Coran, Bible et Bénédiction nuptiale, un poème de J'Anhou
CORAN, BIBLE &
BENEDICTION NUPTIALE :
« Grand-père » en tenant dans sa main la fleur promise,
En djellaba rentrant, heureux, dans cette église ;
Il est venu dans ta maison élégamment,
C’est aussi fort qu’au souvenir de mon serment.
Tu l’as reçu, même accueilli, les bras ouverts ;
Moi j’en témoigne en quelques mots, par quelques vers.
La Célébration était toute bénie
Comme leurs anneaux d’or et ma plume jaunie.
Le prêtre était présent pour tous nous accueillir
Et permettre à chacun de bien se recueillir.
Nous avons partagé de Saintes Ecritures
Pour que chacun soit bien et sans égratignures.
Nous avons évoqué ce verset du Coran
Qui dit la multitude et le sort différent,
Nous avons écouté quelques lignes de Bible
Dont la fraternité demeure seule cible.
Je n’ai pas trop pleuré, j’ai su me retenir,
Leur Bénédiction n’était pas à ternir.
Je n’ai pas pu pleurer, c’était leur Mariage,
Trop de pleur eut souillé leur si bel alliage.
Facile il eut été d’écouter que mon cœur ;
J’aurai noyé le chœur et fait faner la fleur.
Seigneur, accorde-moi de pleurer en silence
Pour ne plus rien gâcher de leur belle innocence.
J’aurais voulu, Seigneur, toujours être à genoux
Pour prier chaque instant du sacré rendez-vous.
J’ai senti ton regard au moment du chemin ;
Quand mutuellement ils ont tendu la main.
Tu m’as tenu de bout comme un père est ému,
Je ne me souviens plus comment mon corps s’est mû.
Ta main m’a soutenu comme on aide un malade,
Si tu n’étais pas là, mon sort serait en rade.
Ta présence, Martine, a eu droit de penser
Car je ne voulais pas en l’oubli te laisser ;
Avec tante Thérèse, « un fragment où j’hésite » ;
Nous avons partagé la brume composite.
J’ai voulu rencontrer en allant vers chacun,
J’ai fait ce que j’ai pu pour n’oublier aucun.
Des amis, si nombreux, pour partager la joie,
Que l’heure n’a compté que des instants de soie.
Si j’ai souffert, tant pis par quelques décibels
Maudire je ne puis ces divers airs, si bels !
Je n’avais rien promis, juste de ma présence
Et j’ai bien partagé ce grand jour de plaisance.
Enfants, soyez heureux, riches de l’avenir !
Moi je n’ai désormais plus qu’à me souvenir.
Je vous dois le bonheur de ce jour de Tendresse !
Je vous dois aujourd’hui ce terme de caresse.
J'Anhou 06/2011