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journal de bord-a la une

Journal de bord d'Hugues Draye

Publié le par christine brunet /aloys

 

belierservir

 

 

journal de bord, samedi 26 octobre 2013
  
Mes muscles se relâchent. Le contraire serait étonnant.
 
Baîller, s'étirer, quoi de plus naturel, de plus sain ?
 
Au diable, une fois de plus, les tyrans familiaux et les instit's de primaire, qui me sont plus d'une fois rentrés dans le chou, pour "attitude nonchalante, pour ne pas dire impolie".
 
Ca tire encore un p'tit peu dans le cou.
 

La fatigue est une ivresse légitime. Un merveilleux nuage blanc, dans un ciel bleu, en est témoin.

 

cheminfaisant

 

journal de bord, dimanche 3 novembre 2013
  

Ca va, j'ai trouvé la force de changer mes draps de lit, hier soir.
 
Ca va, un sursaut d'énergie, lié au soleil matinal, m'a caressé, quand j'ai ouvert les yeux.
 
Plus ou moins récupéré, hier.
 
Ca va, les trams circuleront demain.
 
Ca va, deux semaines complètes de relâche m'attendent, dès vendredi prochain.
 
Je pense à toi.
 
La vie est une très très belle lecture.
 
"Carpe Diem", me dit le resto d'en  face.
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Journal de bord d'Hugues Draye

Publié le par christine brunet /aloys

Facteur, où vas-tu ?

 

 

journal de bord, samedi 9 novembre 2013
  

  
Le ciel bleu, les nuages blancs de l'autre côté de la fenêtre, c'était pas trop tôt.
 
Oui, l'impulsion de sortir du lit, de mordre dans la vie à pleins bras, ça me prend déjà vers huit heures du matin. Mais, après une dernière semaine au boulot, je suis encore ... plus que claqué. Faut que je récupère, bien entendu. Plutôt que de croire que je loupe une journée de soleil, eh bien, je décide de le laisser entrer dans mes yeux, dans mon cœur, ce soleil, pendant que ma gueule de bois refuse de quitter les draps (que j'ai changés la semaine dernière, enfin).
 
Mmmmm. Que dire ? Qu'ajouter ?
 
Il était temps. Plus que temps.
 
Non seulement les heures supplémentaires que je me tape, sur ma tournée de facteur, mais le reste aussi : les revers difficiles dans mon quotidien, un état d'essoufflement (quand la fatigue s'en va) qui va croissant, les épaules qui lâchent, le cou qui a son mot à dire ...
 
Y a deux jours, au boulot ...
 
On me fait la remarque suivante : "Comme tu seras en congé quinze jours, il faut que ta place soit propre pour celui qui va te remplacer, parce que les remplaçants, ils n'ont pas facile !"
 
J'écoute. J'en prends bonne note. Et je décide, effectivement, en toute conscience, de faire le nécessaire, le dernier vendredi, quand je serai rentré de tournée, afin que le "remplaçant" travaille dans les meilleures conditions du monde.
 
Ceci dit, au fil des secondes, des minutes, des heures qui passent, quand cette remarque (qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd) me revient, je me rends compte que je râle quand même un peu ... beaucoup. D'accord, d'accord, le remplaçant n'a pas facile. Mais je pourrais aussi dire que, lorsque je réintègre le boulot, après un certain nombre de jours de congés (ou d'absences justifiées), que je retrouve aussi un certain "bordel" à l'endroit où je trie tous les matins : parfois, je ne tombe plus sur mon caddy, les "refeelbacks" (de mon caddy) s'envolent, les feuilles prévues pour que je scanne les recommandés (et d'autres paquets) se sont envolées au diable vauvert, et je dois passer parfois un temps interminable pour trouver un chef, lui expliquer la situation, et je n'ai pas forcément de répondant, non plus.
 
Mais voilà, chacun fait son possible, et nous ne sommes jamais que des humains.
 
C'est pas tout.
 
