François Delhaye : Astarté
Astarté
M'auras-tu délaissé pour rallier ton Baal ?
La foule penchait pour le roi de ton comté.
Par mes salmigondis j'ai déçu Astarté,
Qui dans l'obscurité reçu le coup fatal.
M'avais-tu délaissé pour un autre fanal ?
Au réveil je compris ton goût pour la clarté.
Le songe se mêlait à la réalité,
Et je pensai chercher ton monument tombal.
J'angoissai, la nuit noire élit les tons d'un pleur,
Mais les mines de sel sont à cent lieues des flots,
Sur lesquels mon bateau sans rame et sans rameur
Vogue. Ai-je le désir de joindre Serepta,
Le diamant au cœur et la larme aux falots ;
Connus-je la limite où ton feu s'arrêta ?
François Delhaye