Carine-Laure nous propose le poème 11 de son recueil "Le vieux de la zéro/vingt-trois"

Publié le par christine brunet /aloys

 

11

 

le vieux de la zéro/vingt-trois

demande une tubulure

neuve

pour son oxyconcentrateur

précise-t-il en montrant

du doigt

( celui qui possède encore toutes ses phalanges)

la machine de laquelle

s’évacue l’oxygène

et demain s’il pleut

précise-t-il guilleret

je me suspends

avec cette tubulure

neuve solide

au radiateur

impossible monsieur

monsieur comment déjà

celle-ci est la dernière

de la réserve

il faut attendre

la prochaine livraison

votre pendaison est d’office

reportée à plus tard

ah ah ah hi hi hi

 

In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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Commenter cet article
C
Peuchère... Cequ'il me fait de la peine, ce pauvre petit-vieux...
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P
Ce pauvre vieux, il n'en sortira jamais !
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C
Jamais.
J
Il faudrait faire de ces textes une série de sketches... ^^ Le pauvre vieux... Enfin, Carine-Laure ! ^^ Bravo à toi.
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C
Bonne idée, autant pratiquer l'autodérision. Belle journée, Joe.
M
Voilà la créativité du petit vieux mise à rude épreuve, me semble-t-il !
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C
Tu vois juste, Micheline, belle journée!
A
Pauvre petit vieux, il est vraiment mal loti ! Cet "hôpital" (!?) me rappelle l'atmosphère de "Brazil" de Terry Gilliam (encore un monty python).
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A
C'est un vieux film des années 80 mais ça reste un excellent film avec une histoire tragi-comique pas du tout démodée. Si tu as l'occasion de le voir, n'hésite pas.
C
Brazil, je ne connais pas du tout, je vais m'informer.