et boubous de semoule ont blanchi

L’asphalte certitude qui nous avait menés

Aux cimes ;


 

- Nous partageons désormais nos mensonges ! -

 

 

François Iulini

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Magnifique écriture ! J'aime particulièrement la dernière strophe. Comme dit Micheline, de très belles images et une expression très forte ! Bravo !
Répondre
M
De magnifiques images. Par exemple : "Sur un ferry swinguant sa vieillesse flemmarde<br /> J’ai reposé mes yeux sur le rien de la mer". Bravo !
Répondre