Walter Macchi a lu Nid de vipères de Christine Brunet
Walter Macchi a lu Nid de vipères
Son site: http://www.waltermacchi.com
Début avril. Je viens de déménager, ne suis pas encore tout à fait installé dans mon nouvel appartement quand le livre de Christine arrive dans ma boîte aux lettres. C'est un des premiers courriers, un présage peut-être…
Un enfant, le boulot, des milliers de choses à faire, un tas de formalité à remplir, le livre que je dépose sur une pile de cartons en attente au milieu du salon. Une semaine passe. Les jours s'écoulent comme une course sans fin. Finalement le weekend pour mettre un peu d'ordre dans ce capharnaüm, je range toute la journée. Lorsque le soir arrive, je m'attaque à ses foutues caisses.
Je saisis ce Nid de Vipères un peu volumineux mais à la couverture très réussie. Je l'ouvre pour y jeter un œil tout en grignotant un sandwich, lis les premières pages, fais la connaissance du Commissaire divisionnaire Aloys Seigner, termine le premier chapitre, puis le second. La nuit tombe…
Ma première impression : c'est pas bon ! Non, ce terme est mal choisi. c'est tout simplement excellent !
Maintenant que je l'ai terminé, ou plutôt dévoré, je peux vous dire que l'intrigue de ce polar qui flirte avec le roman d'espionnage est particulièrement bien ficelée, le rythme soutenu, les dialogues bien construits. Les voyages à travers le monde nous emmènent sur les traces d'une héroïne particulièrement attachante, les personnages plus vrais que nature ont du corps, ils sont froids et cruels par moments, dérangeants à d'autres, le scénario est plein de rebondissements et la fin tout à fait étonnante. Après avoir tourné la dernière page, j'ai regretté que le livre soit déjà fini. En deux mots, une perle !
Avec Nid de Vipères, j'ai eu l'impression de renouer avec la grande tradition du polar à la française, avec une touche de Brunet et un style bien particulier en plus. Du grand art.
Pour un premier roman publié, c'est un coup de maitre et il y a fort à parier que ce ne sera pas le dernier et qu'on entendra bien vite parler d'Aloys Seigner.
Je conclurais en disant que les caisses trônent toujours dans mon salon…
Walter Macchi
WWW.waltermacchi.com