Une autre remarque d'une des chefs, à mon égard : "L'autre jour, tu as remis 18 recommandés avec la mention A REPRESENTER, et ça ne va pas, on n'est pas tenus d'aller deux fois chez le même client", suivi de "Faut penser au remplaçant". J'étais quand même assez sonné. Je me suis surpris à répondre : "Je serais curieux de savoir chez quels clients j'ai mis la mention A REPRESENTER, car je ne suis pas du genre à faire n'importe quoi, c'est toujours quand je connais le client"
 
Mais mon argumentation ne passait pas, j'avais manifestement contourné le règlement de la nouvelle poste. Si un client n'est pas là, faut mettre "absent". S'il s'agit d'un commerce fermé le jour où le recommandé est présenté, eh bien, le client en question n'a qu'à signaler son problème à la poste, ce n'est pas le problème du facteur. OK, OK.
 
Ce qui me fait aussi extrêmement râler dans cet exemple-là, c'est que, quand j'y réfléchis, ça ne colle pas. Je suis plutôt du genre à passer chez tous les clients, du premier jusqu'au dernier. Eh oui ! Plutôt que de rentrer vers 14h30/15 heures (ce qui correspond, légalement, aux heures de fin de mon boulot), si je termine seulement (avec les cinq kilomètres que représente ma tournée) vers 16/16 heures 30 (parfois plus), c'est notamment parce que je prends la peine d'aller visiter (pour : recommandés, paquets "P", colis) tous mes clients (y compris ceux/celles que, bien souvent, je me passerais de voir). Que je prends sur moi, que j'accomplis, dans la mesure du possible, chacune de mes tâches assignées, pas à pas. Alors ?
 
Oui, bien sûr, il arrive que, dans certains cas ponctuels, je fasse représenter le recommandé le jour suivant. Mais ... m'en attribuer "18" pour le même jour, j'aimerais bien revoir ça.
 
Et même si je l'ai fait un jour, je râle quand même. Moi qui fais mon boulot au jour le jour en respectant mes directives, il faut qu'on me tombe dessus pour un instant ponctuel où j'aurais pratiqué un peu autrement.
 
Maintenant, je me ravise aussi ...
 
Au milieu de la semaine, dans les ailes du bureau, y a eu des explications, des révoltes, menées (à juste titre) par des délégués syndicaux. De fait, un jour, on n'a presque pas de boulot. Le lendemain, on a le double ou le triple. Y a une cohésion dans l'organisation qui doit être revue. Y a que maintenant, l'heure prévue (pour les facteurs) pour démarrer, le matin, n'est plus 6 heures 36 mais 7 heures. Y a que, au service de nuit, le nombre de trieurs est en dessous du nombre souhaité (donc : il reste encore des bacs à trier pour les facteurs). Y a que, devant toute cette série d'emmerdes quotidiennes, des délégués syndicaux sont venus dans le bureau, que ça a discuté ferme, et que, forcément, nos chefs (au quotidien) ont sûrement reçu des consignes.
 
Et dans cet enchevêtrement de situations, à partir du moment où, sur les lieux de ma tournée, l'un ou l'autre petit détail (hélas assez voyant) qui ne va pas se remarque chez moi, je deviens, en tout seigneur tout honneur, une cible appropriée. Mais je me console : je ne suis sûrement pas le seul chez qui ça arrive.
 
Et les quinze jours de congé (les derniers, cette année) qui me restent vont me permettre de voir plus clair.
Hugues Draye
https://www.facebook.com/hugues.draye

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Journal de bord d'Hugues Draye...

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

H.draye

 

 

journal de bord, mercredi 15 mai 2013
 
Tiens donc, chang'rait-on de roi en novembre prochain ?

Et le matin est encore arrivé trop tôt. Fatigue fatigue fatigue. Décompression, plutôt.

La rue Royale, hier, pas loin du Botanique, c'est déjà à des années-lumières. Le sommeil a érigé un mur.

Allez, mes épaules se relâchent. Mes jambes sont irritées, faudra (vraiment) trouver une solution.

Soleil, dehors.

Terrasses remplies, Place Fernand Cocq.

Et ma tête qui se relâche, part en syncope ... légère.

"Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !", dit le proverbe.

