FAITES VOS JEUX : IL ETAIT UNE FOIS.... deuxième partie... dernière chance...Qui a tué?? Qui est l'auteur?? comment voyez-vous la suite ?

Publié le par aloys.over-blog.com

 

                                                        ****

 

« Allez-y et prenez le temps qu’il faut. Faites-vous remplacer au besoin… » insiste la pétasse qu’il faut bien appeler poliment Madame la juge d’instruction, « et retournez tout … n’oubliez pas les portables et les gsm… ». Il dépose le cornet sur la table et la laisse pérorer en remplissant sa  demande de déplacement. « Vous m’écoutez ? »

 

« Bien sûr, Madame… je prends des notes. »

 

« Parfait. Passez-moi un coup de fil dès votre retour, car le Procureur du Roi m’a déjà interpellé deux fois sur le sujet et franchement je n’ai pas grand-chose à lui dire...  Monseigneur Gestuel a mis son réseau de relations en branle et son avocat m’a déjà suggéré deux fois de classer l’affaire… »

 

« On cherche, Madame, on cherche… »

 

« Je n’en doute pas, mais ce serait encore mieux si vous trouviez ! Bon après-midi .»  Clic !

 

 

                                                        ***

 

Chassepierre se trouve en Lorraine, mais en Belgique ont dit ‘La Gaume’.  C’est à un jet de pierre (c’est le cas de le dire) de la France et c’est un minuscule village de maisons en moellons du pays et aux tuiles d’ardoise, regroupées autour d’une église comme un troupeau auprès de son berger.

 

Couleur de base, le vert. Celui des prairies qui plongent les pans de leur manteau dans la rivière et celui des bosquets qui bourgeonnent ça et là, au détour des sentiers de terre. L’endroit rêvé pour musarder le long de haies envahies par les ronces et les orties mais aussi des mûres des framboises ou des myrtilles.

 

Il aurait bien emmené sa femme, mais pour l’instant, c’est vraiment pas possible. « On est passé de cinq à trois en un an, tu te rends compte… et pour le même boulot ! Re-struc-tu-ra-tion ! »

 

Le centre se trouve en dehors du village, dans une ferme en carré désaffectée. Un haut mur de briques chaulées de blanc, un porche assez vaste pour laisser passer des charrettes de foin, puis une grande cour pavée sur laquelle trois ados jouent au foot avec une balle en plastique.

 

Ils s’arrêtent à la vue de la grosse berline noire de Ledent et comprennent tout de suite qu’il est flic. Un sixième sens ou peut-être la batterie d’instruments qui s’étend sur le tableau de bord.

 

Il leur demande poliment où se trouve Mr Clairefontaine et l’un d’eux indique du doigt une petite porte en bois au bout d’une aile du bâtiment. A côté d’une fenêtre à croisillon qu’orne un bac de géranium. Enfin… il croit que ce sont des géraniums, car il n’y connaît pas grand-chose ?

 

Il fait bon. Le soleil joue à cache-cache  avec de gros nuages blancs, l’air est doux et le commissaire  se dit que ce serait vachement plus sympa d’aller prendre un pot au ‘Colombophile’ (il est passé devant) plutôt que de mener cette enquête à la con. Mais bon… la p’tit petasse a l’air d’y tenir à son affaire.

Il se demande en traversant la place à quoi elle ressemble, car s’il connaît sa voix, il ne l’a jamais rencontrée. Il l’imagine petite, noiraude et dressée sur ses ergots…

 

 

***

 

Clairefontaine est grand, lourd, des paluches de fermier, des cheveux d’un blond presque blanc et des yeux étranges, quasi transparents. On dirait un albinos. Il porte une salopette verte et des bottes en caoutchouc de la même couleur. Une fourche dans les mains, il ferait plus vrai que nature.

 

« Entrez, je vous attendais… »

 

L’intérieur est sombre et Ledent plisse les yeux avant de reconnaître une cuisine à l’ancienne avec une table recouverte d’une nappe plastique et au centre de la pièce un Godin ou, pour ceux qui l’ignorent, un poêle à bois avec un tas de bûches bien rangées.  

 

« Alors, que se passe t-il ? » poursuit le gaillard d’une voix traînante en prenant deux tasses dans une armoire anti-déluvienne  « J’ai pas cru un instant à votre histoire de trafic d’herbes… les gamins ont fait des bêtises ? »

 

« Je n’ai pas le droit de vous en parler… en fait, je ne sais même pas si ma visite à un sens. Je voudrais simplement vous poser quelques questions… »

 

« C’est à propos de Monseigneur Sleenad ?  allez-y prenez place… »

 

« Pourquoi dites-vous ça ? » demande le flic en tirant une chaise à lui.

