La balançoire, Raymonde Malengreau, deux avis de blogs, http://rambalh.blogspot.fr/ et http://dodoniver.blogspot.fr/
La Balançoire est un recueil de nouvelles qui aborde des thèmes variés, des personnages différents mais qui, au fond, ont plus de points communs que ce qu’on pourrait croire. L’être humain est exploré sous toutes ses coutures, de sa plus tendre enfance à des âges plus avancés et c’est un résultat à la hauteur de nos espérances qui nous attend.
La qualité des ouvrages publiés aux éditions Chloé des Lys est des plus aléatoires mais avec ce recueil, on peut apprécier l’harmonie entre le texte de la première de couverture et l’image choisie. La mise en page est bonne. La quatrième de couverture est, au premier coup d’œil, énigmatique et en fait, elle ne prend tout son sens qu’une fois la lecture terminée. Étant très pointilleuse sur le contenu d’une quatrième de couverture, j’ai trouvé celle-ci très bien faite : elle permet d’éveiller la curiosité du futur lecteur et de créer une certaine complicité une fois le livre lu, une fois les énigmes de ces petits bouts de phrases découvertes.
Dix nouvelles composent ce recueil et certaines ont su accaparer mon attention. Je n’ai pas eu l’impression de tenir un lien logique entre ces nouvelles, je me trompe peut-être, mais ce recueil semble être simplement un rassemblement de textes liés uniquement par leur thème humain. Quand il s’agit d’un recueil d’un même auteur, ne pas avoir de lien fort entre les textes n’est pas un problème, l’auteur crée ce lien en nous offrant tout ce dont il est capable.
Les personnages mis en scène sont étonnamment bien développés en quelques pages seulement, on trouve chez eux suffisamment d’informations pour les comprendre – au moins en partie - et, parfois, pour s’attacher à eux. Ils sont simples en apparence mais sont bien plus signifiants que ce qu’on pourrait croire au fil de la lecture.
J’ai été très surprise par la chute de la nouvelle qui donne son nom au recueil, La Balançoire, et qui est aussi la toute première du livre. Cette nouvelle a clairement annoncé la couleur et j’ai aimé l’effet produit chez moi.
Rédemption est aussi une nouvelle que j’ai beaucoup aimée. Elle traite sans prendre de gants la nature mauvaise de certaines personnes et donne, à travers un instrument tout aussi mal intentionné, un aperçu de ce que le proverbe « l’Enfer est pavé de bonnes intentions » peut signifier.
L’arbre à clous est la nouvelle qui, selon moi, est la plus touchante de ce recueil. Le petit garçon qui est au cœur de cette histoire est l’incarnation de la bonté humaine, il nous rend presque honteux de notre propre égoïsme. Si nous prenions un peu plus exemple sur lui, le monde n’en serait que meilleur.
D’autres nouvelles m’ont laissée plus perplexe comme Le pique-nique que j’ai trouvée bien étrange et dont la chute m’a échappé. La dame au coquelicot m’a aussi laissé un goût d’inachevé, comme s’il manquait la véritable chute : je pense que là aussi, le dénouement qu’il fallait retenir m’a échappé.
La Balançoire est donc un recueil qui se lit facilement, assez vite et qui laisse un bon souvenir. Parmi les dix nouvelles, chacun saura trouver celle(s) qui lui correspond(ent) et qui éveillera chez lui diverses émotions. C’est ce que j’attends d’un livre, qu’il me pousse à réfléchir et qu’il ne me laisse pas juste lire sans chercher à aller plus loin. C’est un recueil que je conseille à tous ceux qui aiment lire des histoires du quotidien et y retrouver des petits détails qui sortent au final de l’ordinaire.
Je tiens à remercier le forum A&M et la maison d’édition Chloé des Lys pour cette opportunité ainsi que l’auteur, Raymonde Malengreau, pour ce voyage littéraire plaisant.
La qualité des ouvrages publiés aux éditions Chloé des Lys est des plus aléatoires mais avec ce recueil, on peut apprécier l’harmonie entre le texte de la première de couverture et l’image choisie. La mise en page est bonne. La quatrième de couverture est, au premier coup d’œil, énigmatique et en fait, elle ne prend tout son sens qu’une fois la lecture terminée. Étant très pointilleuse sur le contenu d’une quatrième de couverture, j’ai trouvé celle-ci très bien faite : elle permet d’éveiller la curiosité du futur lecteur et de créer une certaine complicité une fois le livre lu, une fois les énigmes de ces petits bouts de phrases découvertes.