 

Hugues Draye

 

www.myspace.fr/huguesdraye

facteur (1)

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Un texte de Carine-Laure Desguin dans ABSINTHEMAG

Publié le par christine brunet /aloys

 

juin-2012-261.JPG

 

 

 

« Absinthemag », ce nom a retenu mon attention. L’occasion de déguster un verre d’absinthe ? Non ! C’est mal me connaître ! Hum ! Non, le fantastique, un genre que je ne connais pas tellement. Et puis un nouveau webzine qui lance des appels à textes, c’est passionnant.

Les idées ont trottiné et puis le décor s’est planté. Ce serait à Charleroi, sur la place du Nord. Pour l’occasion, je l’ai rebaptisée place du Presbytère. Pourquoi pas ? Et puis le mystère doit bien jaillir de quelque part, voyons, voyons…Ah ! Eurêka ! L’histoire m’a brûlé les doigts. Cette jeune chercheuse, dans son laboratoire. Et cette église suffocante dans laquelle des hommes glauques vêtus de noir psalmodient ….Je ne vous en dirai pas plus ! Le texte a été sélectionné et désormais vous pouvez le lire ici : http://carinelauredesguin.over-blog.com/article-place-du-presbytere-annexe-0-a-lire-dans-absinthemag-117357196.html

 Lien pdf direct : http://bit.ly/12gK4sR          page 19!

Lien vers le lecteur Calaméo : http://fr.calameo.com/read/00212939559dff4bde91e

  Lien vers le site : http://www.absinthemag.com/



Alors, convaincus que Charleroi survivra ?



Carine-Laure Desguin



 

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Adrien Roisin et son roman, Médiums

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

Adrien Roisin DH Papier

 

Adrien Roisin LeSoir

 

AdrienRoisin_Proximag.JPG

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Hugues Draye et son journal de bord !

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

 

 

facteur (1)

 

journal de bord, mercredi 23 janvier 2013
  
Il se pourrait que, dans les jours, les s'maines qui suivent, j'aie droit, sur ma tournée de facteur, à avoir un accompagnateur qui (tout en ayant un regard extérieur) pourrait réaliser, dans la pratique, à quel point mon parcours quotidien (avec mon caddy, mes lettres), est anormalement long, proportionnellement aux heures où je suis sensé prester.

Bon. ON verra bien.

Je ne m'attends même pas à un miracle.
Je sais que, même avec la meilleure volonté du monde, ma méthode de travail est loin d'être la plus efficace.
Mais ... j'estime qu'elle se tient, aussi.

Oui, j'effectue pratiquement chaque jour dix heures au lieu de huit.

Ah, on peut toujours me dire : "Vous vous attardez trop avec vos clients !"
Ah, on peut toujours me dire : "Comment se fait-il que les collègues qui vous remplacent effectuent le même parcours en moins de temps ?"
Ah, on peut toujours me dire : "Le temps que vous passez à accepter les cafés qu'on vous propose, dans les bistrots où vous êtes le facteur, ça joue, Monsieur Draye !"

Que d'hypothèses ... logiques !

Oui, je m'attarde volontiers, parfois, avec des clients. Forcément, à ces moments-là, le temps ne décide pas de prendre une pause, rien que pour moi.
Je pourrais, par souci de rentrer le plus possible dans les temps, décider de dire "non" à toutes les sollicitations. Je parie que pas mal de collègues optent pour cette solution (certains en souffrent, d'autres non).
Quand j'observe, d'une manière un peu plus objective, plus analytique, le temps "réel" que je pourrais passer en tournée, sans flâner, sans parler avec les clients, en accélérant mon pas, je ne suis même pas sûr que je rentrerais dans les temps. La configuration du parcours, elle-même, me pose question. Je risquerais de fatiguer mon coeur, de tomber dans les pommes. Alors, au prix où, quoi que je fasse, le résultat n'est même pas garanti, je préfère me respecter, quand au temps passé avec les clients (et Dieu sait si pas mal de rencontres, au quotidien, me procurent aussi l'énergie de continuer, d'être motivé dans mon travail), final'ment, à l'arrivée, je ne suis pas en retard de beaucoup et ... je tiens encore le coup.