 

« Ben c’est pas chinois… le cardinal vient de mourir, il nous subventionnait et vous débarquez ! Lait, sucre ? »

 

« Merci, noir… » Ledent observe le dos massif du géant et se dit qu’il n’aurait aucune difficulté pour tuer un gosse de quinze ans… en revanche, impossible pour lui de se faire passer pour Sleenad à la banque, même avec des lunettes d’écaille et un béret vissé sur le crâne.

 

Téléphone.

 

« Un instant… » il se lève en s’excusant du regard et s’éloigne de quelques pas vers la fenêtre. Les footballeurs ont quitté la cour. Il jette un coup d’œil à sa montre. Quatre heures. P’têt qu’ils ont droit à une collation ?

 

C’est Venloo, un jeune inspecteur qui sort de l’école de police, un malin.

 

« Salut Chef, j’ai les résultats de l’autopsie. Il s’agit bien d’adolescents latinos. On leur a coupé les zizis après la mort, proprement avec un scalpel. Mais écoutez ça… on a retrouvé des traces d’un puissant soporifique… le genre de truc qu’on met dans des seringues hypodermiques pour calmer un tigre récalcitrant dans un cirque… ça agit en quelques secondes ! »

 

« Je vois… » commente Ledent d’un ton neutre, rapport à son hôte qui le scrute d’un regard étrange. L’œil est si pâle qu’on dirait qu’il l’observe derrière une vitre. Vraiment curieux. Ceci dit, il réalise aussi que l’affaire devient très chaude. Il avait espéré un instant qu’il pourrait s’agir d’une blague stupide d’étudiants en médecine ( ben oui, ça aussi ça arrive…), mais là plus de doute… On plonge tout habillé dans trois beaux meurtres bien saignants… bref, la merde.

 

« Y’a autre chose… »  poursuit Venloo en se grattant la tête. Ca Ledent l’imagine bien sûr, car le gamin fait toujours ça lorsqu’il est embêté. « La juge d’instruction vient de me raccrocher au nez ! Elle est furax… le secrétaire de rédaction de ‘La Dernière Heure’ l’a appelé pour lui demander s’il est exact que nous sommes  descendus  à l’ Evêché ? »

 

«  Et ? »

 

« Ben, elle l’a calmé avec des salades… mais l’autre va vérifier et revenir à la charge, c’est certain. Et quand Gestuel l’apprendra on peut être sûr que les réactions vont arriver d’en haut ! Bref… ( il se gratte certainement la tête à sang ), elle vous recommande d’aller très très vite ! »

 

« Bien, je rentre demain matin… » Il raccroche.

 

                                               *** 

 

« Des complications ? » interroge l’albinos en versant les cafés.

 

« Parlez-moi de Monsieur Sleenad. »

 

 

 

« Je vous l’ai déjà dit, c’était vraiment un chic type. Il venait à  Chassepierre deux ou trois fois par an. C’étaient ses seules vacances… les enfants l’adoraient car il jouait avec eux, les emmenait en ballade dans les environs et même parfois au Macdo puis au ciné à Florenville… »

 

« Vous les accompagniez ? »

 

« Non… j’en profitais pour me relaxer un peu… vous savez, avec ces mômes, c’est du 24 heures sur 24. »

 

« Où sont-ils pour l’instant ? »

 

«  Au réfectoire… »

 

« Avec madame Clairefontaine ? »

 

« Tout juste. »

 

« Vous avez des enfants ? »

 

Il rigole discrètement. « Non, vous vous trompez… madame Clairefontaine est ma sœur. Nous sommes célibataires et en fait d’enfants… il  y en a cinq actuellement.  Le ministère nous octroie trente-sept euros par pensionnaire par jour… c’est beaucoup trop peu pour entretenir le centre. L’eau, l’électricité, les assurances… je crois qu’on va devoir fermer. »

 

« J’aimerais parler à votre sœur. » 

 

« Pas de problème, je vous y conduis... »

 

« En privé… »

 

Il dresse les yeux, un peu étonnés, se lève lourdement, ouvre grande la porte qui donne sur la cour et lui indique du doigt.« C’est là, en face, la porte blanche à côté de la grange… je vous préviens. Vous allez être étonné ! »

  

                                               ***

 

La cour est vaste. Deux poules perdues se suivent et tournent en rond à la recherche d’un pauvre lombric qui ne leur a rien fait.

 

Téléphone.

 

« Oui Suzy… » répond -il en reconnaissant le numéro de sa femme.

