Edmée de Xhavée a lu notre collectif "Tribulations d'auteurs"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Je viens de terminer le savoureux collectif – Tribulations d’auteurs - paru chez Chloé des lys, réunissant les aventures et mésaventures d’auteurs en quête d’éditeurs, de lecteurs, de stylo et bien d’autres choses. C’est aussi une occasion de retrouver ou découvrir d’autres auteurs – et leur parcours piégé.

Séverine Baaziz revient sur la présentation au temple de son quatrième roman, accueilli avec tapis rouge et trompettes dans un café littéraire, tenu par une fidèle lectrice désireuse de partager son plaisir. Un plaisir que l’auteur ne boude pas et que, encore émue, elle nous décrit.

Micheline Boland, égale à elle-même, nous régale littéralement d’un peu de noirceur bien dosée et rusée…

Bob Boutique s’indigne des exigences de son amie Cri-cri, qui ne plaisante pas avec les retards et diktats et raconte qu’il déjante alors que tout le monde sait qu’il n’en est rien. Mais… urgent, c’est urgent, et il est diligent, Bob !

Christine Brunet aimerait que les lectrices ne soient pas toutes en doudoune noire, car entre le déjà vu ou la potentielle fan elle s’y perd un peu. C’est qu’il faut parfois maintenir le sourire en forme et qu’il ne vire pas au claquement de dents d’un piranha avec les réflexions parfois irritantes ou les visiteurs en chasse aux discounts.

Luce Caron en a encore la tête qui tourne. Gallimard l’a boudée. Pas perdu pour tout le monde : les éditions Marguerite du Bois lui ouvrent la porte à deux battants, et lui envoient, le plus aimablement du monde, le parcours fléché de l’auteur, une sorte de carte de chasse au trésor avec un zeste de Monopoly.

Alain Charles nous livre un poème désabusé, une sorte d’avertissement et d’incitation à suivre un cours de renforcement de l’estime personnelle.

Claude Colson, alors là, cet homme arrive à désenchevêtrer un secret familial en plein salon, livres et généalogie se rencontrant avec bonheur.

Carine-Laure Desguin nous dégaine un souvenir « salon », une presque gaffe survenue malgré le soin apporté à la présentation de son dernier (à l’époque, Les enfants du grand jardin), et voici « C » aux yeux révolver qui veut sa dédicace, et là, attention, il faut bien suivre le tour de prestidigitation…

Bettina Forment, elle y tient, à être publiée, et elle y met le paquet, le courage, la persévérance, la diversité dans les styles et sujets… tout, vous dis-je. Elle a le cœur à l’arrêt quand elle reçoit des réponses, oh zut, ces réponses impersonnelles – quand il y en a. Et puis un jour, un jour….

Jean-François Foulon… Après avoir rêvé en cinémascope et technicolor d’un talent reconnu et accueilli dans l’Olympe, il a pensé que, peut-être, après tout, il lui faudrait gravir les échelons comme tant d’autres. La joie est là, pourtant, un pas à la fois. Et les salons, la grande surprise des salons et puis surtout, le net avantage d’un marketing bien rodé sur le talent…

Jennifer Platarets et son premier salon, celui où enfin elle rencontrera des auteurs collègues virtuels et dédicacera sans relâche, le poignet de plus en plus souple. Tiens, des auteurs s’en vont avant la fin… un énergumène fait un chahut pas possible…

Martine Platarets et l’éditeur odieux, infâme, qui aboie – et boit, tiens, oui, il boit et fume et est en colère. On dirait un très mauvais rêve.

Christina Previ présente un duo des plus intéressants, une sorte de chassé-croisé, une histoire d’amitié, d’indépendance, de surprise finale. De bonne surprise. Le Happy Ending, en somme…

Quant à moi, Edmée, c’est dans l’exagération que je vous emmène aussi dans le monde des salons (on le voit, ça reste souvent une expérience perturbante, les salons…) et le stand à partager avec des êtres qui, s’ils sont auteurs « comme nous » et publiés chez le même éditeurs, restent souvent d’étranges exemplaires de ce qu’on appelle « auteurs »…

 

Edmée de Xhavée

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Vu l'enthousiasme des auteurs (merci Edmée pour cette note accrocheuse), je plaide pour un collectif annuel.
Répondre
C
Moi, j'ai eu du mal à choisir les anecdotes, je dois l'avouer... Entre le papa qui me demande de dessiner en guise de dédicace sur Nid de Vipères une petite fée avec une baguette magique pour sa fille de 2 ans (c'était ma toute première dédicace, en plus!) et le fils éploré qui me demande une dédicace pour sa mère décédée qui adorait les thrillers (le livre étant destiné à agrémenter la tombe...), la lectrice qui veut lire les lignes de ma main pour savoir si oui ou non elle doit prendre mon bouquin et le père qui accepte sur une crise violente de son fils capricieux de 9 ans de lui acheter Convergences (peut-être le plus noir de mes titres) malgré mes protestations, le gus qui me raconte avec force détails ses exploits d'espion (?!)... chaque dédicace est une source de surprises !!!
Répondre
E
Oh ciel! Oui, tu avais le choix des bizarreries ! Je n'ai rien eu de semblable, mais ma foi, c"était pas mal non plus parfois !
P
Je n'ai pas participé parce que je n'ai rien vécu de spécial avec l'édition (à part les lettres de refus que tout le monde reçoit), mais je lirai bien un jour ce que d'autres ont vécu.
Répondre
J
Merci à Edmée pour cette note...<br /> J'ai fait l'impasse quand ce collectif a été annoncé, car je n'avais strictement rien à raconter...<br /> Je vous souhaite un bel été à toutes et tous.
Répondre
P
Pareil pour moi, Joe !
M
Super note de lecture ! De la variété dans la manière d'aborder le sujet. Quoi de plus séduisant ? Merci beaucoup, Edmée !
Répondre
P
Note de lecture complète, bien écrite, qui met l'eau à la bouche! <br /> Je commande un exemplaire dès la rentrée! <br /> Merci, Edmée!
Répondre
A
J'aimerais bien pouvoir le lire mais il semblerait que la poste fasse de la rétention ! En attendant, je me console en lisant la note de lecture d'Edmée...
Répondre