Chroniques pour "24 heures pour la fin d'un monde" d'Emilie Decamp, retours de lectures de deux blogs, http://rambalh.blogspot.fr/ et
Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Chloé des Lys pour cette opportunité.
Elle, notre héroïne tragique, est une jeune femme perdue et en 24 heures, elle revit son parcours ou plutôt sa descente aux enfers et tente une dernière fois de coucher ses mots sur le papier. Ces derniers mots sont son dernier espoir, un dernier espoir qui s'égraine comme ses dernières heures...
La particularité de la maison d'édition Chloé des Lys est qu'il s'agit d'une maison composée de bénévoles qui publient des livres à compte d'éditeur. Les couvertures sont choisies par les auteurs qui sont aussi le plus souvent chargés de la mise en forme de leurs textes ce qui donne un livre dont la qualité de fabrication n'est pas toujours présente. L'écriture de la première et de la quatrième de couverture est floue, pas très bien assortie avec l'illustration et, il faut le dire, le rendu final n'est pas avantageux pour le roman. Le logo de la maison, le prix et le code barre sont faits de gros pixels visibles et cela gâche toute la partie visuelle du livre. Les différentes polices manquent un peu de sobriété et d'harmonie, on trouve aussi quelques fautes dans le texte et j'ai trouvé l'organisation en paragraphes plutôt mal agencée. Beaucoup de sauts de lignes et même un trop grand espace entre deux mots. La mise en page du livre n'est pas du tout le point fort de l’œuvre.
J'ai préféré commencer par le gros point négatif pour adoucir le reste de ma chronique parce qu'il faut le dire, j'ai apprécié ma lecture. Emilie Decamp écrit bien mais surtout avec efficacité. Tout au long de son écrit, elle sait transmettre tout un tas d'émotions au lecteur. Elle joue avec les différents styles, on évolue entre narration, écrits du personnage, poésie et style épistolaire et cela donne un rythme plutôt agréable au récit. Sans nommer son héroïne, l’auteur réussit à ne pas ennuyer son lecteur avec des répétitions comme "elle" et c'est appréciable.
Son héroïne justement, est une jeune femme enfermée dans un monde de souffrance, dans un monde où les stéréotypes n'ont fait que l'enfoncer encore et encore, où le rejet de ce qu'elle est finit par la détruire pour de bon. Elle essaie d'être forte mais elle reste une enfant à qui il manque énormément d'amour, un amour qu'elle ne fait au final que chercher et qu'elle ne trouve pas. Vivre, d'accord, mais dans quel but ? C'est une question que chacun se pose, une question que je me suis déjà posée sans pour autant être dans une situation de désespoir profond tout simplement parce que c'est une question existentielle universelle. Pourquoi vivre ? Biologiquement, pour préserver l'espèce mais au-delà de ça, pourquoi vivre en tant qu'individu capable de penser et d'agir ? La réponse est simple, vivre pour soi parce qu'il y a les autres pour nous faire vivre, évoluer, grandir. Sauf qu'Elle n'a personne à qui parler, à qui se confier, personne à aimer. Dans ce cas-là, comment faire pour continuer ? Elle, elle choisit la drogue et n'est pas assez forte pour s'en sortir parce qu'elle est seule. Elle est touchante, elle m'a bouleversée.
L'histoire dénonce la condition de ces gens qui n'ont personne et qui sont de plus en plus marginalisés par notre société. La famille de l’héroïne lui tourne le dos, des amis, elle n'en a plus et les spécialistes de la drogue ne font rien pour l'aider car ils ne sont pas capables de comprendre que la seule chose dont elle a besoin c'est d'une main tendue. C'est en 24 heures qu'elle fait le bilan de sa vie, qu'elle revoit ses tentatives de survie, ses remontées à la surface pour essayer de prendre un bol d'air mais où, à chaque fois, une personne lui a remis la tête sous l'eau. Elle a essayé mais n'a pas eu le coup de pouce dont elle avait besoin à chaque fois. Sauf peut-être à un moment où malheureusement, elle n'y croyait plus suffisamment. Cette histoire donne à réfléchir sur le regard que l'on porte à l'autre, sur notre façon de stigmatiser les gens et de juger sans savoir, sur le manque de solidarité chronique qui se fait sentir à notre époque.