 

« Ca va ? »

 

« Bof ! »

 

« Quoi bof ? »

 

« Je pédale dans la choucroute, je suis à la poursuite de trois morts, eux mêmes tués par un quatrième… et j’ai la juge qui m’appelle toutes les deux heures… à part ça, tout va très bien Madame la marquise. »

 

« C’est gros ? »

 

« Très gros. Si ça continue, tu vas l’apprendre par le journal télé ! »

 

« Tu ne peux toujours rien me dire ? »

 

« Non… »

 

« Tu reviens quand ? »

 

« Demain… » Il s’arrête au milieu de l’esplanade et devine le regard de Clairefontaine qui l’épie à travers la fenêtre à croisillons, derrières les bégonias… enfin… si ce sont des bégonias. Les deux gallinacées tournent maintenant dans l’autre sens, histoire de ne pas perdre l’équilibre. « Et toi ? »

 

« Vivement cinq heures… Cordier a encore fait de sa merde. Tu le connais… mais bon, ça va se tasser. C’est pas un mauvais zig ! »

 

« Tu manges quoi ce soir ? »

 

« Les pizzas qui sont dans le congel… et toi ? »

 

« j’sais pas. Le plat du jour sans doute… Bon, je te laisse, bisous ! »

 

« Paul ! »

 

« oui ? »

 

« Je t’aime. »

 

« Moi aussi. »

 

                                                        ***

  

Et de fait, ça fait un choc ! Mademoiselle Clairefontaine est la sœur jumelle de l’autre. Mêmes cheveux d’un blond hollandais presque blanc, mêmes yeux transparents, même charpente épaisse… elle dessert une grande table en bois plantée au milieu de deux bancs, lorsqu’il pousse la porte du réfectoire.

 

« Bonsoir, je suis le commissaire… »

 

« Je sais qui vous êtes et pourquoi vous êtes ici... »

 

Ledent se demande un instant si toutes ces histoires de télépathie entre jumeaux ont un fond de vérité, puis laisse tomber. La géante lui tourne le dos et empile des assiettes dans la partie haute d’un vaisselier en pin massif… enfin, il croit que c’est du pin, car il n’y connaît pas grand-chose… Rien qu’en tendant le bras, la main de la femme se pose sur le toit du meuble.

 

« J’aimerais vous montrer quelques photos… reconnaissez-vous ces jeunes gens ? »

 

Elle s’approche en frottant ses énormes paluches à un tablier blanc de cuisine et s’exclame aussi vite : « le petit près de la tente, c’est Joselito, un bolivien (c’est du moins ce qu’il disait). Ca date d’il y a trois ou quatre mois…Les deux autres sont passés ici également vers la même époque, mais j’ai oublié leurs noms… vous les trouverez au secrétariat, chez mon frère. »  Elle le dévisage l’air sincèrement préoccupé : « Qu’est-ce qu’ils ont fait ? Des bêtises ? »

 

« On les recherche, c’est tout… »

 

« Bonne chance ! Ces gosses c’est du vent et de la débrouille… ça va, ça vient… »

 

« Vous savez où ils sont partis ? »

 

« Non. Un matin, ils n’étaient plus là et voilà. On téléphone au juge et il en  envoie d’autres… c’est comme ça. »

 

« Que pensez vous de Monsieur Sleenad ? »

 

« Du bien… que du bien… beaucoup de bien. »

 

Ben voyons, se dit le commissaire en soupirant dans sa tête. Sympa, vif, drôle… le Macdo, le ciné… je parie qu’il jouait au foot avec sa soutane et mangeait en toute simplicité avec ‘ses’ enfants. Et la rumeur qui commence à monter dans les rédactions de journaux… Qui a bien pu cafter ?

 

« Il était là, lorsque ces jeunes gens (il désigne les photos du menton) étaient là ? »

 

« Oui, c’était une de ses périodes de vacances… »

 

« Je suppose, vu son énergie, qu’il emmenait les gosses se promener aux alentours ? »

 

« Ben oui, évidemment. Sauf que la dernière fois il était un peu handicapé. Il portait un plâtre au pied droit.  Une entorse ou quelque chose comme ça qui l’empêchait de conduire….  Vous voulez un café ? Il en reste. »

 

« Volontiers. » Il prend place sur un banc et décide soudain, comme ça, de jouer cartes sur table. Cette femme lui inspire confiance. Pourtant, pour un flic habitué à entendre des mensonges à longueur d’année, faire confiance : c’est comme demander à  un chasseur d’élever des canards… « Nous pensons… je ne peux pas vous révéler le pourquoi ni le comment… mais nous pensons qu’ils ont été assassinés. »

 

Elle le regarde de ses grands yeux délavés, dépose une pile de verres sur le rebord du meuble et vient s’asseoir doucement devant lui, comme écrasée par cette révélation. « On… on a retrouvé leurs corps ? »

 

« Oui… enfin, non… écoutez, Madame, pardon… Mademoiselle Clairefontaine… je ne peux pas vous en dire plus. Avez-vous une idée des endroits où ils se rendaient lorsqu’ils partaient en promenade ? »

 

