In recueil Le vieux de la zéro/vingt-trois, le poème 14 - Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

14

 

 

l’oiseau ouvre

la fenêtre du vieux

de la zéro/vingt-trois (mais oui)

picore la petite graine ronde et blanche

c’est mon anticoagulant ricane le vieux

l’oiseau comprend (bien sûr)

recrache la fraise

 

le tournesol du tableau

penche désormais vers la droite

(arrosé hier avec le sirop

du matin de midi et du soir)

il salue digne et poli

l’oreille blessée

tombée dans les chiottes

les femmes en blanc

et les bestioles

sont invisibles

à chacun à chacune

son élémentaire folie

 

In recueil le vieux de la zéro/vingt-trois

Carine-Laure Desguin

Publié dans Poésie

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Commenter cet article
P
Pauvre vieux !
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C
Oh ça oui, tu l'as dit.
A
Il suit son chemin notre petit vieux, même s'il semble s'être perdu en route...
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C
Comme beaucoup lorsque le vieillissement et la perte d'autonomie sont là.
M
Surréaliste !
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C
Un peu quand même mais ...
E
Sans paroles (moi... :) )
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C
Ben oui, on reste sans voix. Même aux lendemains des élections :D
P
❤️
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C
Tu l'as tellement réclamé ce petit vieux qu'à présent on n'en finit plus avec lui hi hi hi.