Christine Brunet a lu le recueil de nouvelles de Jérôme Devillard "Des lendemains verts"
J'étais loin d'imaginer ce qui m'attendait en ouvrant ce recueil de nouvelles... huit au total de différentes longueurs mais toutes d'une intensité dérangeante.
Avertissement avant de plonger dans "Des lendemains verts", assurez-vous de ne pas être dépressifs et d'avoir, encore, un minimum foi en l'HUMAIN.
Ces textes sont destablisants, vous l'avez compris.
Tout commence et tout finit entre rêve et cauchemar, entre frisson et espoir... dans un futur qui frappe à notre porte. Mais entre chaque ligne, chaque mot, le désespoir et l'impuissance, un cri qui sort des tripes, qui prend à la gorge comme ces odeurs d'égoûts, ces tas d'immondices issus de nos mégalopoles et de notre société de consommation.
Les mots oscillent entre poésie et mots "trash", une poésie attachée à la beauté de la nature, au rêve, à des futurs qui pourraient être enchanteurs, une douceur et une beauté vite effacée par une réalité bassement financière.
Le lecteur s'envole au fil de merveilleuses images, de promesses de rédemption, mais retrouve violemment la terre ferme et une vie quotidienne que les héros... ou plutôt le héros traverse tel un fantôme de notre conscience malmenée.
L'auteur joue avec le lecteur et un avenir finalement plus proche qu'on ne le croit. Agir ? mais n'est-ce pas trop tard ? Rêvons... et faisons que nos rêves deviennent réalité !
Merci à l'auteur pour ces huit contes remplis d'urgence, de beauté et de laideur, d'humanité comme d'inhumanité ! J'ai adoré !
Christine Brunet
www.christine-brunet.com