« Dans les bois… vous longez la Semois pendant un quart d’heure et là, vous quittez le rivière.  Le sentier tourne à gauche et monte vers le plateau en direction de la France ! Des dizaines et des dizaines de kilomètres de forêts et des coins fabuleux dont les enfants rentraient toujours la faim au ventre, mais les yeux gorgés de lumière. »

 

« Vous connaissez le coin ? »

 

« Pas du tout. Personne ne va par là… ça grimpe dur et puis, c’est plein de ronces et de fougères coupantes. Mais Monseigneur Sleenad s’en fichait. Il aurait dû être explorateur ou Père blanc en Afrique. »

 

« Mais les enfants devaient bien vous raconter quelque chose quand même ? »

 

« Ben, ils parlent pas le français ou à peine… souvent de l’espagnol. Mais j’y connais rien… » Elle cherche visiblement à l’aider et fronce des sourcils blancs, comme si elle faisait un rewind de ses souvenirs, puis son visage s’éclaire soudain… « si ! je me souviens… Joselito m’a parlé une fois d’une ‘capilla’, d’un ‘arbol’ et de ‘clavos’… comme je comprenais rien, on a été sur internet chez Pascal… en gros ils avaient vu une vieille chapelle et un arbre plein de clous… en fait j’ai rien compris ! »

 

« Un arbre à clous… »

 

« Vous connaissez ? »

 

« Vaguement… une tradition qui remonte au Moyen-âge. On frotte un clou contre son mal ou sa maladie puis on le plante dans le tronc en espérant que la nature arrange tout… la nature ou la vierge, car ces arbres sont souvent plantés à côté d’une chapelle ou d’une potale. A moins que ce ne soit le contraire… »

 

Elle l’écoute avec attention puis hausse les épaules. « Jamais entendu parler. »

 

                                                        ***

 

Le patron du ‘Colombophile’ l’a pris pour un représentant de commerce, avec sa mallette et son portable. Du coup Ledent est devenu agent d’assurances, avec une spécialisation dans les fermes. L’auberge possède deux chambres qu’on loue en général en été. Mais pas de problème… la femme est montée aussi vite pour faire les poussières, aérer et mettre des draps frais. Salle de bain et WC au fond du couloir.

 

Plat du jour : une salade de pommes de terre au jambon cuit… citron, tomates, cornichons, œuf dur, carrés de fromage nature, un peu de ciboulettes, sel, poivre… délicieux. Faudra qu’il en parle à Suzy.

 

La pétasse l’a déjà rappelé deux fois : « Vous en êtes où ? Monseigneur Gestuel est pendu au téléphone, depuis qu’ils ont parlé de notre perquisition ce midi à la radio… Il devait partir cet après-midi, mais il comptait me rappeler ce soir, sans faute. J’ai eu beau lui dire que je ne dormais pas dans mon bureau, il a réussi à m’arracher mon numéro de portable. Même le Procureur général m’a contacté pour me rappeler les règles de prudence etcetera… Dites-moi Ledent, vous êtes certain de vos collaborateurs ? »

 

« Tout à fait, Madame La juge. La fuite ne vient pas de chez nous. »

 

« Vous avez trouvé quelque chose ? »

 

« Peut-être… je dois encore vérifier. »

 

« Hé bien qu’attendez-vous ? »

 

« C’est que ça se trouve en pleine forêt, Madame la juge, le jour tombe et la discrétion m’empêche de faire appel aux gens du coin ! ». Et d’expliquer en quelques mots l’état de son  enquête.

 

« Vous pensez que les cadavres pourraient se trouver là ? »

 

« Je n’en sais rien. Mais ça vaut la peine d’aller voir. J’irai demain à la première heure… »

 

« Non, non,  allez-y tout de suite. En cette période de l’année, le soir ne tombe pas avant huit heure… vous avez tout le temps. »

  

                                               ***

  

Cette enquête lui plait de moins en moins. Au début, c’était un joli sentier de terre qui  zigzaguait entre les prairies et les bosquets. Il  y avait même quelques papillons pour égayer le paysage et un brin de vent, juste ce qu’il faut, pour l’empêcher de transpirer. Puis, à l’orée du bois,  le chemin s’est rétréci  pour se faufiler entre des chênes et des hêtres… enfin il croit que ce sont des chênes et des hêtres, car il n’y connaît pas grand-chose…

 

Maintenant, il grimpe sur une espèce de piste rocailleuse qui pourrait tout aussi bien être le lit d’un ruisseau, en glissant sur les galets et les branches qui encombrent l’ornière. Et le soir tombe. Elle en a de bonnes, là pétasse… bien sur qu’il fait encore clair à huit heures au bord de la rivière, dans les grands espaces. Mais ici, au milieu de cette forêt, c’est comme s’il était dix heures et on ne vous dit pas l’état des bas de son pantalon.