Faire le bilan d'une vie sur 24 heures, c'est court mais s'il n'y a pas grand-chose à dire, c'est surtout triste, voilà le bilan de cette histoire. J'ai accroché au récit, au style (même si la forme laisse malheureusement à désirer) mais j'ai trouvé ça un peu court : ma lecture a été rapide et il manque à mon goût un peu plus de détails sur les 24 heures et l'état d'esprit de l'héroïne. Toute son histoire passée est développée et j'aurais aimé retrouver plus de profondeur sur ces 24 heures du présent. Le bilan sombre sur l'histoire de cette fille et sur l’Humanité en général ne m'a pas déplu, au contraire. J'aime beaucoup les visions tout en noir et les fins qui laissent un goût amer en bouche quand on se dit "et si... ?" et j'ai été séduite. C'est à mon avis une question de goût parce qu'un livre aussi sombre ne peut pas plaire à tout le monde : il faut avoir envie de lire quelque chose de dur, qui se solde par un échec. Certains aiment se servir de la lecture pour voir la vie d'un meilleur côté mais personnellement, je préfère lire pour tout ce que la littérature peut offrir à savoir de l'imaginaire, de la réalité pure et dure, de la légèreté, de la profondeur... C'est donc un livre que je conseille à ceux qui aiment le réalisme où tout ce qui touche au drame ainsi qu’à ceux qui ont envie d'une histoire qui ne se finit pas forcément bien. Emilie Decamp est assurément une jeune auteur à suivre.
Un livre positif pour une histoire pessimiste...
Elle, notre héroïne tragique, est une jeune femme perdue et en 24 heures, elle revit son parcours ou plutôt sa descente aux enfers et tente une dernière fois de coucher ses mots sur le papier. Ces derniers mots sont son dernier espoir, un dernier espoir qui s'égraine comme ses dernières heures...
La particularité de la maison d'édition Chloé des Lys est qu'il s'agit d'une maison composée de bénévoles qui publient des livres à compte d'éditeur. Les couvertures sont choisies par les auteurs qui sont aussi le plus souvent chargés de la mise en forme de leurs textes ce qui donne un livre dont la qualité de fabrication n'est pas toujours présente. L'écriture de la première et de la quatrième de couverture est floue, pas très bien assortie avec l'illustration et, il faut le dire, le rendu final n'est pas avantageux pour le roman. Le logo de la maison, le prix et le code barre sont faits de gros pixels visibles et cela gâche toute la partie visuelle du livre. Les différentes polices manquent un peu de sobriété et d'harmonie, on trouve aussi quelques fautes dans le texte et j'ai trouvé l'organisation en paragraphes plutôt mal agencée. Beaucoup de sauts de lignes et même un trop grand espace entre deux mots. La mise en page du livre n'est pas du tout le point fort de l’œuvre.
J'ai préféré commencer par le gros point négatif pour adoucir le reste de ma chronique parce qu'il faut le dire, j'ai apprécié ma lecture. Emilie Decamp écrit bien mais surtout avec efficacité. Tout au long de son écrit, elle sait transmettre tout un tas d'émotions au lecteur. Elle joue avec les différents styles, on évolue entre narration, écrits du personnage, poésie et style épistolaire et cela donne un rythme plutôt agréable au récit. Sans nommer son héroïne, l’auteur réussit à ne pas ennuyer son lecteur avec des répétitions comme "elle" et c'est appréciable.
Son héroïne justement, est une jeune femme enfermée dans un monde de souffrance, dans un monde où les stéréotypes n'ont fait que l'enfoncer encore et encore, où le rejet de ce qu'elle est finit par la détruire pour de bon. Elle essaie d'être forte mais elle reste une enfant à qui il manque énormément d'amour, un amour qu'elle ne fait au final que chercher et qu'elle ne trouve pas. Vivre, d'accord, mais dans quel but ? C'est une question que chacun se pose, une question que je me suis déjà posée sans pour autant être dans une situation de désespoir profond tout simplement parce que c'est une question existentielle universelle. Pourquoi vivre ? Biologiquement, pour préserver l'espèce mais au-delà de ça, pourquoi vivre en tant qu'individu capable de penser et d'agir ? La réponse est simple, vivre pour soi parce qu'il y a les autres pour nous faire vivre, évoluer, grandir. Sauf qu'Elle n'a personne à qui parler, à qui se confier, personne à aimer. Dans ce cas-là, comment faire pour continuer ? Elle, elle choisit la drogue et n'est pas assez forte pour s'en sortir parce qu'elle est seule. Elle est touchante, elle m'a bouleversée.