Quand à mes collègues qui me remplacent ponctuellement et qui effectuent la tournée en moins de temps que moi ...

Là, j'approuve l'argument.

Je ne suis même pas certain de trouver la réponse à ça.

Juste des hypothèses ...

D'abord, il suffit que le facteur remplaçant ait, naturell'ment, un rythme de marche plus rapide que moi. Il existe effectivement des gens qui, pour accomplir leur boulot, ont b'soin d'avancer rapidement (sans être speedés pour autant). Que voulez-vous : les êtres humains ne sont pas tous constitués, biologiquement, chromosomiquement, de la même manière !

OU alors, il effectue la tournée dans un sens différent du mien. OK OK. Ainsi, il démarre peut-être tout en haut, Place Fernand Cocq. J'imagine donc, en toute logique, qu'il prend le bus, Place Flagey, qu'il attend deux arrêts et qu'ainsi, il démarre. Ca tient la route, en effet. Mais quand j'observe, en pratique : j'imagine qu'alors, le facteur remplaçant travaille encore avec la sacoche sur la poitrine ou, éventuellement, le caddy à deux roues. Je conçois. Mais, en ce qui me concerne, je travaille avec un caddy à quatre roues (que pas mal regardent comme ... une poussette), je me vois mal rentrer dans les transports en commun avec cet engin. Donc, en respectant le parcours règlementairement, moi, je démarre depuis le bas de la Place Flagey, ça m'évite les transports en commun, et le caddy à quatre roues a un côté "tout terrain" qui m'évite les problèmes quand il faut traverser les bordures ou quand il faut s'arrêter quelque part dans une côte (oui, mon caddy a des freins). Y a des années que j'ai abandonné la sacoche sur la poitrine (mes difficultés respiratoires, liées à mon asthme, en sont la cause). Alors, oui, en f'sant ce choix (pour des raisons de sécurité), je prends plus de temps qu'un autre.

Ah, un autre détail, plus classique, mais tout aussi réaliste : quand je reprends le boulot (après une semaine de relâche), je rencontre pas mal de clients qui se plaignent du travail effectué en mon absence. D'abord, dans plus d'un immeuble, on me raconte que le facteur s'est contenté de déposer tout un paquet de lettres au dessus des boîtes. Ensuite, on me dit que le remplaçant dépose des avis (lors de recommandés à présenter) sans sonner (alors que le client est chez lui, à ce moment-là). D'accord, je n'étais pas là pour vérifier ce qui se tramait vraiment. D'accord, y a la mauvaise foi éventuelle des clients. D'accord, y a des parlophones qui ne fonctionnent pas. D'accord, y a des gens dont la voix est inaudible au parlophone, y compris quand on tend l'oreille. Mais, si je retourne les argumentations ici posées, elles restent crédibles. Le temps qu'un remplaçant ne consacre pas à présenter ses recommandés, à laisser les lettres au d'ssus des boîtes, évidemment c'est du bonus pour lui. Quand j'effectue ma tournée, c'est vrai, je m'astreins à présenter chaque jour mes recommandés (même quand j'en ai plus de quarante), sauf l'un ou l'autre pour qui, un jour ou l'autre, il est préférable de le représenter le lendemain. Et ça prend du temps.
 
Quant au café que j'accepte volontiers ...
 
OUi, ça m'arrive. Ah, on peut me tomber d'ssus rien que pour ce détail. C'est pas prévu sur mon plan de parcours. Les chefs, en haut, pourraient sauter sur ce simple détail et n'en faire qu'une bouchée. OK OK. D'un autre côté, heureus'ment qu'avec le temps de parcours que je dois assumer chaque jour (par tous les temps, en plus), je m'autorise à accepter ce genre de faveur (preuve de l'estime du client envers son facteur, évidemment). Mais ... je pose une question : sans accuser, sans juger le boulot des collègues, suis-je réell'ment plus dans le rouge que ceux/celles qui s'attardent plus longtemps dans certains bistrots, s'enfilent plus d'une bière (c'est leur choix !), mais ... rentrent dans les temps ? (donc : causent moins de problèmes !)
 
