Alain Magerotte a lu "Cartache !" de Georges Roland
Par Georges Roland
Le pauvre Carmel, Guy de son prénom, n’a pas le temps de souffler. Il vient à peine d’élucider un mystère que, potverdekke, un autre se présente à lui. Et alors là, question «mystère», notre Jules Maigret à la sauce «moules/frites» est servi.
Le mot de la faim (uniquement pour te mettre en appétit) : on retrouve quatre types étendus entre deux rames, la tête transformée en kip kap !
Qui a bien pu commettre de telles horreurs ? Quel monstre doté d’une puissance phénoménale a pu soulever un gros étau pour écrabouiller les têtes de Tichke Mosselbeuze, gardien de nuit, Léonard Deshonnelles, ingénieur, Clothaire Snotvinck, vieux nostalgique du tram et Jacques-Lionel des Haunarts, chef du dépôt ?
Ah, ça fieu, faut demander à la rame Monique, elle va te livrer le pot aux… Roza !… Roza qu’on retrouve avec plaisir ! Roza, la rame vedette du métro bruxellois et ses savoureux monologues brusseleirs !
Et puis, dans ce roman, il y a d’autres retrouvailles; la plupart des personnages rencontrés dans l’épisode précédent, C’est le brol aux Marolles.
A propos de plaisir, celui-ci gagne en intensité avec la présence de la pulpeuse Arlette Carmel, plus excitante que jamais. Je me suis même laissé dire qu’elle était le fantasme de l’auteur… Georges, je te signale que tu n’es plus le seul à fantasmer sur la fille du plus célèbre limier de Bruxelles. Et comme toujours, alors que t’as deux asticots qui «zyeutent» sur une «tof meï», y a un troisième larron qui pointe sa frimousse et qui embarque la donzelle !... Holà, du calme gamin, je ne vois plus la limite entre la réalité et la fiction… mais, à tout bien réfléchir, y en a-t-il encore lorsqu’on s’applique à fond dans la lecture d’une histoire qui te tient en haleine ?
Bon, celui qui embarque la craquante Arlette, c’est François «Susse» Moreau, un jeune inspecteur tout frais émoulu dans la police.
Revenons-en à nos affaires… je parle des crimes, bien entendu. Comme dans tout bon roman policier, les suspects se bousculent au portillon. Parmi ceux-ci, un certain Léon Dingault, le roi de l’ «enkriekage»… comme Noël Godin est le roi de l’entartage !
Mais l’impatience te gagne, te ronge même… tu voudrais savoir, hein ?... Allez, je vais me montrer bon prince, je te donne une info sur cette affaire qui rend presque fou Guy Carmel : Mosselbeuze se prénomme, en fait, Jean-Baptiste, Tichke n’est qu’un surnom !
Et puisque je suis dans les révélations, il serait peut-être temps de te dire ce que signifie le mot «cartache».
Une cartache c’est une grosse bille «œil de chat» en verre transparent avec flamme rouge ou jaune à l’intérieur. Mais une cartache c’est aussi un grand coup, sur le nez par exemple. Et ça, menneke, ça fait pas du bien ! Alors, pour qui le grand coup sur le nez ? Poser la question c’est y répondre si tu as lu avec attention cette note de lecture…
Euh, encore un mot sur la cartache… c’est également une partie bien précise de l’anatomie masculine qui tend à grandir et à se durcir face à une créature de rêve comme Arlette Carmel. Cette fille, comme l’intrigue, vaut le détour et cette fille, comme l’intrigue, te mettra dans tous tes états !
Alain Magerotte