ACTE 5 - Hors-série - Texte 5 - Ecrire un conte fantastique mystérieux

Publié le par christine brunet /aloys

1946

 

 

         C’était en 1946, j’étais sorti la nuit pour travailler. Je passais devant le cimetière. Ce soir-là, un brouillard épais noyait le sol, on voyait à peine les silhouettes des pierres tombales qui dépassaient de la brume. Sur certains arbres des corbeaux noirs surveillaient les stèles mortuaires. Ce lieu était bordé d’une épaisse et dense forêt sombre, là où logeaient les animaux.

         A l’époque, je travaillais le soir en tant que bûcheron, mes vêtements étaient une simple chemise à carreaux rouges bordés de noir et un épais pantalon de toile. Mon visage était marqué de plusieurs cicatrices : une partait de ma tempe gauche et descendait jusqu’à mi-joue, une autre naissait de mon sourcil et descendait le long de l’arrête du nez. Mon torse et mes bras étaient couverts d’entailles causées par les branches. Ma barbe était noire et touffue, parsemée de poils blanc, ma voix rauque et grave. Je vivais seul, isolé, tentant d’échapper à mon passé, de me faire oublier.

         Après avoir coupé plusieurs branches, je descendis de mon échelle. Brusquement un vent violent et glacial me frappa le visage. Un frisson descendit de ma colonne vertébrale, un sentiment d’angoisse et d’anxiété m’envahit pour la première fois de ma vie. Ma conscience me dit alors de ne pas me retourner, mais j’aperçus sur ma gauche une paire de bottes noires qui marchait d’un pas lent et rythmé ne produisant aucun bruit. Je me cachai précipitamment  derrière le tronc de l’arbre. Puis, je pris un court moment de réflexion et me décidai à suivre les bottes, laissant mon matériel derrière moi. Je les suivis lentement, elles me conduisirent devant une berge. Je vis alors un marécage dans lequel se reflétait la lune, sur le marais principal une barque en bois, attachée par une corde faisait des va-et-vient.

         J’emboîtais le pas aux bottes tout le long de la berge ; tout était calme et paisible. Elles continuèrent leur chemin jusqu’à une presqu’île, au milieu de laquelle se trouvait un caveau. Je rentrai également à l’intérieur.

         Au calme de la nuit succéda un bruit infernal. Des cris, des plaintes ! Et une chaleur horrible ! Soudain deux mains affreuses s’approchèrent de moi comme pour me saisir. Qui diable avais-je suivi ?

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C
Eh bien Christine, bientôt un ACTE VI pour connaître la suite de cette histoire passionnante.
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C
Tu as raison, on a vraiment envie de découvrir la suite !!!
E
Ah zut alors, nous restons sur notre faim... En effet, qui notre bûcheron impétueux a-t-il suivi?
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M
Une histoire glaçante et très bien écrite.
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A
Une ambiance diaboliquement inquiétante pour une histoire qui l'est tout autant !👏
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P
Un style qui me plait beaucoup...
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