Sans jamais se le dire ...( I ) Sans jamais se le dire Et tout savoir pourtant Des ardeurs des désirs Des attentes des tourments Dès le troisième jour Je le savais déjà Vous ne le cachiez pas Je m'amusais de vous
Pour dix minutes en plus Vous avez tout demandé Voulez-vous un café Un chocolat un thé Et peut-être un peu plus Si affinités ... Je m'amusais de vous C'était drôle vous savez Voir un homme piétiner Et le rendre jaloux On vous attend quelque part ? Oui bien sûr suis-je idiot Vous attendre me rend sot Et puis tout nous sépare Les années ce n'est rien Le reste qu'en est-il ? ces gens que l'on dit bien Qui ne sont que futiles Dans mon coin je rêve et je construis Vous vous passez un quart d'heure tout au plus Je vous aime et désire vous le dire Ces minutes sont cruelles et parfois même injustes C'est quelques jours plus tard Au cadran de ma montre Aux battements de mon coeur A la crainte d'un retard Au désir de vous voir Que j'ai su de mon coeur Ce que je vous raconte ... J'aurais voulu rester Et le boire ce café Nous voilà maladroits Par où donc commencer La vie est belle n'est-ce pas monsieur ? Quand on sait sans même se le dire Que l'espoir d'un baiser D'une caresse d'un sourire Vivent pour nous deux Au-delà de l'été ... | |
| | Sans jamais se le dire ( II ) De vous monsieur j'aime ces silences Ils devinent ce que nous ignorons Soulèvent votre audace cachent votre arrogance Derrière les rideaux de ces moindres soupçons De vous monsieur j'aime les regards Ils se déposent sur moi et puis me déshabillent Notre rencontre c'est donc bien le hasard Celui qu'on nomme amour et qui s'appelle vie De vous monsieur j'aime ces maladresses Vous osez deux mots et puis vous hésitez Vous cherchez en moi une femme et aussi une maîtresse A qui l'on ne dit rien avant de caresser De vous monsieur j'aime tout ce que j'ignore De votre vie d'avant ces rendez-vous fidèles De vos désirs ardents et de vos petites morts Quand la lune s'endort Et que le jour se lève... | |
Sans jamais se le dire ( III )
Monsieur qu'aimez-vous donc de moi
Dites-le une fois au moins que je le sache
Livrez ces secrets avant qu'ils ne s'arrachent
Tous seuls et trébuchent vers un autre trépas
Vous aimez regarder et languir et attendre
Ces instants désirés aux humeurs de printemps
Ces instants vous savez ce sont eux qui m'enchantent
Ils me forcent à écrire ce que mon coeur ressent
Nous n'en savons pas plus vous et moi
L'un de l'autre
Que ce matin de juin quand le soleil entra
Et que la porte close
Vous comprîtes mais pas moi
Que cette première fois
En attendait bien d'autres ...
Carine-Laure Desguin
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