 

Les godasses ça va encore, ça se nettoie. Mais les griffures des épines, sorry. Ca c’est l’engueulade assurée quand il rentrera demain à la maison. Et puis, il y a cette impression sourde et indéfinissable qui l’étreint depuis un moment, comme si les troncs d’arbres le suivaient des yeux. Et ce silence… c’est normal ça ? Même pas un pépiement d’oiseaux. Dormiraient-ils déjà à cette heure ? Ou devrait-on au contraire les entendre jacasser et siffler pour appeler les petits à rejoindre les nids ?

 

Ceci dit, cette route est la bonne. D’abord parce qu’il n’y a pas d’autre voie dégagée et ensuite parce qu’il a trouvé au passage  un demi emballage de Twix coincé dans une souche pourrie couverte de champignons en grappes. Il l’a mise en poche. On ne sait jamais,  réflexe de flic (tiens, difficile à prononcer ça, réfrexe de flic… réflexe de fric… ré-fle-xe de flic).

 

En fait, l’endroit est sinistre et de plus en plus sombre. Suzy toute seule ici, ce serait la panique assurée. Mais peut-être qu’il se fait des idées parce qu’il est à la recherche de trois gosses charcutés au bistouri ?

 

Il s’arrête un instant et s’assoit sur une souche, dont le fût gît à moins d’un mètre, à moitié freiné dans sa chute par les branches environnantes. Combien de kilomètres a-t-il parcouru, depuis qu’il est passé sous les frondaisons, quatre, cinq ? Il repart en soupirant. S’il continue il va arriver en France. Il  y est déjà, peut-être.

 

Le raidillon s’est aplati et il progresse maintenant sur un passage moins pentu, presque une allée. Les arbres se sont écartés, le sol terreux est devenu ferme. Il a atteint le plateau.

 

Et puis soudain… là… à cent mètres, caché par les feuillages, une chapelle lugubre et moussue qui semble taillée dans la roche tant les pierres du fondement sont grises et les briques rongées d’humidité. Heureusement qu’il a tous ses sens en éveil, car il aurait pu passer dix fois à côté sans la remarquer.

 

Deux fenêtres en ogive tellement sales que la lumière ne doit plus les traverser, un toit d’ardoises à moitié effondré qui laisse apparaître un morceau de charpente, un minuscule clocher (sans cloche) qui arrive à peine aux premières branches des chênes ou des hêtres qui l’entourent… enfin, il croit que ce sont des chênes et des hêtres, car il n’y connaît pas grand-chose, et un porche en bois clouté qui semble hermétiquement clos.

                                             

                                                        ***

 

L’arbre à clous se trouve en face de la ruine dans un puit de lumière blafarde formée par une clairière minuscule. Le spectacle est curieux et désolant, car les fidèles et pèlerins du siècle dernier n’y ont pas accroché que des pointes en fer, mais des bandages herniaires, des loques, des chaussures d’enfant, des ex votos et toutes sortes de colifichets plus ou moins religieux qui pendent en gerbes autour du tronc.

 

Ledent imagine une seconde la foule des miséreux qu’on devait porter et traîner jusqu’ici à travers les sentes  engoncées dans les broussailles. Ca devait geindre, gémir et chanter aussi, avec des litanies à la vierge ou un saint quelconque… Il s’avance prudemment vers l’entrée de la chapelle en examinant le sol. Il y a une trace de pas à demi moulée dans la glaise desséchée. On est venu ici… il aurait du prendre son appareil digital.

 

Et toujours cette impression quasi intuitive qu’il rate quelque chose, qu’il oublie un élément, peut-être même qu’il court ou pourrait courir un danger sans que rien ne vienne étayer cette supposition. Ledent n’est pas un malabar, mais costaud quand même, décidé et certainement pas peureux. Mais cette atmosphère de pourriture ambiante lui porte sur les nerfs…

 

Il y a deux marches pour accéder à la porte qui semble déboîtée. Il pèse de tout son poids sur elle, la sent bouger puis quelque chose coince . Il fait désormais tellement sombre qu’il ne réussit plus à distinguer le mécanisme de la serrure et emploie le halo bleuté de son gsm pour l’examiner.

  

La penne est faussée, apparente et il devrait pouvoir ouvrir avec un levier glissé entre le lourd panneau et l’armature du mur. Il  redescend les marches et tourne autour de la chapelle à la recherche d’un morceau de bois qui convienne. Mais on n’y voit plus goutte et la pile de son portable est en train de rendre l’âme.  

 

‘Vous avez tout le temps’, elle en a de bonnes celle-là !

 

Ah, là… il lui semble reconnaître un solide bâton à moitié dissimulé dans les feuilles. Il le tire à lui. La branche mesure bien deux mètres et il la casse en deux en la précipitant contre un tronc. Il songe même une seconde à l’exploser par bravade contre l’arbre à clous, puis se retient. Comme s’il aurait commis un sacrilège.