Dix nouvelles composent ce recueil et certaines ont su accaparer mon attention. Je n’ai pas eu l’impression de tenir un lien logique entre ces nouvelles, je me trompe peut-être, mais ce recueil semble être simplement un rassemblement de textes liés uniquement par leur thème humain. Quand il s’agit d’un recueil d’un même auteur, ne pas avoir de lien fort entre les textes n’est pas un problème, l’auteur crée ce lien en nous offrant tout ce dont il est capable.
Les personnages mis en scène sont étonnamment bien développés en quelques pages seulement, on trouve chez eux suffisamment d’informations pour les comprendre – au moins en partie - et, parfois, pour s’attacher à eux. Ils sont simples en apparence mais sont bien plus signifiants que ce qu’on pourrait croire au fil de la lecture.
J’ai été très surprise par la chute de la nouvelle qui donne son nom au recueil, La Balançoire, et qui est aussi la toute première du livre. Cette nouvelle a clairement annoncé la couleur et j’ai aimé l’effet produit chez moi.
Rédemption est aussi une nouvelle que j’ai beaucoup aimée. Elle traite sans prendre de gants la nature mauvaise de certaines personnes et donne, à travers un instrument tout aussi mal intentionné, un aperçu de ce que le proverbe « l’Enfer est pavé de bonnes intentions » peut signifier.
L’arbre à clous est la nouvelle qui, selon moi, est la plus touchante de ce recueil. Le petit garçon qui est au cœur de cette histoire est l’incarnation de la bonté humaine, il nous rend presque honteux de notre propre égoïsme. Si nous prenions un peu plus exemple sur lui, le monde n’en serait que meilleur.
D’autres nouvelles m’ont laissée plus perplexe comme Le pique-nique que j’ai trouvée bien étrange et dont la chute m’a échappé. La dame au coquelicot m’a aussi laissé un goût d’inachevé, comme s’il manquait la véritable chute : je pense que là aussi, le dénouement qu’il fallait retenir m’a échappé.
La Balançoire est donc un recueil qui se lit facilement, assez vite et qui laisse un bon souvenir. Parmi les dix nouvelles, chacun saura trouver celle(s) qui lui correspond(ent) et qui éveillera chez lui diverses émotions. C’est ce que j’attends d’un livre, qu’il me pousse à réfléchir et qu’il ne me laisse pas juste lire sans chercher à aller plus loin. C’est un recueil que je conseille à tous ceux qui aiment lire des histoires du quotidien et y retrouver des petits détails qui sortent au final de l’ordinaire.
Je tiens à remercier le forum A&M et la maison d’édition Chloé des Lys pour cette opportunité ainsi que l’auteur, Raymonde Malengreau, pour ce voyage littéraire plaisant.
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Chronique pour « La balançoire »
« La balançoire » est un court recueil de nouvelles qui porte particulièrement bien son nom. Les nouvelles, oscillant entre espoir et désespoir, nous interrogent et nous déstabilisent.
L'écriture de qualité sert des récits variés et percutants. Ici pas de fioritures linguistiques, on va directement à l'essentiel ce qui, à mon sens, est particulièrement appréciables : des textes concis et bien écrits!
Les nouvelles parcourent des thèmes variés et universels qui vont faire écho à notre propre présent et passé.
De l'enfance qui ne rime pas avec innocence de « La Balançoire » alors qu'elle rime bien mieux avec dans « L'Alcôve » à l'amour absolu dont seuls les enfants sont capables dans « L'arbre à clous », on s'interroge sur ce qu'on était nous mêmes lorsqu'on était enfant. Hors des sentiers battus, on oscille ici entre deux pôles : enfance et innocence à la fameuse cruauté enfantine.
De nombreuses nouvelles nous montrent des choix. Pour le meilleur dans « Marivaudage » ou de façon plus matérialiste dans « Fruit défendu », les choix sont toujours complexes et même avec les meilleures intentions du monde, le mal peut poindre le bout de son nez sans prévenir comme dans « Rédemption », nouvelle particulièrement cruelle.
