Christine Brunet a lu "Le voyageur intemporel" de Salvatore Gucciardo à paraître aux Editions Chloé des Lys
Ce court texte d'une soixantaine de pages est déstabilisant. Nous connaissons tous le double talent de Salvatore Gucciardo : la peinture et la poésie.
Avec "Le voyageur intemporel", nous plongeons dans une fantasmagorie poétique, une longue allégorie sur la Nature Humaine. Le rêve révélateur de l'inconscient... Freud a analysé le phénomène sous forme d'expérimentation. Salvatore Gucciardo l'expose dans un enchevêtrement permanent d'oxymores, de métaphores et d'hyperboles qui explosent en couleurs et sensations charnelles.
Le rêve devient réel, se joue des conventions, des inhibitions, de la bienséance.
Le monde imaginé est à la fois monstrueux, répugnant et délectable, coloré et monochrome car la couleur qui prédomine au-delà de la chair est celle du métal, froid, représenté comme impur. Le mouvement est ondulant, représentation du serpent (péché originel), de la langue et des corps désinhibés.
"Le voyageur intemporel" est un récit poétique très visuel, pictural, un voyage au coeur d'un rêve presque cauchemardesque, une explosion de couleurs et de sens qui interpelle.
Christine Brunet
www.christine-brunet.com
Salvatore Gucciardo n'étant pas d'accord avec ma lecture de son ouvrage, je vous livre sa réponse à ma chronique :