Maint'nant, y a peut-être encore une autre raison qui m'échappe.

Je suis prêt à être accompagné. Même si le rapport final, avec tous les points observés et analysés, ne sont pas en ma faveur. Même si je suis conscient que l'actuel "Géoroute 5", dans notre bureau, sera tôt ou tard remplacé par un "Géoroute 6", avec encore des tournées en moins, des parcours encore rallongés. Même si je suis conscient que la "machine infernale" ne s'arrêtera probablement pas. Soyons réalistes ! Ceci dit, ce n'est pas une raison, à mon sens, pour capituler (c'est pas dans mon tempérament). En étant accompagné, je saurai de manière un peu plus claire comment, encore, à l'avenir, je pourrai rectifier le tir.

Oui, je suis encore motivé.

Oui, j'aime profondément mon boulot.

 

Hugues Draye

www.myspace.fr/huguesdraye

H.draye

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Journal de bord... Hugues Draye...

Publié le par christine brunet /aloys

 

H.draye

journal de bord, jeudi 3 janvier 2013
  
Y a des chansons en friche. Dont le sujet a donné son premier élan, y a déjà quelques mois. Et dont la suite n'a pas été développée. Encore. Et encore.

D'autres morceaux, en revanche, ont été conçus plus vite. En un rien de temps. Ca ne se commande pas, ces choses-là.

Ca fait des mois qu'une institutrice en chef se bal(l)ade, se trimballe dans ma tête.

J'ai du la pêcher un soir, lors d'une réunion banale. Elle devait revêtir le masque d'une personne comme moi, pas plus institutrice que moi dans les faits concrets. Mais qui me rapp'lait sans doute quelqu'un d'autre. Allez-vous en savoir.

Allez, mentalement, j'ai du trouver la trame des trois couplets ... que je n'ai pas encore mis en forme, mis en rimes.

C'est déjà ça.

Dans le premier couplet, l'institutrice en chef s'arrangerait pour dire à un de ses élèves qu'il a une sale, une laide écriture, et qu'il aurait intérêt à utiliser/employer l'écriture calligraphique. Oui. L'élève s'arrangerait pour faire des efforts. L'institutrice s'arrangerait, alors, pour dire que l'écriture calligraphiée de l'élève est mauvaise, l'élève tenterait de s'expliquer, la maîtresse le punirait alors pour impertinence, non-respect de l'ordre.

Le pouvoir a-t-il toujours raison ?

Plus tard, dans un deuxième couplet, l'institutrice en chef sermonn'rait un élève parce qu'il fume, parce que c'est mauvais pour la santé, parce qu'il devrait donner l'exemple à ses camarades. On connaît la rangaine. L'élève, intelligent, tiendrait compte du "conseil". Du jour au lendemain, il renoncerait aux Marlboros ou aux GItanes ou aux Gauloises. Voilà. Jusqu'au jour où il apercevrait sa maîtresse, dans la cour de récréation, en train de ... fumer. Tôt ou tard, ça devait arriver. Evidemment, l'élève, logique, le f'rait remarquer à son institutrice qui, évidemment, lui collerait des punitions.

Faut jamais être impertinent !

Et pourquoi pas un couplet où l'institutrice, femme qui se respecte, ferait remarquer à un de ses élèves, trop tourné vers les nanas, qu'il serait temps d'être un peu moins collant envers les représentantes du sexe dit opposé. Sujet vieux comme le monde. L'institutrice, toute bienveillante, se rappelant qu'elle est elle-même une femme, conseill'rait à son élève de croiser les femmes en les ignorant, parce que c'est comme ça, paraît-il, que les nanas sont accrochées/scotchées/attirées par les mecs. Bref : le jeu du chat et de la souris. Jusqu'au jour où l'élève pass'rait, dans la cour de récréation, devant son institutrice et ... en l'ignorant. Logique. Et l'institutrice qui finirait par punir son élève pour ... manque de politesse.

Faites ce que je vous dis, et ne faites pas ce que je fais.

Bref : le sens du pouvoir, dans tout ce qu'il a de puant, d'ambigu, de pervers.

