Adoption, un poème de Françoise CASTERA

Publié le par christine brunet /aloys

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Ce bel enfant que tu nous fis dans ton pays

Il traîne à nous venir il traîne en Haïti

Nous étions en attente que le vent souffle ou vente

Une famille sans toi une famille absente

Et nous guettions à deux sans pleurer mais sans rire

Une trace invisible annonçant ton sourire

Mais la route était lente et parsemée d’embûches

Ton petit cœur soupire et le nôtre trébuche

Ton petit cœur s’essouffle le nôtre désespère

Vas-tu trouver bientôt et ta mère et ton père

Vas-tu dire maman vas-tu dire papa

À ces deux inconnus ne rêvant que de toi

 

Ah que de souvenirs que d’amour et de foi

Quelle magie l’enfance et quel amour en toi

 

Aujourd’hui c’est fini et de notre famille

Il reste cependant trois êtres encore aimants

Ton père fut un roseau qui jamais ne se plie

Sa force et sa faiblesse nous garderont vivants

La trace de tes pas exprime sa chaleur

Son empreinte est en toi je retrouve sa voix

Je reconnais un mot je ressens une odeur

Si c’est toi face à moi c’est lui que je perçois

Tu as été ma force tu as été ma vie

Je veux rester maman et aussi ton amie

 

Françoise CASTERA

Publié dans Poésie

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F
<br /> merci à Carine-Laure Edmée et Jean-Claude pour leur appréciation<br />
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E
<br /> Très touchant, oui... tant d'amour et d'abandon...<br />
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J
<br /> Simple et émouvant poème jailli du coeur d'une mère adoptive, ou s'exprime paradoxalement la valeur des liens de parenté. Les parents sont ceux qui ont aimé leur enfant, dans lequel ils<br /> retrouvent, mystérieusement, leur propre image. <br />
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C
<br /> les poèmes de Françoise Castera sont criants d'émotions. <br />
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