Oiseau de l'avenir, une poésie de Jean Vanhoutte
OISEAU DE L’AVENIR :
Si tu devais partir, oiseau libre, Colombe !
Avant que je ne prenne mon envol final,
Emmène-moi dans ton sillage en l’outre-tombe,
Ne me laisse pas seul sur mon chemin banal !
Moi je suis simplement, je ne suis qu’un poète ;
Je ne suis pas marin sauf par l’esprit amer.
Moi j’écoute, j’entends le cri de la chouette,
Je ne jetterais pas de bouteille à la mer.
J’offre mon cœur en vers, vois le pour toi se battre ;
Moi je t’offre mon cœur sur un plateau d’amour.
Dans l’occupation du tricot devant l’âtre,
Moi je t’offre mon cœur à genoux pour la Cour.
Laisse pleurer mon cœur, se vider de son encre
Pour écrire en ton feu, du sang de ma douleur.
Laisse battre mon cœur, sur le fond comme l’ancre
Pour ne pas dériver sur le cours de mon pleur.
Je n’aurais plus de mots, n’aurais plus l’énergie
De te quitter encore, une nouvelle fois.
J’aurais perdu l’écorce et son apologie
Car mon cœur est de chair, non il n’est pas de bois.
Jean Vanhoutte
11/01/2011