Nicole Graziosi nous présente son ouvrage "La fille aux yeux bandés"
Biographie
Nicole Graziosi née Nicole Dubois à Paris.
J’écris sous le nom qui me fut attribué par un Monsieur le Bourgmestre.
Après une enfance en Dauphiné, une adolescence en banlieue parisienne, je vis depuis de nombreuses années à Bruxelles, où je construisis mon nid, et partage mon temps entre les deux capitales.
De nombreux voyages sous des latitudes différentes et dans des fuseaux horaires variés me permettent de dire que j’en ai vu de toutes les couleurs, au propre comme au figuré.
Les observations et les réflexions qu’ils ont permis, de même que les contacts humains qu’ils ont occasionnés m’ont incitée, pour certains de mes écrits, à partager mes souvenirs et mes émotions. Et s’il est vrai que les voyages forment la jeunesse, je peux me targuer d’être bien formée, mais surtout pas « formatée », mot et notion que j’exècre.
Depuis qu’il me fut dit « Tu vas apprendre à écrire comme ton papa, tu vas apprendre à écrire comme ta maman », le mot « écriture » revêt pour moi un intérêt particulier.
Par l’étude de la graphologie, support des idées, parallèlement au style de leur expression.
A mon actif : 2 enfants et 5 livres.
Parus en France :
! ! « Rencontres » Société des Ecrivains
! ! « L’image du soir ou le temps-cadeau » Libre Label
Parus en Belgique, chez Chloé des Lys :
! ! « Mais comment s’appelle-t-elle ? » !! !
! ! « Tendresses et venins »
! ! « La fille aux yeux bandés » !!
Et, encore en gestation :
! ! « La petite vieille dame en noir »
Pourquoi écrivez-vous ? m’est-il parfois demandé. J’écris parce que je me sens si bien lorsque j’écris !
1
Extrait
Si quelqu’un désire prononcer quelques paroles ... Nul n’en a manifesté l’intention. J’y ai bien songé, un peu, mais qu’aurais-je pu dire ?
« Que le diable t’emporte furent tes dernières paroles à mon intention. Il t’a emportée avant moi. Je te laisse en pays de connaissance. Je te laisse dans ses mains.
A diable donc ! »
On nous a dit « Il est tard. Il ne faut pas attendre parce qu’on va fermer. Venez chercher l’urne demain ». Cette façon de nous éconduire était un peu choquante.
Grève ou pas grève. Canicule ou pas canicule.
Mon coeur n’est que cendre. Cendre de ce que j’aurais pu, cendre de ce que j’aurais dû.
Des « il faut pardonner », des « il faut accepter », des « c’était quand même votre mère », j’en ai entendu. Trop. Les gens m’ennuient avec leur feinte compassion, avec leurs tons larmoyants, leurs phrases toutes faites, ils m’ennuient avec leurs doléances aussi neutres qu’impersonnelles. Ils m’ennuient avec leurs mines éplorées. De quoi se mêlent-ils à la fin ? Ils aiment renifler du chagrin ? Alors il leur faut frapper à une autre porte. Ici, il n’y a pas de chagrin. Il n’y a pas de regret.
Il n’y a pas de larmes. Il n’y a rien.