Tristesse, une poésie de François Iulini
Tristesse
Tapie au fond de l'antre, le cachot de mon crâne
La bête est assoupie ; j'entends le souffle court
Son haleine empoisonne l'espérance et la fane
Je construis la folie pour faire entrer le jour
Dans la prison où tourne ce fauve qui soupire
Et apaiser un peu son déprimant discours
Nourri de poésie, ronronne le martyre
De cette âme si grande mise aux fers de la vie
- Ah renaître innocent, ne savoir que sourire -
Assis dans un couloir, peint d'agréable ennui
Je griffonne de vers les derniers jours du monde
Du triste geôlier captif de sa folie
François Iulini