Christina Previ a lu "La maison" de Marie Klimis
Une maison qui vit et se raconte, d’entrée de jeu ce n’est pas banal. De fait, rien ne le sera dans cette maison, née grâce à une histoire d’amour, et qui finira en ruine pour la même bonne raison.
Y entrer c’est pénétrer dans un monde au-delà du réel, entendre les briques vibrer devant les colères du maître d’œuvre vivant ou mort !
Les murs ont des souvenirs ; ceux d’une petite fille et de son mouton, surprenants par leur fraîcheur autant que par la ténacité de leur projet : la fillette dessine tout ce qu’elle peut, l’animal mange tout ce qu’il trouve…
Tendez l’oreille, vous percevez des rires et des pleurs. La musique répond aux mots, les images ne sont pas toujours sages. La poésie s’infiltre avec les courants d’air, la cuisinière fait des mystères et méfiez-vous de son chocolat ! Ou alors, tout au contraire, servez-vous-en généreusement !
Ces murs ont été le point de départ de bien des voyages ; sur les routes pour les uns, philosophiques pour les autres…
« La Maison » est un réceptacle de naïveté, d’amour, de trouble, de joie mais parfois aussi de déceptions et de colère. On y rêve aux étoiles sur les toits, pourtant la tristesse suinte au fond des caves.
Y pénétrer, c’est ouvrir la porte à l’enchantement, réfléchir au sens de la vie, rééquilibrer notre échelle de valeurs.
J'ai beaucoup aimé le style spécifique, enthousiaste, puissant et plein de fraîcheur de Marie Klimis. Le récit, traité avec beaucoup d’humour, analyse l’âme humaine avec une grande maturité.
Un seul bémol toutefois, certains passages m’ont semblé un peu longs.
Christina Previ