Journal de bord... Hugues Draye...
journal de bord, jeudi 27 septembre 2012
MR, PRL, CDH, Liste du Bourgmestre, Uni (et quelque chose), FDF ...
Des lettres. Des images. Des projections. Des couleurs. Des sons. Des références, sans aucun doute. Dans quelle fusée nous propulsons-nous ?
Nous sommes en pleine campagne électorale. On le sait. Toutes les tendances dites "politiques" s'affrontent et se confrontent.
Faudra bientôt voter ! Le 14 octobre, si mes souv'nirs sont exacts.
A quel saint se vouer, dans l'histoire ?
Je ne dirai pas, comme plus d'un, que les politiciens se ressemblent tous (même si j'ai souvent envie de le croire), qu'ils entonnent et claironnent des discours compris par eux seuls, qu'ils font des promesses qu'ils ne respectent pas. Non, la réalité, sur le terrain, est sûrement plus complexe.
Non, non, non. Je n'y connais que dalle, dans ce domaine-là. Je ne mets jamais (ou presque jamais) le doigt dans cet engrenage-là. Je ne me rends à aucun conseil communal, je n'ai aucune idée de ce qu'i s'y dit, de ce qui s'y trame, de ce qu'on y construit peut-être.
Alors ?
A priori, je dirais que ... tous les partis ont une cohérence dans leur programme de départ : les uns s'engagent à limiter les impôts, les autres s'engagent à rendre leur commune un peu plus propre (ou un peu moins sale), d'autres favorisent la libération, d'autres (encore) se penchent sur les biens communs, d'autres (encore toujours) réagissent à l'action d'autres partis contre le gaspillage qu'ils engendrent à l'égard de leur commune ...
Et je reste encore très très général.
Et puis, aussi, je connais, individuellement, dans chacun de ces partis, parmi des gens que je rencontre, sur mon chemin de facteur, sur mon chemin de chanteur, plus d'un, plus d'une personne que j'estime, à son échelle, dans les actes qu'elle trace sur sa route.
Mais, pour le peu que mes yeux survolent un papier électoral, un tract, moi, qui suis, dans la vie, partant envers toutes les initiatives de base, je serais prêt, en toute naïveté, en toute curiosité, à adhérer à tous les partis, pour autant que je m'efforce, sans me prendre pour le bon Dieu, à respecter les bons côtés de tous les programmes, en faisant le moins de tort possible à mes voisins. Mais bon, sommes-nous encore dans la politique ? Peut-être. A moins que mes utopies contiennent leur part de ... politique.
Bien sûr, je marque plus qu'une restriction envers les partis extrémistes, qui me font froid dans le dos. On s'en serait doutés. Sans, hélas, perdre de vue que les raisons logiques sur lesquelles peuvent s'appuyer les "extrémistes" ne sont pas toujours fausses à cent pour cents. Mais sans non plus oublier que, dans plus d'un cas, on rencontre autant d'extrémisme dans les actes pratiques de plus d'un gars de gauche, de plus d'un gars de droite, de plus d'un gars du centre et ... de plus d'un anar (qui se dit, à priori, contre tout pouvoir).
Où suis-je, moi, dans tout ça ? A côté ? Pleinement dedans ?
Le pire, c'est que je dois faire un choix précis, le 14 octobre prochain, quand il faudra voter. Aïe aïe aïe. Faudra se positionner. J'aime pas ça. Non pas que je me débine, non, mais j'aime rester libre dans les choix que je fais. Normal, non ? J'ai besoin, pour trancher, d'avoir suffisamment d'éléments précis, dans mes envies, dans mes élans, dans mes intérêts. En matière politique, je me sens souvent loin du compte.
Moi qui crois que l'ensemble des partis, juxtaposés, mis ensemble, forment, avec leurs programmes a priori distincts (et donc ... complémentaires), une unité que j'appellerai "démocratie", je me sens serré, coïncé, si je me borne à choisir un parti fixe (qui défend donc une partie fixe ... et pas une autre), eh bien, j'ai l'impression de me trancher les trois quarts de mes membres, pour n'en garder qu'un tout tout petit morceau.
Paraît qu'un choix est toujours un renoncement.
Je peux avoir beaucoup de mal, dans mon universalité, à me retrouver, ici, dans mon sens, ma perception de la ... démocratie.
Un bulletin blanc me donnera-t-il un semblant de réponse ou ... un début de réflexion ou d'action ?
Hugues Draye