"C’était un jeudi soir…" une poésie extraite de "Spirales urbaines", un recueil signé Carine-Laure DESGUIN

Publié le par christine brunet /aloys

 

C’était un jeudi soir…

 

 

Je me souviens très bien c'était un jeudi soir

A la tv le film ne me plaisait pas trop

Je lisais je rêvais toute seule dans le noir

Je me disais princesse je vous voyais héros

 

Le GSM sonna c'était un sms

De vous et me voilà surprise

Vous citiez mon prénom je compris la détresse

Et vous sonnai de suite que ce silence se brise

 

Vous étiez tracassé pour les jours à venir

Je comprenais fort bien ce que vous me disiez

J'écoutais votre voix ce ton grave ces soupirs

Ces petits mots d'émoi que vous me réclamiez

 

Ce que je n'oublie pas et n'oublierai jamais

Ce sont les derniers mots que nous nous sommes dits

L'un et l'autre comme deux étourdis

Ne voulions être le premier à vouloir raccrocher

 

Le silence s'installa entre nos longs désirs

De se parler encore sans jamais trop se dire ...

Publié dans Poésie

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E
C'est trop beau. Rien n'est trop pourtant, dans l'amour, mais quelle explosion de silences qui en disent tant... C'est, quand même, trop beau!
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C
.....
P
J'aime beaucoup ce poème qui semble sortir d'une autre époque.
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C
Merci Phil, de temps en temps je voyage dans le temps.
M
Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires de Jean-Louis. Bravo !
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C
Merci Micheline et bises à tous les deux!
J
Une poésie une fois de plus tout en finesse, comme déposée dans ton passé à un instant T qui pressentait un futur proche d'une personne appréciée, aimée ? D'après ta remarque ci-dessous, ou je me trompe complètement ? J'aime ces expressions des réflexes, gestes et pensées que chacun peut avoir et reconnaître en des moments où l'autre partage l'esprit : ici, "le dernier qui raccroche" , "je regardais un film, mais rêvais seule dans le noir …" . Très vrai tout cela, Carine-Laure, nous passons ou sommes passés tous par là, et te lire qui décris ces fulgurances, c'est … bon pour le moral, Hiiiiiiiiiiiii Bravo et félicitations à toi, reconnaissance pour ces textes offerts.
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C
Oui oui jean-Louis, je ne suis pas une extra-terrestre. Ma vie se déroule parfois sur terre (à terre sous terre) comme le commun des mortels (je ris). J'avoue oui j'avoue que tous ces textes sont nés d'une aventure magique que je souhaite à toutes les femmes. Pan, voilà.
C
La journée commence bien, très bien même. Si les morts ressuscitaient, ils seraient sans doute de mon avis. Merci Christine.
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