« La Fille aux Yeux Bandés » Nicole Graziosi nous en annonce l’arrivée toute proche

« Si c’est du vécu, quel cauchemar ! Si ça ne l’est pas, quelle précision dans la psychologie et la connaissance de l’âme humaine et de sa méchanceté ! »
Telle était la note du Comité de Lecture de Chloé des Lys.
Après en avoir proposé quelques extraits au cours des derniers mois, en voici la conclusion : Lettre à mes géniteurs Jusqu’à la fin des temps, jusqu’à ma fin, je croyais vous haïr pour ce que vous avez fait de moi. Allais-je, maintenant que tous espoirs sont vains, alors que toutes attentes se sont révélées caduques, traîner cet énorme boulet que fut ce pain noir si souvent souhaité par vous. Que nenni !
Si je n’oublie pas vos malversations, vos calomnies, vos diffamations qui ont transformé ma vie en un champ de mines, si je n’oublie pas vos injustices, je n’en suis plus détruite. Si je n’oublie pas le lavage de cerveau que d’un accord commun et avec constance vous pratiquèrent à mon égard, je n’en suis plus victime.
Mais sachez que vous m’avez rendue très forte face à l’adversité. Même ma crainte de vous retrouver dans l’au-delà n’est plus. Certes, je ne serai pas enterrée auprès de ma Grand-Mère dans ce joli cimetière que j’aimais tant, pour ne pas vous y côtoyer dans la mort puisque cela ne fut pas possible durant la vie. Tel est mon unique regret.
Votre départ me soulage, m’allège. Votre départ m’offre la vie. Ce départ m’offre ma vie et ma liberté. Il m’est arrivé de penser que l’un et l’autre avez été très malheureux pour vous comporter de la sorte. J’ai été très malheureuse puisque c’était votre souhait.
Mais je n’en ai que plus aimé. Aimé les miens. Et j’ai découvert quelles sont mes valeurs à leur égard. Ce sont respect, honnêteté, justice et tolérance. C’est également et surtout encouragement à être. Vous connaissez ? Ne dit-on pas que ce qui importe ce n’est pas ce qu’on a fait de nous mais bien ce que nous avons fait de cette oeuvre.
C’est à vous que je dédie le présent récit. Pourtant, moi, je vous aimais ... ! ! ! ! ! ! ! ! !
Dorine