"L'oiseau perdu n'affame pas que les chats", une poésie signée ALBERT NIKO !

Publié le par christine brunet /aloys

l’oiseau perdu n’affame pas que les chats

 

Je suis censé faire mon chemin dans cette ville mais je ne sais que m’effriter aux alphabets des vivants.

On m’a donné un nom et des trottoirs où les arbres distillent la peine, et où l’ombre enseigne à la lumière, mais je serais bien inspiré de céder ma place à celui qui me suit parce que l’oiseau perdu n’affame pas que les chats – et je me suis laissé dire que lui travaillait dur et qu’il n’avait, pour seules distractions, que sa moto et sa télévision.

Mais j’ai vu un vieil homme passer de sa démarche chaloupée devant ma fenêtre, et le bâton dansait.

Et je me saisis d’un banjo qui n’a plus qu’une corde pour battre l’air.

Et j’édicte ma loi physique au bout de cette clef qui ouvre la porte qui n’existe pas.

J’étais parti, je crois, pour me faire coudre les paupières…

 

ALBERT NIKO

 

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Aveuglement surréaliste où, même paupières ouvertes, je n'entends pas grand chose. J'en retiens une danse des mots certes qui semblent traduire un grand désœuvrement, qui également me noient dans une incohérence où je dois lutter pour chercher le sens.
Répondre
C
Des mots d'ici qui s'ouvrent sur un autre monde.
Répondre