 

La lourde  grince, résiste, plie, frotte… et se décapsule enfin d’un coup sec, en arrachant le mécanisme à sa suite. Il fait tellement noir dans l’ouverture béante qu’il pénètre dans la nef les mains tendues devant lui sans rien distinguer. En tous les cas, c’est vide. Pas un banc ni une chaise…  Le dallage est jonché de gravillons et d’objets divers qu’il escamote ou enjambe prudemment pas à pas. Quelques mètres et il est déjà dans le chœur.

 

Un bruit dans son dos. Léger. Imperceptible.

 

Il se retourne vivement, mais bute contre une masse molle étendue à ses pieds, bascule en arrière et s’affaisse sans se blesser sur ce qu’il pense être des tapis roulés. Ses mains s’agitent dans l’air et retombent sur ce qu’il reconnaît enfin comme des corps. Ses doigts palpent à droite une tignasse puis un visage desséché et à gauche une jambe qui compte tenu de la direction ne peut appartenir qu’à une autre personne.

 

Ils sont là, il les a trouvés, mais il  y a beaucoup plus urgent, car devant lui se profile une ombre, qui remplit l’embrasure pénombrée de la porte.

 

 

                                                        ***

 

Il n’a pas d’arme sur lui. Dans les films de gangsters, les inspecteurs et commissaires ont toujours un revolver à la ceinture ou mieux, dissimulé sous le pantalon, dans un petit holster lié à la cheville…mais pourquoi se serait-il armé pour une simple enquête de voisinage ? De toute façon, il est trop tard pour regretter car l’individu qui se tient immobile à trois mètres de lui semble bien réel. A moins que ce ne soit un fantôme…

 

Il tente de se dégager et entend au même instant un flop discret suivi d’un sifflement léger, comme celui d’une abeille qui vous frôle l’oreille, puis éprouve immédiatement une douleur au bras droit. Par association de pensée, il se dit que l’insecte l’a piqué. Mais sa main rencontre aussi vite une seringue plantée dans son biceps et il comprend… tout. En un éclair ! A l’école de police on appelle ça, la technique du petit poucet. Semer des cailloux blancs pour attirer l’enquête dans la direction qu’on veut lui donner…

 

La douleur a disparu, mais son bras droit ne répond plus…  l’autre non plus d’ailleurs… il essaie…

 

                  

                                                        ***

 

Et arriva ce qui devait arriver.

 

                           

                                                        ***

 

On ne parle plus que de ça sur toutes les télés du pays. La rumeur a explosé comme une grenade mal dégoupillée. Même les correspondants étrangers accourent avec leurs cameraman et perchiste. Les présentateurs invitent tous les spécialistes, psychiatres et profs d’univ qu’ils peuvent dénicher pour commenter, analyser et tenter d’expliquer l’inexplicable… C’est le bordel intégral.

 

Un nouveau scandale vient d’éclater dans l’église et le public adore. Après les prêtres amoureux de leur bonne et les pédophiles, voilà que les bouffeurs de curés peuvent s’offrir un cardinal qui découpe les couilles de ses jeunes amants pour les mettre en conserve.

 

Trois, quatre et maintenant cinq camionnettes télé stationnent au petit bonheur la chance, paraboles déployées, en face de l’évêché de Malines-Bruxelles où des policiers montent la garde. Tous les journalistes ont leur regard braqué sur la haute fenêtre du deuxième étage de l’immeuble où, parait-il, se trouve le bureau du vicaire général, qui a du rentrer de toute urgence de l’étranger et que personne n’est encore parvenu à interviewer.

 

Gestuel est pâle comme la mort. Les yeux rougis de fatigue, épuisé par une semaine de coups de fil, de mails, de contacts personnels et d’interventions diverses, son masque est tendu comme celui d’une momie et ses longues mains d’ecclésiastique un peu efféminé tremblent de tension contenue.

 

Il a demandé qu’on ne le dérange plus, sous quelque condition que ce soit. Il a revêtu sa soutane noire liserée, le collaro, la large ceinture violette et la calotte de couleur.

 

Il se lève enfin le regard fiévreux, fou et se dirige comme un automate vers le petit autel dressé dans un coin de la pièce. Il se hausse sur la pointe des pieds, retourne le crucifix qui surplombe le reposoir, tombe à genoux a même le sol, joint les mains et entame une longue prière…

 

« Je te salue, Prince des ténèbres, plein de haine et de laideur,

   que Satan soit avec toi,

   tu es exécré entre tous les démons

   et Lucifer, le fruit de l’abomination , règne en sa pourriture perverse… »

 


 

FIN

 

 

ALORS ?????? QUI A TROUVE ? QUI A GAGNE ??????