L'histoire dénonce la condition de ces gens qui n'ont personne et qui sont de plus en plus marginalisés par notre société. La famille de l’héroïne lui tourne le dos, des amis, elle n'en a plus et les spécialistes de la drogue ne font rien pour l'aider car ils ne sont pas capables de comprendre que la seule chose dont elle a besoin c'est d'une main tendue. C'est en 24 heures qu'elle fait le bilan de sa vie, qu'elle revoit ses tentatives de survie, ses remontées à la surface pour essayer de prendre un bol d'air mais où, à chaque fois, une personne lui a remis la tête sous l'eau. Elle a essayé mais n'a pas eu le coup de pouce dont elle avait besoin à chaque fois. Sauf peut-être à un moment où malheureusement, elle n'y croyait plus suffisamment. Cette histoire donne à réfléchir sur le regard que l'on porte à l'autre, sur notre façon de stigmatiser les gens et de juger sans savoir, sur le manque de solidarité chronique qui se fait sentir à notre époque.
Faire le bilan d'une vie sur 24 heures, c'est court mais s'il n'y a pas grand-chose à dire, c'est surtout triste, voilà le bilan de cette histoire. J'ai accroché au récit, au style (même si la forme laisse malheureusement à désirer) mais j'ai trouvé ça un peu court : ma lecture a été rapide et il manque à mon goût un peu plus de détails sur les 24 heures et l'état d'esprit de l'héroïne. Toute son histoire passée est développée et j'aurais aimé retrouver plus de profondeur sur ces 24 heures du présent. Le bilan sombre sur l'histoire de cette fille et sur l’Humanité en général ne m'a pas déplu, au contraire. J'aime beaucoup les visions tout en noir et les fins qui laissent un goût amer en bouche quand on se dit "et si... ?" et j'ai été séduite. C'est à mon avis une question de goût parce qu'un livre aussi sombre ne peut pas plaire à tout le monde : il faut avoir envie de lire quelque chose de dur, qui se solde par un échec. Certains aiment se servir de la lecture pour voir la vie d'un meilleur côté mais personnellement, je préfère lire pour tout ce que la littérature peut offrir à savoir de l'imaginaire, de la réalité pure et dure, de la légèreté, de la profondeur... C'est donc un livre que je conseille à ceux qui aiment le réalisme où tout ce qui touche au drame ainsi qu’à ceux qui ont envie d'une histoire qui ne se finit pas forcément bien. Emilie Decamp est assurément une jeune auteur à suivre.
Un livre positif pour une histoire pessimiste...
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Pour commencer, je tiens à remercier le forum A&M et les Editions Chloé des Lys pour ce partenariat.
24 heures pour la fin d'un monde de Emilie Decamp est publiée aux Editions Chloé des lys, et raconte l'histoire d'une jeune fille qu'un profond mal-être a fait se réfugier dans la drogue et les mots. Ce livre est une sorte de journal intime...
Avant de parler de l'histoire et de tous les points positifs que j'en ai à dire, je tiens à mettre en avant le point faible de ce roman, qui ne réside pas dans l'écriture ou l'histoire, mais dans la présentation. La couverture est sympa, mais le nom de l'auteur et la maison d'Edition sont écrits en noir... sur du gris foncé ! Résultat : on les voit très peu. La tranche du livre, dont je n'ai pas parlé dans la vidéo, est complètement mal faite : étirée et illisible. Quant à la quatrième de couverture, nous avons le droit à beaucoup de pixels que ce soit pour le résumé, la photo de l'auteur ou la maison d'édition. Quant à l'intérieur, j'ai eu l'impression de tenir un brouillon : il y a des interlignes de hauteurs différentes sans raison apparente... Et pour finir avec les "défauts" qui ne sont malheureusement pas très vendeurs pour le livre, le prix : 15€. Quand on sait que le livre est écrit en gros caractère, qu'il fait 107 pages et qu'il se lit donc en 20 minutes... C'est peu vendeur.
