"Le temps des perdants" de Jean-Pierre Fouilleul : présentation

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

Jean-Pierre Fouilleul est né en France en1952. Il a suivi des études scientifiques et il est devenu professeur de Mathématiques. Il a toujours écrit, sans jamais appartenir de près ou de loin, au « milieu littéraire ». Depuis qu’il est à la retraite et en possession des milliers de pages qui encombrent ses tiroirs, il a eu le désir de proposer ses nouvelles à d’éventuels lecteurs, à d’éventuelles lectrices. Il a reçu un accueil chaleureux aux Éditions Chloé des Lys qui éditent « le temps des perdants ».

Jean-Pierre Fouilleul a précocement acquis la conscience que l’avenir de l’humanité était sombre et il tente, depuis de longues années, dans des cadres collectifs, d’inverser le cours des choses. Pour le moment, le succès n’est pas au rendez-vous. Malgré cette conscience et son relatif pessimisme, il est père de deux enfants.

Il y a donc de l’espoir !

 

Résumé

 

Ces dix-neuf textes courts ont tous un point commun : ils mettent en scène un homme qui perd, un perdant. Celui-ci perd la mémoire, celui-là perd la femme qu’il aime, cet autre perd la vie ou le goût de vivre, certains perdent la confiance qu’ils avaient en eux-mêmes, il y en a qui perdent la raison… C’est le « temps des perdants ». 

Le temps des hommes qui perdent, après celui, certes plus habituel, des hommes qui gagnent.

Dans ces dix-neuf nouvelles, les femmes n’en deviennent pas pour autant des gagnantes. Elles se retrouvent dans l’obligation d’avoir à se confronter à ces hommes qui cherchent leurs voies et ne les trouvent pas. 

Cependant l’énergie est là, la joie parfois, l’espoir souvent…

Et, à la fin, il y a des retrouvailles…

 

Extrait

 

            Quand, pour la dernière fois, a-t-il marché sur la plage parmi les épaves minuscules, les brindilles polies, les coquilles vides ? Quand s’est-il, pour la dernière fois, appuyé sur la branche tordue d’un pin ? Quand a-t-il admiré, pour la dernière fois, le flux et le reflux des vagues ? Quand, pour la dernière fois, s’est-il couché ventre contre le sable en léchant le sol, en creusant la plage de ses ongles, nez au ras du flot ? Quand, pour la dernière fois, a-t-il entendu l’appel de sa femme, là-bas, entre deux dunes ? Il y avait une voile à l’horizon, tel un signe énigmatique.

Publié dans Présentation

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Honorer les perdants ; chose rare et intéressante !
Répondre
M
L'extrait me plaît beaucoup.
Répondre