Carine-laure DESGUIN a lu "Orages" de Céline Gierts
Cette histoire est une histoire d'amour. Une très très belle histoire d'amour.
Ma note de lecture pourrait s'arrêter ici, car tout est dit. Une très belle histoire d'amour.
L'auteure, Céline Gierts, ne s'encombre d'aucune fioriture, d'aucun détail pouvant nous distraire de l'émotion partagée entre elle et il ...
Une femme: elle
un homme: il
Où ? Tout près d'un champ de blé, tantôt sous le soleil, tantôt sous l'orage...
Quand? L'espace d'un été, j'aurais presque envie de dire l'espace d'un soupir, l'espace d'une respiration...
Dès les premières pages, des images et une musique se sont glissées à travers ce premier roman à l'avenir très prometteur. L'été 42, vous vous souvenez de ce film ? La musique ? Une musique qui nous immerge doucement entre les vibrations d'amour de cette femme à la robe légère et de ce jeune homme ...
Un mari absent pour toujours, des enfants partis en vacances pour tout l'été...
Devant sa terrasse, un champ de blé...Et un homme, un de ces hommes que le soleil rend magnifique...
Orages, c'est l'histoire d'un très grand amour, un de ces amours qui ne s'annonce pas et qu'il ne sert à rien de combattre, un de ces amours qui se vit dans l'instant présent et dont on garde sur le corps et pour le reste de notre vie, le souvenir de la douceur d'une caresse et de la profondeur d'un regard.
Et tout cela, sans jamais rien se dire ...Les dialogues sont quasi-absents mais l'auteure, par sa connaissance de la psyché humaine, écume si facilement les souffles des sentiments que les phrases se lisent et s'absorbent comme le sable se gonfle des petites vagues de l'océan, à petites doses ...
Elle, croyait que plus jamais elle ne pourrait partager la douceur d'un drap...Par ses silences, sa présence, sa compréhension de l'autre, ses gestes sensibles et délicats, il, inconsciemment, lui a prouvé tout le contraire...
Un amour généreux ...
L'écriture ? Légère ...Les mots sonnent justes et se cadrent sans aucune prétention dans le canevas sentimental...
Un livre de 177 pages dont je ne peux que souligner la quasi-perfection de la mise en page et mis en valeur par la couverture, une aquarelle signée Dominique Baneton.
Et vous ne me demandez pas comment se termine cette histoire ? Elle se termine ? Le croyez-vous ? Vraiment ?
Vous vous souvenez de La route de Madison, quand Clint frôle de sa belle main d'homme le chapelet accroché à son rétro et que Meryl souffre tellement, s'accrochant à la portière de la voiture ...
Les dernières images de Orages sont bien mieux. Beaucoup mieux ...
P149 :...il est des amours qui n'exigent pas de "toujours" ni de présence éternelle, dont la liberté rend l'instant absolu et unique, dont la rencontre nous nourrit à jamais ...
Carine-Laure Desguin
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