Pourquoi citer tout ça ? Selon moi, ces défauts sont malheureusement un grand préjudice pour ce roman : divisez le prix par deux, améliorez un peu la couverture, et les gens comprendront qu'ils tiennent un superbe livre. Prenez-le ainsi, et il loupera beaucoup de ventre. Or, il y a quelque-chose dans ce livre, et vous risqueriez passez à côté !
Ce qui fait le charme de ce livre ? Un titre mystérieux qui annonce plusieurs fins possibles, heureuses ou malheureuses. Le genre de titre où vous vous perdez en supposition, le genre de titre qui vous attire mine de rien. Ce fut mon cas d'ailleurs : Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont le monde d'une personne pouvait s'écrouler. Et la réponse est : de plusieurs façons justement.
Le début de l'histoire m'a un peu perturbée par le style d'écriture particulier, poétique mais qui embrouille le lecteur : le reflet des pensées et du chaos de notre héroïne. Pas le temps de penser à refermer pour autant ! Nous alternons narration avec prose et poésie en vers. Si la prose m'a un peu échappée (je n'ai d'ailleurs compris que c'était de la prose qu'un rédigeant ma chronique : je ne suis pas une spécialiste de la poésie...), j'ai beaucoup aimé les poèmes : sombres, violents, ils me parlaient davantage et nous permettent de mieux saisir les tourments intérieurs de notre héroïne.
Concernant l'histoire ? Peut-on d'ailleurs parler d'histoire ? J'ai eu plutôt la sensation que c'était un retour sur soi-même, une sorte de journal intime où notre héroïne vomissait rancoeur, douleur, peur... Le tout donnant une impression de cohésion, mais pas une histoire a proprement parler (sauf la fin). C'est un texte subtil, profond, poétique et bouleversant. Le livre est court mais nous avons le temps de nous accrocher à l'héroïne, de vouloir l'aider.
Ce livre m'a beaucoup chamboulée, et je peine à trouver les mots pour en parler. Le désespoir de cette jeune fille m'a saisie et j'aurais aimé l'aider d'une quelconque manière, lui apporter un peu de réconfort. Mais nous ne sommes que le lecteur de sa propre vie. Dans ce livre, nous sommes confrontés à l'erreur humaine, à la fatalité du destin et à l'impuissance. La raison des tourments de la jeune fille, nous la comprenons rapidement et cela m'a troublé. Peut-être parce qu'elle me rappelle une partie de mon adolescence ? (non non, je ne me suis pas droguée, je vous rassure tout de suite !) Je ne me suis pas totalement identifiée à elle, mais j'ai trouvé dans ce livre quelque chose qui m'a remuée, bouleversée et fait pleurer.
Que peut-on conclure de ce livre ?
Ce livre, c'est un recueil de douleur, de colère et d'impuissance. C'est une question lancinante qui détruit lentement une vie, entraînant une jeune fille dans la drogue et avec pour seul soutien, les mots. C'est un combat, une fatalité, une destruction, un espoir...
Ecrit dans un style poétique, l'auteure parvient à faire ressortir avec précision et netteté les tourments d'une jeune femme, nous entraînant dans un roman bouleversant et rempli d'émotion. Ne vous fiez pas à la présentation : ce livre est superbe et je vous le recommande pour une plongée dans les ténèbres intérieurs, qui vous remueront et peut-être, vous tireront quelques larmes.
Je recommande ce livres davantage aux adultes (ou aux adolescents à partir de 15/16 ans), mais je le recommande vraiment à tout le monde !
24 heures pour la fin d'un monde de Emilie Decamp est publiée aux Editions Chloé des lys, et raconte l'histoire d'une jeune fille qu'un profond mal-être a fait se réfugier dans la drogue et les mots. Ce livre est une sorte de journal intime...