Bref : tout ce qui me dérange.

Bref : le piège dans lequel, chaque jour, je m'efforce de ne pas tomber.

Bref : la mise en garde envers ceux/celles qui s'arrangent pour commander les autres, en utilisant les règles. Et qui sont les premiers à les respecter quand ça les arrange.

Bref ...

 

Hugues Draye

www.myspace.fr/huguesdraye

facteur (1)

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Hugues Draye et son journal de bord !

Publié le par christine brunet /aloys

 

H.draye

 

journal de bord, lundi 18 décembre 2012
  
Comme d'habitude, comme à chaque fois que je redémarre le boulot, après une période de congé, eh bien, la réalité a été moins terrible que ... l'idée que je m'en faisais.

Je suis bien retombé sur mes pattes, quand j'ai réintégré, ce matin, le bureau (de poste) où je travaille.

Evidemment, les aspects les plus "folkloriques" n'ont pas manqué au rendez-vous.

Ca va, j'ai retrouvé mon caddy à quatre roues (ce n'est pas le cas chaque fois), mais ... sans la plupart des "refeelbacks' qui le composent.

Ca va, je mettrai une pause ici.

Les "refeelbacks" sont les espèces de sacs qui font le caddy, à l'intérieur desquels on met le courrier.

J'avais du en laisser une douzaine, y a quinze jours, avant de prendre mon congé.

Je n'en ai retrouvé ... aucun, pratiquement. Que s'est-il passé durant mon absence ? Y en a eu quelques-uns qui ont fait ma tournée, ont utlisé mes "refeelbacks", les ont laissés quelque part sur ma tournée (en comptant sur le chauffeur pour les ramener) ou les ont dérobés, emmenés sur les lieux des autres tournées où ils devaient remplacer un autre facteur titulaire manquant.

Bref : le bordel habituel !

Et quand j'interromps, à plusieurs reprises, le classement, le tri de ma tournée pour aller voir un chef, dans le but d'avoir de nouveaux "refeelbacks", eh bien, la réponse se fait attendre, jusqu'au moment où j'apprends (via un chef) que les "refeelbacks" ont été volés. On finit, en regardant sur d'autres tournées, par m'en procurer ... trois, pour commencer. Allez, à la grâce de Dieu !

"Enfin, Hugues, la prochaine fois que tu pars en congé, mets tes refeelbacks dans ton armoire. Tu en as une, quand même !"
"Oui, j'en ai une ... et si je dis qu'un jour, j'ai planqué des refeelbacks, dans mon armoire, à l'entresol, que j'ai fermé l'armoire à clé, et qu'à mon retour, je n'ai plus retrouvé les refeelbacks dans l'armoire"

Silence devant ma réponse. Inutile de préciser que je n'ai jamais su résoudre l'énigme.

PLus tard, je finis par me débrouiller (avec mon caddy) rien qu'avec trois refeelbacks. Par bonheur, avec ceux qu'on m'avait "donnés", j'ai su faire des surcharges. OK OK.

C'est pas tout.

Au moment de partir avec mon caddy ...

Quelque chose qui cloche : oui, les roues de devant patinent. Rien qu'en actionnant le caddy, en le f'sant rouler dans l'aile du bureau (avant de prendre l'ascenceur et de partir en tournée), je sens quelque chose de pas normal. 
Autre chose : les deux freins de devant sont hyper lourds à manoeuvrer. C'était pourtant pas le cas, avant mon congé. Une seule déduction possible : le(s) remplaçants(s) ont du s'agiter sur l'engin comme des tordus en f'sant ma tournée.

Personne, dans l'immédiat, pour me dépanner (évidemment).

Je file dans une pièce, à l'arrière. Tiens, je reconnais un ancien caddy à quatre roues, que j'utilisais encore, y a à peine un mois. Un bord avait rendu l'âme, j'avais du demander un autre caddy. Mais bon, le choix est limité, ici, et il est plus que temps que je parte en tournée. Je transvase. Je mets les "refeelbacks" de l'autre caddy sur celui-là. C'est pas l'idéal, non. Mais ici, les freins fonctionnent encore convenablement. Je dois tenir compte de c'là : je parcoure, en tournée, des rues montantes, des trottoirs escarpés (à tout moment, oui, je risque ... ma vie).