Publié dans Réflexions

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B
<br /> <br /> Médisance, jalousie, petit esprit... notre Loulou enrage parce qu'il n'a pas gagné, alors qu'il possède déjà mon bouquin...<br /> <br /> <br /> Le seul rouge cardinalice qui compte mon  petit Loulou c'est celui des nez rouges.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Mais si, Louis!!!! On a très envie d'en savoir plus... Là, tu en as trop dit ou pas assez!!!!<br /> <br /> <br /> @Gauthier... Contes bizarres, un livre à lire, je t'assure... D'ailleurs, j'attends le second avec impatience !<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je suis venu voir la réponse. Je n'aurais pas pu trouver puisque je n'ai pas encore eu l'occasion de me frotter à la plume de Bob.<br /> <br /> <br /> Bravo aux perspicaces gagnants et à l'auteur bien sûr.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Jamais lu le recueil de Bob...ça a été ma perte.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Argh<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Yeaaaaaaaah! Super contente!!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Tout simplement scandaleux !!!<br /> <br /> <br /> Bob Boutique a fréquenté un évêque dans sa jeunesse et semble ignorer que les attributs cardinalices sont de couleur rouge.<br /> <br /> <br /> En plus, j'avais remarqué dans le texte un petit vice spécifique à notre libraire favori. Vous me permettrez de ne pas en dire plus...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bob ayant mis un livre en jeu, je mets le mien également (euh... je l'enverrai quand il sortira)! Chacune aura donc<br /> un prix !!!! celui d'un dur labeur !!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci à tous d'avoir participé !!! Nous avons battu tous les records d'affluence ! Le prochain jeu aura lieu le 23 et le 24 novembre !!!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Bravo à Edmée et Nadine!!!  Comme quoi ne pas toujours voir des pièges où il<br /> n'y en a pas! Super nouvelle quoi qu'il en soit! Bob, tu es un sataniste!!!  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Martine, excuse-moi de ne pas avoir pris en compte ton vote, mais je ne suis pas sur mon ordi et les infos m'arrive en ordre dispersé !!! Mais ce n'est pas Céline G.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L'auteur de la nouvelle... est BOB BOUTIQUE !!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous avons deux gagnantes !!! Edmée et Nadine !!!!! Bravissimo !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Et le gagnant est..............<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> 2 pour Georges Roland<br /> <br /> <br /> 2 pour Bob Boutique<br /> <br /> <br /> 1 pour Dominique Leruth<br /> <br /> <br /> 1 pour Carine-Laure... <br /> <br /> <br /> 1 pour Edmée Alors???? Plus personne veut se lancer ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Plus que quelques minutes de suspens... Au fait, le prochain jeu ? FIN NOVEMBRE !!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Ah... Une fin comme j'aime!  Mais je suis un peu perdu du coup... Ca me semble<br /> tellement du Bob que ça ne peut pas être lui... Ou alors il joue sur ce fait pour noyer le poisson... Si un jour c'est une de mes nouvelles qui se retrouve ici, c'est ce que je ferai... hi hi hi,<br /> ou pas!  J'ai déjà lu des romans de femmes tout à fait charmantes qui se permettaient ce genre de dialogues,<br /> d'images, dans leurs histoires... Alors tant pis si je me trompe, mais je reste sur mon avis d'hier, Carine-Laure Desguin. A toute!<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Récapitulons...<br /> <br /> <br /> Selon Bob et Carine-Laure, l'auteur serait Georges Roland<br /> <br /> <br /> Selon Gauthier Hiernaux, il s'agirait de Dominique Leruth<br /> <br /> <br /> Selon Nadine et Edmée, il s'agirait de Bob Boutique<br /> <br /> <br /> Selon Steph... Edmée...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> DONC, 2 pour Georges Roland<br /> <br /> <br /> ET 2 pour Bob...<br /> <br /> <br /> 1 POur Edmée.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> GEORGES ROLAND , et c'est mon dernier mot ;<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Dominique Leruth, cmme je l'ai signalé hier. N'ayant lu que très peu d'auteurs de CDL, je me retrouve un peu comme dans l'isoloir ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je ne donnerai toujours pas de nom mais, qui que ce soit, il m'a donné envie de le lire. Si ce texte fait partie d'un prochain bouquin, je le commande tout de suite.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> En fin de journée... On va dire 19h... ou juste un peu avant... Alors, Gauthier, tu te prononces pour qui?<br /> <br /> <br /> Adam, carine-laure, micheline... Kate... tu persistes et tu signes ou tu changes d'avis ?<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> C'est à la fin de la journée qu'on a le nom de l'auteur???