Joe Valeska nous présente son nouveau roman, le tome 3 de sa saga "Meurtres surnaturels" : Le triomphe de Julian Kolovos
BIO
Joe Valeska est né en Provence, à Marseille.
Ses influences littéraires vont d’Edgar Allan Poe à Oscar Wilde, en passant par Graham Masterton, Stephen King et Anne Rice. C’est d’ailleurs la découverte du roman Entretien avec un vampire qui le décida à devenir un auteur publié, qui fit naître le besoin d’un échange.
Refusant toute étiquette, Joe Valeska aime le mélange des genres : Fantastique, Horreur, Mystère, Policier, Comédie et Drame.
Après ses Contes épouvantables et Fables fantastiques, réédités en deux volumes illustrés, et les deux premiers volumes de sa saga Meurtres Surnaturels (Éditions Chloé des Lys), l’auteur retrouve son héros charismatique, l’acteur Julian Kolovos, dans un final (?) épique : Le Triomphe de Julian Kolovos.
RÉSUMÉ
Julian et ses compagnons ont triomphé de la diabolique Lénora Morgenstein. Mais la louve-garou a brisé la star en assassinant sa bien-aimée, laquelle était enceinte… Qui plus est, l’honneur de Julian Kolovos a été sali de la plus abjecte des façons… Par sa propre sœur !
Comment diable Ivana a-t-elle pu agir de la sorte ?
C’est un Julian Kolovos mis à terre que nous retrouvons au début de ce chapitre final (?) où il est question de pardon, de rédemption et de fraternité, toujours. Des liens du sang… Et que veulent ces vampires, menés par le fascinant Alcibiade ? Que viennent-ils faire au château Kolovos ? Amis ou ennemis ?
Une (peut-être) conclusion qui tient toutes ses promesses…
EXTRAIT
Les chevaux, dans le pré, et tout particulièrement le pur-sang de Julian, Pendragon, étaient agités…
Francesco, son fils, Adam, Max, Kristoff et Janine revenaient de la clairière, au milieu de la forêt, où ils s’étaient recueillis devant les cairns, dernières demeures de Ningsih et Joshua, dans un silence monastique.
À peine furent-ils à l’intérieur du château, Julian se mit à humer l’air et murmura qu’ils n’étaient pas seuls. Il ne parlait absolument pas des employés de maison… Il se tourna vers son père et lui dit de rester derrière eux. Après quoi, cernés par les hauts-reliefs majestueux qui semblaient les épier, ils se mirent à marcher en direction du grand salon avec la plus grande prudence. Ils passèrent l’arche séparant le vestibule de la pièce la plus impressionnante de leur demeure ancestrale. Là, à leur grande surprise, debout de part et d’autre de la longue table, se tenaient quatre personnes qu’ils ne connaissaient ni d’Ève ni d’Adam. Deux jeunes femmes et deux jeunes hommes.
– Mais qu’est-ce que ça veut dire ? s’indigna Francesco. Que faites-vous chez moi ? Qui êtes-vous ? Ce château n’est pas un musée !
Ils ne répondirent pas.
Julian craignait le pire…
Leur attention fut soudain attirée par un rire discret qui provenait d’à côté de la cheminée, celle dont le contrecœur représentait Excalibur dans la pierre. Positionné comme il l’était, le fauteuil dissimulait qui se trouvait là. « Montrez-vous ! », ordonna Julian. La personne se leva alors et se dirigea vers le bout de la table. Elle était vêtue d’un pantalon large en lin blanc et d’une veste blanche à double boutonnage avec un col à revers et des poches à rabat sur le devant. À la main, elle tenait un diadème rehaussé de pierres précieuses. Elle le posa sur la table, délicatement. C’était elle. Ivana Kolovos !
– Comment, c’est toi !?! s’irrita Francesco, les yeux lui sortant de la tête… Tu n’es plus la bienvenue, ici ! Après ce que tu as fait subir à ton frère, comment peux-tu oser remettre les pieds dans cette maison ? Nous ne voulons plus entendre parler de toi, Ivana ! Dehors ! Et n’oublie pas d’emmener tes camarades avec toi, surtout ! Dehors !!!
– Papa, Julian, je suis venue m’excuser… sanglota-t-elle. Je ne suis pas responsable de ce qui est arrivé… Oh, mon frère ! Pourras-tu me pardonner un jour ? Tout ce que tu voudras… Je te le jure, je ferai tout ce que tu voudras ! Je n’ai jamais été aussi sincère, tu dois me croire ! Mais ces personnes, là, je ne sais pas qui elles sont… Ce ne sont pas mes amis. Pourquoi restent-ils immobiles et muets, tous ? Je n’y comprends strictement rien !
– Tu affirmes ne pas les connaître ? se troubla Julian, l’espace d’une seconde. Mais tu nous fais quoi, là ? Une crise de schizophrénie ? Arrête ton char, s’il te plaît, Cléopâtre… Quand nous sommes arrivés, tu étais en train de ricaner, Ivana. Nous avons tous entendu. Et il faudrait te croire ? Mais à quoi joues-tu !?! Ça suffit, les mensonges ! C’est pourtant vrai qu’ils ne bougent pas…
– Mais je ne joue pas, grand frère ! Nous avons fêté tes trente-neuf ans et les vingt-sept ans d’Adam, et puis, tout à coup, il y avait cette vidéo. Et j’ai tourné un film, non ? En fait, je crois que ces gens travaillaient avec moi. Mon Dieu, tout est si embrouillé !
– Ou ta sœur est réellement schizophrène, Julian, lui glissa Janine à l’oreille, ou alors… (Elle fronça les sourcils et pinça les lèvres.)