Le calvaire ne sarrête pas là.

Sur la Place Flagey, un cirque s'est installé. Je dois contourner.

Il pleut. Il flotte. Il drache. Aussi.

En plus, entre temps, un SMS que j'aurais préféré ne pas recevoir. Ca n'arrange pas grand'chose.

Sur la chaussée d'Ixelles, début de ma tournée ...

C'est toujours les travaux. Quinze jours n'ont, apparemment, pas suffi pour que la différence saute aux yeux. Je dois toujours faire du ramping : foutre le caddy sur le trottoir d'en face, faire des va-et-viens et je t'en passe.

Je dois être un être super doué. J'affronte tout comme un chef.

Entre pluie et éclaircies, les amis sont au rendez-vous.

Hugues Draye

fr.myspace.com/huguesdraye

facteur (1)

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A la Une ! Carine-Laure Desguin lauréate du prix de la Francité

Publié le par christine brunet /aloys

 

 

juin-2012-302.JPG

 

 

« Si j’étais magicien » ! Un thème qui m’a tout de suite inspirée, un thème qui permet des évasions grandes comme tout l’univers ! Illico, j’ai gratté l’histoire. Goran, un adolescent rêveur qui se retrouve par hasard dans le royaume des Trois Parques…Et le texte termina troisième au concours de la francité, en juin dernier. Je n’en croyais pas mes oreilles…Podium, cadeaux, applaudissements, félicitations… Un verre et des zakouskis, la totale ! Youpiiie ! Et pensez-vous que l’histoire de ce texte se clôtura là, dans cette salle du musée Charlier ? Et bien non !

Chaque année, la maison de la poésie de Namur organise le week-007.JPGend de la poésie. Auteurs et éditeurs de toute la francophonie répondent présents et là, sous ce grand chapiteau, les lauréats du concours furent invités à lire leur texte ! Hop, Carine-Laure n’a pas hésité et a grimpé sur le podium. Un peu intimidée par le public, mais elle a lu son texte…Et croyez-vous que l’histoire de ce texte se clôtura là, devant ces éditeurs canadiens, français et belges ? Et bien non !

Concours-Francite-2012--1-.pngLa semaine dernière, on en parlait encore ! La maison de la francité qui organise chaque année ce fameux concours ouverts à tous les amoureux des mots ne fait pas les choses à moitié ! Le facteur m’a déposé un recueil bien broché, avec une couverture flashy et, à l’intérieur, tous les textes des lauréats ! Mon texte « Plus tard, Goran sera… » se lit page 103 !

Alors, quand je vous dis que se lancer sur le premier thème venu est une belle aventure…

 


Carine-Laure Desguin

http://carinelauredesguin.over-blog.com

 

enfantsjardinr

 

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Journal de bord... Hugues Draye...

Publié le par christine brunet /aloys

 

H.draye

 

journal de bord, samedi 20 octobre 2012
 
"Le chef, c'est le chef !"

En ces termes (très carrés), mon frère m'a souvent parlé, quand nous étions ... ados. Faut dire : à quatorze ans, déjà, il travaillait, les week-ends, dans le cadre de ses études, dans des restos, dans des hôtels. Forcément, il en a rencontré, des chefs (des sympas, des moins sympas, des tyranniques) et il essayait de se retrouver dans ce bordel.

"Le chef, c'est le chef !"

Faut reconnaître : y a une part de vrai, dans ce slogan, contre lequel je me bats quand même, la plupart du temps.

"Le chef, c'est le chef !"

Tiens, j'ai encore une anecdote à raconter.

Le chef principal de mon boulot (qui va d'ailleurs partir dans deux s'maines) s'amène près de moi (j'étais en train de trier mon courrier, sur mon espace), GSM à l'oreille, en pleine conversation. Pendant ce temps, il alterne et me dit, de vive voix : "Y a eu une plainte au 298 chaussée d'Ixelles". Le temps que je me concentre un peu, je tente de lui dire : "Oui, lle client de cette maison ...", mais voilà, il ne semble plus écouter, tant il semble absorbé par la communication du gars, à l'autre bout de son GSM, qui, j'imagine, développe sa plainte.