<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Ah, des certitudes pointent à l'horizon...<br /> <br /> <br /> 2 Bob<br /> <br /> <br /> 1 Georges Roland<br /> <br /> <br /> 1 Edmée<br /> <br /> <br /> Steph, si tu avais lu jusqu'à la fin, tu saurais qui a tué hummm...<br /> <br /> <br /> Dommage que je ne puisse pas voter !!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Toutes mes félicitations à l'auteur(e) de cette superbe nouvelle. J'adore les descriptions, les dialogues, les personnages, l'intrigue. Bref, je suis tout à fait fan mais je n'ose toujours pas me<br /> prononcer sur le nom de l'auteur(e)...<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Georges Roland, définitif !<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Tiens, tiens, Bob intervient pour mieux brouiller les pistes ! Mais je sais que c'est toi Bob !<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Le talent de notre Boooob est inimitable! Je persiste et signe, et merci pour ce régal!<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Donc, Bob, tu votes pour qui, en fait ? Dominique Leruth ou Georges Roland, qui ne sont pas là pour se défendre...<br /> <br /> <br /> Quant à parler de ma complicité démoniaque... Qui t'a mis ça dans la tête, hein???<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Hé ho ! Je viens de trouver qqch ! Connaissez-vouos le titre du prochain receuil de nouvelles de Georges Roland ? "Les démoniaques".<br /> <br /> <br /> C'est lui, c'est une des histoires qui figureront dans son bouquin... Il a jouté 'Il était une fois' et 'et arriva ce qui devait arriver' pour nous tromper...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Enlève ton masque Zorro ! On t'a reconnu.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Plus j'y pense et plus je me dis que c'est Dodo... bien son  genre, me plagier pour mieux vous rouler dans la farine ! Et puis cette façon de se moquer de l'église. Moi, je ne me le<br /> permettrais pas... enfin... pas vraiment !<br /> <br /> <br /> Mais ceci dit... je crois Edmée capable d'écrire n'importe quoi et n'importe comment. Nous leurrer deux fois en suivant, avec la complicité démoniaque de Christine ?<br /> <br /> <br /> En tous les cas, c'est un ou une belge... je n'imagine pas un ou une française écrire comme ça.<br /> <br /> <br /> Donc je re-précise:<br /> <br /> <br /> Un - Dominique Leruth, la plagiatrice...<br /> <br /> <br /> Deux - Edmée, la gourgandine<br /> <br /> <br /> Trois - Alain Magerotte, qui me déteste parce que j'écris mieux que lui.<br /> <br /> <br /> Quatre - Georges Roland, un vrai brusseleer...<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je mets mon petit grain de sel... Moi aussi, j'ai envie de jouer  Alors, j'ai lu Bob Boutique récemment et c'est<br /> vrai que ça ressemble... Mais après l'exercice d'Edmée de Xhavée la première fois, franchement, je me dis que c'est elle, cette fois encore... Bob Boutique, trop évident... Et puis pour le<br /> meurtrier... ben, le plus évident, l'évêque, pas si sympa que ça...<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> C'est Bob ! Ce sont ses expressions : "Il était une fois..." "Et arriva ce qui devait arriver..." Et tous les petits astérisques dont il se sert pour délimiter les paragraphes. Démasqué Bob !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Comme Carine-Laure, j'hésite... Chat échaudé craint l'eau froide. La première fois, je m'étais trompée. Cette fois-ci, je me contente d'hésiter...<br /> <br /> <br /> Il y a trop de choses qui font penser immédiatement à Bob ( jusque dans la présentation). Donc ce serait trop simple.<br /> <br /> <br /> D'autres choses, dont certains choix de mots me semble-t-il, me font penser à Dominique Leruth... <br /> <br /> <br /> Je relirai. <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> A-aaah, alors, tu as commencé ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Ah, Carine-Laure... C'est vrai que tu es en lice !!!! Alors, est-ce que tu es l'auteur de cette nouvelle ? Pourquoi le jeu serait-il biaisé ? Un plagiat ? Non, je n'oserai jamais<br /> <br /> <br /> Non... C'est sûr... hum... <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Depuis quelques jours, je suis sous le "triangle sous le sable" et je ne retrouve pas la patte de Gauthier Hiernaux ! Donc, je l'élimine ...Et je continue de cogiter ...<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Alors ??? Carine-Laure n'est plus sûre de rien... Bob Boutique et Dominique Leruth au coude à coude... Gauthier Hiernaux, Alain Magerotte, Georges Roland sont cités... Alors, qu'en pensez-vous<br /> ????? <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Pfff, drôlement bien écrit ! Hier je votais pour Dominique mais aujourd'hui, pfff, je change d'avis ..Je sais plus du tout ! Je reviendrai tantôt et relirai le tout; c'est super en tout<br /> cas : imaginatif, style rondement mené, l'oeuvre d'un pro ou d'une pro ?  ?????<br /> <br /> <br /> <br />
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