L'amour est aussi exploré ici : de l'amour pur du protagoniste de « La dame aux coquelicots » à l'amour compétition dans « La Rivale ». Encore une fois, on oscille entre différents points de vue bénéfiques ou pas sur un sentiment, une émotion qu'on connaît tous.
Le recueil nous rappelle aussi quelques vérités comme le fait qu'on est souvent notre propre ennemi, ou qu'on peut se contenter de ce que nous propose la nature et la vie ou encore qu'en l'être humain, le bon et le mal cohabitent et chacun est un savant mélange de ces deux aspects.
« Transhumance » est une fable écologique sur les méfaits de la science et sur le respect de la nature. Sur ce dernier point, elle rejoint « L'arbre à clous ». Cette dernière nouvelle, la dernière du recueil, est probablement la nouvelle que j'ai préférée : cet arbre vénérable m'a en quelque sorte fascinée (les arbres, surtout les vieux arbres, ont cet effet sur moi) toutefois, elle contient une tristesse douce-amère. C'est ce constant mélange de clair-obscur qui m'a interpellé sur ce recueil.
A la fin de la lecture, j'avais un arrière goût âcre dans la bouche : un trop plein de pessimisme mêlé à un brin d'optimisme... puis cette mélancolie de tous les instants.
"La balançoire" est un recueil qui ne peut vous laisser indifférent. Une réussite ? Oui, assurément, mais on attendait peut être un peu plus d'optimisme sur la fin.
Pour conclure, je tiens à remercier les Editions Chloé des Lys et le forum Le Sanctuaire de la Lecture pour cette découverte.
« La balançoire » est un court recueil de nouvelles qui porte particulièrement bien son nom. Les nouvelles, oscillant entre espoir et désespoir, nous interrogent et nous déstabilisent.
L'écriture de qualité sert des récits variés et percutants. Ici pas de fioritures linguistiques, on va directement à l'essentiel ce qui, à mon sens, est particulièrement appréciables : des textes concis et bien écrits!
Les nouvelles parcourent des thèmes variés et universels qui vont faire écho à notre propre présent et passé.
De l'enfance qui ne rime pas avec innocence de « La Balançoire » alors qu'elle rime bien mieux avec dans « L'Alcôve » à l'amour absolu dont seuls les enfants sont capables dans « L'arbre à clous », on s'interroge sur ce qu'on était nous mêmes lorsqu'on était enfant. Hors des sentiers battus, on oscille ici entre deux pôles : enfance et innocence à la fameuse cruauté enfantine.
De nombreuses nouvelles nous montrent des choix. Pour le meilleur dans « Marivaudage » ou de façon plus matérialiste dans « Fruit défendu », les choix sont toujours complexes et même avec les meilleures intentions du monde, le mal peut poindre le bout de son nez sans prévenir comme dans « Rédemption », nouvelle particulièrement cruelle.
L'amour est aussi exploré ici : de l'amour pur du protagoniste de « La dame aux coquelicots » à l'amour compétition dans « La Rivale ». Encore une fois, on oscille entre différents points de vue bénéfiques ou pas sur un sentiment, une émotion qu'on connaît tous.
Le recueil nous rappelle aussi quelques vérités comme le fait qu'on est souvent notre propre ennemi, ou qu'on peut se contenter de ce que nous propose la nature et la vie ou encore qu'en l'être humain, le bon et le mal cohabitent et chacun est un savant mélange de ces deux aspects.
« Transhumance » est une fable écologique sur les méfaits de la science et sur le respect de la nature. Sur ce dernier point, elle rejoint « L'arbre à clous ». Cette dernière nouvelle, la dernière du recueil, est probablement la nouvelle que j'ai préférée : cet arbre vénérable m'a en quelque sorte fascinée (les arbres, surtout les vieux arbres, ont cet effet sur moi) toutefois, elle contient une tristesse douce-amère. C'est ce constant mélange de clair-obscur qui m'a interpellé sur ce recueil.
A la fin de la lecture, j'avais un arrière goût âcre dans la bouche : un trop plein de pessimisme mêlé à un brin d'optimisme... puis cette mélancolie de tous les instants.
"La balançoire" est un recueil qui ne peut vous laisser indifférent. Une réussite ? Oui, assurément, mais on attendait peut être un peu plus d'optimisme sur la fin.
Pour conclure, je tiens à remercier les Editions Chloé des Lys et le forum Le Sanctuaire de la Lecture pour cette découverte.