Avant de parler de l'histoire et de tous les points positifs que j'en ai à dire, je tiens à mettre en avant le point faible de ce roman, qui ne réside pas dans l'écriture ou l'histoire, mais dans la présentation. La couverture est sympa, mais le nom de l'auteur et la maison d'Edition sont écrits en noir... sur du gris foncé ! Résultat : on les voit très peu. La tranche du livre, dont je n'ai pas parlé dans la vidéo, est complètement mal faite : étirée et illisible. Quant à la quatrième de couverture, nous avons le droit à beaucoup de pixels que ce soit pour le résumé, la photo de l'auteur ou la maison d'édition. Quant à l'intérieur, j'ai eu l'impression de tenir un brouillon : il y a des interlignes de hauteurs différentes sans raison apparente... Et pour finir avec les "défauts" qui ne sont malheureusement pas très vendeurs pour le livre, le prix : 15€. Quand on sait que le livre est écrit en gros caractère, qu'il fait 107 pages et qu'il se lit donc en 20 minutes... C'est peu vendeur.
Pourquoi citer tout ça ? Selon moi, ces défauts sont malheureusement un grand préjudice pour ce roman : divisez le prix par deux, améliorez un peu la couverture, et les gens comprendront qu'ils tiennent un superbe livre. Prenez-le ainsi, et il loupera beaucoup de ventre. Or, il y a quelque-chose dans ce livre, et vous risqueriez passez à côté !
Ce qui fait le charme de ce livre ? Un titre mystérieux qui annonce plusieurs fins possibles, heureuses ou malheureuses. Le genre de titre où vous vous perdez en supposition, le genre de titre qui vous attire mine de rien. Ce fut mon cas d'ailleurs : Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont le monde d'une personne pouvait s'écrouler. Et la réponse est : de plusieurs façons justement.
Le début de l'histoire m'a un peu perturbée par le style d'écriture particulier, poétique mais qui embrouille le lecteur : le reflet des pensées et du chaos de notre héroïne. Pas le temps de penser à refermer pour autant ! Nous alternons narration avec prose et poésie en vers. Si la prose m'a un peu échappée (je n'ai d'ailleurs compris que c'était de la prose qu'un rédigeant ma chronique : je ne suis pas une spécialiste de la poésie...), j'ai beaucoup aimé les poèmes : sombres, violents, ils me parlaient davantage et nous permettent de mieux saisir les tourments intérieurs de notre héroïne.
Concernant l'histoire ? Peut-on d'ailleurs parler d'histoire ? J'ai eu plutôt la sensation que c'était un retour sur soi-même, une sorte de journal intime où notre héroïne vomissait rancoeur, douleur, peur... Le tout donnant une impression de cohésion, mais pas une histoire a proprement parler (sauf la fin). C'est un texte subtil, profond, poétique et bouleversant. Le livre est court mais nous avons le temps de nous accrocher à l'héroïne, de vouloir l'aider.
Ce livre m'a beaucoup chamboulée, et je peine à trouver les mots pour en parler. Le désespoir de cette jeune fille m'a saisie et j'aurais aimé l'aider d'une quelconque manière, lui apporter un peu de réconfort. Mais nous ne sommes que le lecteur de sa propre vie. Dans ce livre, nous sommes confrontés à l'erreur humaine, à la fatalité du destin et à l'impuissance. La raison des tourments de la jeune fille, nous la comprenons rapidement et cela m'a troublé. Peut-être parce qu'elle me rappelle une partie de mon adolescence ? (non non, je ne me suis pas droguée, je vous rassure tout de suite !) Je ne me suis pas totalement identifiée à elle, mais j'ai trouvé dans ce livre quelque chose qui m'a remuée, bouleversée et fait pleurer.
Que peut-on conclure de ce livre ?
Ce livre, c'est un recueil de douleur, de colère et d'impuissance. C'est une question lancinante qui détruit lentement une vie, entraînant une jeune fille dans la drogue et avec pour seul soutien, les mots. C'est un combat, une fatalité, une destruction, un espoir...
Ecrit dans un style poétique, l'auteure parvient à faire ressortir avec précision et netteté les tourments d'une jeune femme, nous entraînant dans un roman bouleversant et rempli d'émotion. Ne vous fiez pas à la présentation : ce livre est superbe et je vous le recommande pour une plongée dans les ténèbres intérieurs, qui vous remueront et peut-être, vous tireront quelques larmes.
Je recommande ce livres davantage aux adultes (ou aux adolescents à partir de 15/16 ans), mais je le recommande vraiment à tout le monde !