Mais le chef reste là. Il continue (pendant sa communication) à me regarder dans le blanc des yeux, afin que je lui donne une réponse, le plus rapid'ment possible. J'aime pas ça. Parler à quelqu'un (qui parle en même temps à quelqu'un d'autre), ça a le don d'épuiser mes nerfs. Mais bon, il insiste, le chef, il en a sans doute l'habitude.

Voilà, je trouve une argumentation correcte. J'étais parfait'ment au courant du changement d'adresse, trois semaines auparavant, j'en avais eu la nouvelle, je l'avais enregistrée. Mais voilà : par la suite, dans les deux semaines qui ont suivi, j'ai été malade (j'ai du demander une semaine) et j'ai ensuite eu une semaine de 4/5ème, donc c'est le facteur relmplaçant qui, en toute logique, a commis les gaffes.

Le chef, qui ne pard pas le nord, en profite donc, tout en alternant sa communication téléphonique avec le plaignant, à fouiller, sur mon emplacement, pendant que je travaille, pour pointer le numéro de boîte du plaignant, à fouiller, oui, parmi toutes les lettres que j'ai déjà classées (à cet endroit), pour voir si il n'y aurait éventuell'ment pas une erreur sur laquelle il pourrait mettre le doigt.

Oh, que je n'aime pas ça !

Je vis cet instant comme une intrusion. Ca me fout les boules. Mais ... jusqu'où puis-je me révolter ?

Quand le chef a raccroché, je lui montre, sur mon emplacement, l'endroit précis où je dépose les lettres qui doivent être expédiées à une nouvelle adresse. Et il s'en va.

Le pire, c'est que je ne suis jamais certain, lorsque je m'exprime, lorsque je réponds, lorsque je prends la peine d'expliquer ce qui se passe (oui qui s'est passé), d'être vraiment entendu, écouté. Mais bon, je me trompe peut-être. Mais bon, mon état de stress facilite peut-être ma perception.

Quelques jours plus tard ...

Au bureau, pendant qu'on trie, le chef, comme tous les matins, fait sa ronde et va dire bonjour à tous les facteurs. Evidemment, je n'échappe pas à la règle. A peine m'a-t-il serré la main qu'il entre à nouveau dans le territoire où je trie et se dirige ... vers l'endroit où je dépose les lettres que je compte réexpédier aux adresses des gens qui ont effectué un changement d'adresse (tiens, il s'est tout à fait souvenu, tiens, il a noté ce que je lui avais dit), et s'apprête à refouiller (évidemment, il ne trouve aucune pièce à conviction et il s'en va aussi vite qu'il n'est arrivé).

Je vais éclater.

C'est dur de se sentir fouillé, suspecté, inspecté. De quel droit, bordel ? Est-ce que je me permets, moi, d'aller dans son bureau et de fouiller dans ses papelards ?

"Le chef, c'est le chef !", me resservirait, sans doute, mon frère.

J'arrive pas à intégrer ce genre de slogan. En quoi est-il plus haut que moi, dans l'absolu, ce chef ? Non, pas d'accord. Il exerce une fonction déterminée, qui a sa place dans l'entreprise. Et contribue à l'ordre dans cette même entreprise. Quant aux facteurs, ils exercent aussi une place déterminée dans cette entreprise, ils contribuent aussi, par leur action (eux qui, chaque jours, sont sur le terrain) à l'ordre de l'entreprise.

Alors ?

Le chef, de par sa fonction, a certains droits, oui.

Mais ... venir comme ça, rentrer sans demander la permission dans le territoire des facteurs, à mes yeux, c'est de l'irrespect, c'est de l'intrusion.

Et je me demande encore si, compte tenu de ses droits, il agit règlementairement lorsqu'il procède de la sorte.

Je ne tarderai pas à m'informer.

 

 

Hugues Draye

facteur (1)

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