Eté meurtrier, une poésie de François Iulini
Eté meurtrier
Enfant souvent morose elle grandit sans vertu
La rêveuse trop fière pour accepter le monde
Ne vit rien de la vie sauf son destin perdu
Une splendeur de jardin que le soleil inonde
Quelques milliers d’amis pour conjurer la peur
Une vie sans surprise ni pensées vagabondes
Goguenard fut mai, doux et bonimenteur
Vêtues de robes blanches d’éphémère jeunesse
Nous rosissions nos âmes et se gorgeaient nos cœurs
Cynique, la railleuse grinçait sur nos faiblesses
De ne savoir que vivre dans l’attente des vers
De bouffir chaque jour enchaîné à nos laisses
François Iulini